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Lancement au Niger du rapport mondial 2014 sur le développement humain : des défis à relever malgré les avancées enregistrées
Publié le mardi 5 aout 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d’Etat Amadou Boubacar Cissé


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Le Ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé a procédé, vendredi dernier, au lancement du rapport mondial 2014 du développement Humain. C'était en présence des membres du gouvernement, du Coordonateur du Système des Nations Unies, représentant Résident du PNUD au Niger M. Fodé Ndiaye et de plusieurs invités. Le PNUD a lancé le 24 juillet dernier à Tokyo au Japon, le rapport mondial 2014 sur le développement humain sur le thème «pérenniser le progrès humain, réduction de vulnérabilité et renforcement de la résilience ». Ce rapport classe notre pays 187e sur 187. En prenant la parole au cours de la cérémonie du lancement de ce rapport dans notre pays, le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé a d'abord rappelé que ce rapport fourni un classement des pays en matière du développement humain sur la base de l'indice du développement humain (IDH). Cet indice est estimé sur la base de l'espérance de vie à la naissance, la durée attendue d'éducation et la durée moyenne d'éducation ainsi que le revenu national brut par tête d'habitant. Ainsi, le ministre d'Etat a indiqué que ce rapport a montré que les tendances générales à l'échelle mondiale sont positives et les progrès se poursuivent, mais à un rythme moins soutenu en raison de la vulnérabilité et des inégalités en termes de revenu, d'éducation qui génèrent de privation. «C'est pourquoi ce rapport a souligné la nécessité de pérenniser les acquis en renforçant les capacités des communautés et des personnes notamment les plus vulnérables à se préparer au choc et aux catastrophes à gérer, et surmonter leurs conséquences» a dit M. Amadou Boubacar Cissé. En outre, les principales recommandations émises dans le rapport en vue de lutter contre les vulnérabilités et construire la résilience au choc, portent sur un accès universel aux services sociaux de base en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation, la protection sociale universelle incluant chômage et retraite, l'engagement en faveur du plein emploi au regard des effets induits de la valeur de l'emploi dépassant largement le revenu qu'il génère.

Il y a également la prévention des crises, la cohésion sociale accrue permettant de renforcer la résilience au niveau communautaire et de réduire les possibilités d'éclatement des conflits, et enfin la mise en place d'institutions solides, responsables et justes. Revenant sur le cas spécifique de notre pays, le ministre d'Etat a rappelé que le rapport mondial classe le Niger 187e sur 187 avec un IDH de 0,337 soit un niveau en deçà de l'IDH moyen des pays à faible niveau de développement qui est de 0,493 et également en deçà de la moyenne des pays de l'Afrique Subsaharienne qui est de 0,502. Selon M. Amadou Boubacar Cissé, en dépit de ce résultat, notre pays a enregistré un niveau de développement humain en progression constante. A cet effet, il a notifié qu'entre 1980 et 2013, l'IDH du Niger est passé de 0,191 à 0,337, soit un accroissement de 76,4% et une progression annuelle de 1,74%. Pour le ministre d'Etat, le Niger fait partie des rares pays pour lesquels la progression de l'IDH continue à s'accélérer. Il devait préciser que, « de cette situation on est en droit de retenir que des progrès substantiels ont été enregistrés à la faveur de l'engagement résolu des autorités de la 7ème République ; que les efforts de promotion d'une croissance inclusive à travers des investissements productifs et structurants, source d'emploi et générateur des revenus afin d'améliorer le niveau des revenus par tête d'habitant, ont été intensifiés ».

Les progrès en matière de santé et d'éducation afin de rattraper le retard important accusé par rapport aux autres pays Africains, ont été également consolidés. Les déterminants difficiles à quantifier dans les rapports mondiaux comme la gouvernance, la paix et la sécurité ont bénéficié de la plus grande priorité, a confié le ministre d'Etat, ministre du Plan. « Face à ces multiples défis, il existe fort heureusement autant d'engagement, de volonté politique, et d'atouts pour s'attaquer avec détermination à ces contraintes qui réduisent nos capacités de développement afin d'élargir la gamme de choix et d'opportunités pour notre pays et apporter des solutions appropriées pour répondre aux légitimes aspirations de nos populations » a-t-il indiqué. En outre, l'un des atouts majeurs pour le Niger, est la restauration de sa crédibilité intérieure et extérieur, caractérisée par la mise en place d'un Etat de droit, doté d'institutions démocratiques fortes et légitimes, engagé dans un processus irréversible de renforcement et d'amélioration de la gouvernance. Mentionnant un autre atout, le ministre d'Etat a mis un cachet particulier sur la forte volonté politique exprimée par le Président de la République à travers sa vision pour le Niger articulée par son programme de renaissance et dont les axes majeurs sont essentiellement axés autour des principaux défis que relève ce rapport mondial 2014 sur le développement humain. Cette forte volonté s'appuiera en particulier sur les innombrables potentialités et richesses naturelles et minières en particulier dont regorge le Niger. Le gouvernement est déterminé à intensifier les efforts sur la question démographique pour sortir le Niger du lot des pays à faible IDH afin de le positionner parmi les pays à IDH moyen a rassuré M. Amadou Boubacar Cissé.
Pour relever également les défis, le gouvernement mettra en œuvre un programme d'urgence dans le domaine de l'éducation ainsi que de l'alphabétisation, pour prendre en compte les questions liées aux inégalités du genre de manière transversale dans le programme.

Le gouvernement poursuivra les efforts pour une amélioration continue des statistiques et continuera à travailler étroitement avec les organismes internationaux afin d'assurer la cohérence des données par un effort plus systématique de présentation de rapport et du suivi de qualité des données. Dans le combat consistant à porter les réponses qu'il faut aux principaux défis identifiés dans le rapport, le Niger mettra d'abord en œuvre ses propres capacités et ses ressources internes, mais sollicitera également les appuis et les contributions de ses partenaires pour répondre efficacement aux aspirations profondes des populations a-t-il conclu. Auparavant, le représentant Résident du PNUD au Niger, M. Fodé N'Diaye a souligné que l'IDH et le rapport qui l'accompagne constituent pour le PNUD des boussoles et des éléments essentiels pour continuer dans cette trajectoire du développement. Selon lui, ce rapport est indépendant, même s'il est coordonné par le bureau sur le développement humain du PNUD. C'est un rapport produit sur des statistiques internationales, fournies par plusieurs organismes internationaux. Enfin, c'est un indice composite qui est essentiellement porté sur trois (3) catégories. La première catégorie concerne la santé, mesurée par l'espérance de vie. Quant à la deuxième catégorie, elle concerne la richesse qui est mesurée essentiellement par le revenu net par habitant, mais sur la base de l'égalité ou de la parité de pouvoir d'achat. Le 3ème élément qui est mesuré de cet indice composite, est le savoir et l'éducation. Le savoir et l'éducation sont mesurés par deux (2) dimensions notamment la durée moyenne de scolarisation qui est mesurée par le nombre d'année que l'enfant passe à l'école, et la durée attendue de l'éducation.
Parlant de la position du Niger, il a mentionné que le plus souvent, les gens se focalisent sur le ranking et sur le court terme, or le plus important, c'est de voir ce que le Niger a gagné en termes d'IDH.

Il a, à cet effet rappelé que l'indice du Niger est passé entre 1980 et 2013 de 0,191 à 0,337 enregistrant un des plus forts accroissements de l'IDH dans le monde. Pour lui, c'est aussi un des rares pays où l'IDH progresse. De ce fait, il a avoué que le Niger a enregistré une progression relative à certains points. Concernant l'espérance de vie, entre 1980 et 2013, notre pays a gagné 19 ans en espérance de vie passant de 39,4 en 1980, à 58,4 actuellement. Cette espérance de vie est au dessus de la moyenne des pays de l'Afrique subsaharienne et des pays voisins. S'agissant de l'éducation attendue, le Niger a également gagné 3,8 années passant de 1,6 à 5,4.
Sur un tout autre plan, M. Fodé N'Diaye a soutenu que tous les indicateurs évoqués ont un dénominateur commun qui est la population. A ce sujet, il a rappelé que le taux d'accroissement de la population du Niger est de 3,9% par an avec 7,6 enfants par femme. Ces chiffres révèlent que la population nigérienne double tous les 18 ans. C'est pourquoi, il a précisé qu'il y a des questions qu'il faut traiter et résoudre de manière urgente comme les questions de l'éducation et de la population.

Laouali Souleymane

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