L'Assemblée nationale a ouvert, ce matin, les travaux de sa première session extraordinaire au titre de l'année 2014. La cérémonie d'ouverture, qui s'est déroulée en présence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE M. Brigi Rafini, des présidents d'Institutions de la République, des membres du Gouvernement et du Corps diplomatique, a notamment été marquée par le discours d'ouverture prononcé par le Président de l'Institution SE M. Hama Amadou. Après avoir exprimé ses meilleurs vœux de fête de Ramadan à tous les Nigériens, le Président de l'Assemblée nationale a, dans son allocution, lancé un appel pour que cette session qui s'ouvre soit celle de la sérénité retrouvée.
La dernière session de l'Assemblée il y a deux mois, a en effet été très mouvementée à cause notamment du débat houleux et des tiraillements autour de la question du renouvellement annuel des membres du Bureau. «Aussi, dira le Président Hama Amadou, est-il de mon devoir, en qualité de chef de l'institution, de lancer à nouveau un appel aux députés de tous les bords, afin qu'au cours de cette session extraordinaire, quels que soient au demeurant, les sentiments profonds que nous nourrissons les uns à l'égard des autres, prévale le travail pour lequel nous avons été élus. Du reste, il ne saurait en être autrement, si tant est, que nous sommes convaincus vraiment, et ce malgré le tumulte et le bouillonnement que suscitent en nous, nos passions et positions de militant politique, qu'il nous faut d'abord privilégier l'intérêt supérieur de la nation. C'est pourquoi, je voudrais demander aux députés de l'opposition, en particulier, de reconsidérer leur décision de boycotter les organes de travail de l'Assemblée nationale, en se faisant violence, pour reprendre leurs places, toutes leurs places dans les différentes instances de l'institution. Je demande également aux députés de la majorité de reconnaître que leur devoir envers le peuple nigérien est de contribuer à faire respecter la configuration politique du parlement au sein de tous les organes». Revenant à l'ordre du jour de la présente session extraordinaire, le Président de l'Assemblée nationale a indiqué qu'elle aura surtout à examiner «en vue de son adoption, le premier collectif budgétaire au titre de l'exercice 2014, et créer par voie législative, quatre nouvelles universités, à Agadez, Dosso, Diffa et Tillabéry. Plaise à Dieu, dira-t-il, que ces créations nouvelles, puissent apporter une amélioration sensible au secteur de l'enseignement supérieur, avec l'espoir que nous avons d'y voir investir rapidement, les moyens adéquats en vue d'un équipement renforcé de ces nouveaux établissements et d'un meilleur encadrement académique des Etudiants appelés à y être orientés ». Parlant de la situation des populations nigériennes, qui sont dans l'attente d'une saison pluvieuse prometteuse pour la campagne agricole, le Président de l'Assemblée nationale a appelé à prier « pour un hivernage 2014 fécond, qui éloignera de nos campagnes les spectres de la famine et de la malnutrition, si familiers à notre pauvre pays ». Il a aussi souligné que pour l'Assemblée nationale « c'est le moment de lancer un appel pressant, en direction du monde paysan, mobilisé dans le travail pénible de la terre, afin que les conflits champêtres si ordinaires en cette période, ne viennent encore une fois de plus, éprouver les familles ». D'ailleurs sur la question alimentaire au Sahel en général et au Niger en particulier, le Président de l'Assemblée nationale a dit qu'il est de la responsabilité de l'Etat de veiller « à la mise en place anticipée des mesures de sauvegarde, susceptibles de préserver les zones à risque, d'un tel désastre, en s'efforçant vaille que vaille, de garantir le minimum alimentaire vital à notre pays en 2015 par tous les moyens ». Faisant le parallèle entre la situation de notre agriculture et le rang qu'occupe notre pays au dernier classement IDH, le Président de l'Assemblée nationale a tiré la conclusion que « le Niger a besoin de réformer son agriculture, pour nourrir décemment sa population, à travers une meilleure utilisation de son formidable potentiel humain, et vaincre les causes multiples de son retard sur le reste de l'humanité ». Après la cérémonie d'ouverture, le Président de l'Assemblée nationale a convoqué et présidé la Conférence des Présidents.
