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Mahamadou Issoufou se dit favorable à une intervention militaire internationale en Libye
Publié le samedi 9 aout 2014   |  La Voix de l'Amérique


Ouverture
© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d’Etat
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouvert en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo : Mahamadou Issoufou ,Président du Niger.


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Invité de la Voix de l'Amérique, le président du Niger a expliqué que les autorités libyennes devaient au préalable en accepter le principe. M.Issoufou est aussi revenu sur les menaces AQMI et Boko Haram dans la région. Vous avez participé au sommet Etats-Unis Afrique cette semaine à Washington. Quelles sont vos impressions ?

Mahamadou Issoufou : "Je dois dire que le président Obama a pris une belle initiative. C’est la première fois. Il est aussi historique car nous avons discuté de thèmes importants pour l’Afrique : la paix, la sécurité et les investissements énergétiques. Le sommet a abouti à des conclusions importantes."

Les autorités américaines souhaitent le renouvellement de l'AGOA qui doit prendre fin en 2015. Pourquoi cette loi sur les échanges commerciaux est importante pour le Niger ?

Mahamadou Issoufou : "Je me félicite de cette volonté de l’administration Obama de renouveler pour 15 ans cette loi. Il est important de noter que les investisseurs américains sont aussi invités à investir plus dans l’agriculture africaine.

"Les Etats-Unis vont renforcer leur coopération militaire avec six pays pour lutter contre les groupes terroristes : le Niger, le Mali, la Tunisie, le Ghana, le Kenya et le Nigeria. Etes-vous satisfait de ce partenariat ?

Mahamadou Issoufou : "Vous connaissez les menaces auxquelles nos pays sont exposées : terrorisme, crime organisé et revendications identitaires. Avec les Etats-Unis, nous avons coopérer sur le plan sécuritaire. Sans les renseignements fournis par nos amis américains et français, j’ai l’habitude de dire que nous sommes aveugles. Les Etats-Unis nous soutiennent dans la formation et l’équipement de notre armée. Cette coopération est positive et très appréciée par les Nigériens. Je suis heureux que mon pays soit retenu dans cette nouvelle initiative. Investir dans la sécurité, c’est investir dans le développement."

On parle beaucoup de la menace AQMI au Sahel mais qu’en est-il de Boko Haram pour le Niger ?

Mahamadou Issoufou : "AQMI est présent à la frontière algéro-malienne. C’est une menace pour notre pays mais nous avons su, depuis que je suis en place, garder la paix et la sécurité dans notre pays. C’est important pour les investisseurs qui souhaitent venir au Niger. Notre pays est dans un triangle avec la Libye, le Mali et le Nigeria. Pour Boko Haram, depuis 2012, les pays du Bassin du Lac Tchad ont une force multinationale. Il y a eu le sommet de Paris, des réunions à Londres, pour mutualiser les capacités de renseignements et les moyens. A ma connaissance, il n’y a pas d’éléments nigériens de Boko Haram mais nous restons vigilants. Nous avons renforcé la vigilance le long de la frontière avec les Etats de Borno, Yobe et Adamawa."

Vous demandez l’aide de la communauté internationale en Libye mais pas d’intervention militaire. N’est-ce pas paradoxal ?

Mahamadou Issoufou : "Il n’y a pas de paradoxe. A l’occasion du sommet du G8 de Deauville en 2011, j’avais prévenu et dit que le remède ne devait pas être pire que le mal, c’est-à-dire que la Libye ne se somalise pas. Il fallait faire attention que le pouvoir à Tripoli ne tombe pas entre les mains d’intégristes ou de salafistes. Aujourd’hui la situation est compliquée. Il faut d’abord neutraliser les milices qui s’affrontent et combattent le pouvoir central. Il faut une réconciliation, y compris avec les kadhafistes. Il faut enfin l’envoi d’une force internationale si les Libyens le souhaitent. Cela serait d’une grande utilité, maintenant, les modalités doivent être examinées."

Propos receuillis par Nicolas Pinault

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