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Allocution du Président du Comité Exécutif National du PNDS à l’ouverture de la plénière du Comité Central
Publié le lundi 11 aout 2014   |  actuniger.com


Congrès
© Autre presse par DR
Congrès du PNDS-TARAYYA


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Camarades membres du CEN,
Camarades membres du Comité central,
Chers amis leaders de la MRN et de l’ARC,
Chers camarades, chers amis,

C’est pour moi un réel motif de satisfaction de vous retrouver dans le cadre de cette importante instance de notre parti en vue de faire le point de la vie de notre organisation. L’occasion est d’autant plus heureuse que suite aux décisions prises lors de notre dernier congrès, notamment celle érigeant toutes les communes en sections, nous avons désormais un comité central à la base élargie. En plus de l’élargissement de sa base, ce qui caractérise notre Comité central actuel c’est la grande diversité de la provenance de ses membres. C’est dire, par conséquent, si 6 mois après notre dernier Congrès et à 18 mois des futures élections nationales, nous n’avons là une occasion unique de faire à la fois un bilan pertinent et de définir de perspectives claires pour des échéances cruciales pour notre parti. Aussi, devons-nous par conséquent, faire preuve de concentration en vue de bien réfléchir pour mettre en route un processus de mobilisation graduelle afin de pouvoir aborder les échéances électorales de l’année 2016 avec le maximum de chances de succès.

Notre rencontre sera aussi l’occasion d’acter formellement le changement de statut de toutes les anciennes sous-sections des communes, consacrant leur érection en sections. Nous allons, à cet effet réfléchir sur le sort à réserver aux bureaux exécutifs élus à la veille de notre Congrès de décembre 2013. Faut-il laisser les bureaux en l’état conformément à une lecture littérale des Statuts du parti, faut-il les changer en dépit du fait que leur mandat n’est pas encore épuisé ou faut- il procéder à des réaménagements à la carte, là où la nécessité se fait sentir?

Je n’ai aucun doute que notre rencontre trouvera la réponse appropriée à ces questions que le Comité Exécutif National du parti n’a pas voulu trancher préférant les soumettre à la sagesse de nos présentes délibérations.

Il faut par ailleurs souligner que depuis le 6eme Congrès, notre parti a enregistré d’importantes adhésions de personnalités d’envergure locale et même nationale. Si nous devrions considérer que le fait que les exécutifs de nos structures sont en plein mandats et qu’il y a lieu de ne pas y toucher, nous risquons de ne pas tirer tous les profits liés à l’adhésion de ces personnes. Leur représentativité, leur expérience et leur savoir-faire politique sont des atouts que nous nous devons d’exploiter judicieusement en ne les laissant pas à la marge des organes qui sont les lieux où peuvent le plus s’exprimer leurs talents et leurs compétences.

Une fois réglée cette question, qui n’est pas pour nous qu’une simple question juridique, notre réunion aura à définir notre stratégie globale de mobilisation en vue de bien préparer les élections de l’année 2016. La tradition de notre parti a toujours été que nous préparions les échéances électorales plusieurs mois à l’avance. C’était même la marque de fabrique de notre parti, qui lui avait été imprimée par une vision perspicace et exigeante du camarade Issoufou Mahamadou. C’était en effet grâce à cette présence permanente sur le terrain, au contact avec les militants, mêmes des zones les plus reculées que nous avons assuré la régularité et la progression de nos résultats électoraux. Ce qui était vrai à l’époque où nous étions dans l’opposition l’est tout autant maintenant que nous sommes au pouvoir. Nous devons, par conséquent, nous fixer une feuille de route précise pour la mobilisation que requiert notre participation aux prochaines élections.

A ce sujet, justement camarades, je voudrais me réjouir de la mise en place du comité chargé du fichier électoral biométrique. La biométrie est en effet désormais la norme universelle pour un bon recensement des électeurs et un contrôle sûr des opérations des votes. Si le temps qui nous sépare des échéances électorales est jugé suffisant pour avoir un bon fichier, il y a tout de même lieu me semble-t-il, de presser le pas. Aussi demanderais-je à tous les acteurs de ne pas perdre de vue cela, car la qualité des élections dépend avant tout de la qualité du recensement des électeurs et de la distribution adéquate des cartes électorales. La décision prise par le gouvernement d’assurer le vote des nigériens vivant hors du pays rend d’autant plus impérative la nécessité de faire les choses avec une plus grande célérité.

Chers camarades, la situation politique de notre pays a été marquée au cours du mois de mai dernier par une certaine tension, liée au comportement de l’Opposition en rapport notamment avec la promesse faite par celle-ci le samedi 28 décembre 2013, à l’occasion de son fameux meeting qu’elle avait tenu le jour de l’ouverture des assises de notre 6eme Congrès. Ce jour-là, vous vous souvenez, ses dirigeants avaient promis de nous chasser du pouvoir comme, avaient-ils dit, les Égyptiens et les Tunisiens avaient en 2011 chassé les dirigeants de leurs pays. En leur répondant le lendemain dans mon discours de clôture du Congrès, je leur avais souhaité, vous vous souvenez, bien du plaisir. Cette promesse de l’opposition a connu un début d’exécution à partir du 20 mai à travers l’attaque du domicile du député Ben Omar, l’incendie du siège national de notre parti, la violente manifestation des étudiants et les manifestations assorties de tentatives de barricades dans les rues de Niamey. Ces événements devaient, semble-t-il, donner le là pour le printemps nigérien annoncé le 28 décembre. Leur échec a été d’autant plus retentissant qu’ils procédaient d’une conspiration conçue et exécutée par des personnes archi-minoritaires qui n’avaient en vue que la violence et le pari de la déstabilisation qu’elle était censée générer. Tout le contraire des événements de Tunisie et d’Egypte, qui furent avant tout l’affaire de foules nombreuses et pacifiques. Avec le recul, je suis sûr que ceux qui y étaient impliqués ont pu mesurer le ridicule de leurs calculs et se rendre compte qu’il est suicidaire de prendre ses désirs pour la réalité.

Le ridicule, l’Opposition, ne fait décidément pas beaucoup d’efforts pour se l’éviter. À preuve, ses commentaires suite à la dernière publication par le PNUD de son rapport annuel sur le développement humain dont elle a voulu se saisir pour mettre en évidence ce qu’elle considère comme étant notre échec et même notre déchéance. Elle oublie ce faisant que durant les longues dix années de son pouvoir, c’était exactement cette même place que notre pays avait régulièrement occupée. Mieux, cette place notre pays y a été abonné depuis 1990 que le PNUD fait ce classement. Les nigériens se souviennent aujourd’hui encore de la polémique dérisoire que le gouvernement de l’Opposition actuelle, lorsqu’elle était au pouvoir avait engagé contre le PNUD l’accusant de complot. Nous, parce que nous sommes sérieux avons décidé de regarder le problème de plus près afin d’en bien comprendre le sens et de le prendre en charge avec rigueur. Loin de récuser fondamentalement les chiffres avancés par le PNUD, nous sommes convaincus qu’ils sont le reflet plus ou moins exact d’une réalité sur laquelle il ne sert à rien de se voiler la face. Car si même ces derniers années, en particulier depuis 3 ans que nous sommes au pouvoir, la situation de notre pays s’est considérablement améliorée dans les domaines notamment de l’espérance de vie, de la baisse de la mortalité infantile, de la lutte contre la faim, des investissements, du PIB, force est de reconnaître que dans d’autres domaines notre situation n’est pas réjouissante. Ainsi est-il de la prévalence de l’analphabétisme: avec près de 80% d’analphabètes , il n’y a pas de doute que nous battons un record mondial. Ainsi est-il également du taux très faible de la rétention de nos enfants à l’école: avec cette année, seulement 39000 candidats au baccalauréat, 98000 au BEPC et 150000 entrant en 6eme, nous sommes incontestablement dernier. Nos universités ne comptent guère plus de 25000 étudiants, alors que des pays de l’Afrique de l’ouest, 3 fois moins peuplés que nous ont des effectifs 2 fois supérieurs. Or dans le calcul du PNUD, les paramètres de l’alphabétisation et de l’éducation sont affectés, comme il se doit, de coefficients très élevés.

Comment, par ailleurs, nier que dans notre pays la qualité de l’habitat, surtout en milieu rural, pastoral notamment témoigne d’une forme de pauvreté très rare? Comment nier les effets de tous nos mauvais records dans le domaine de la démographie? Le Niger est le pays où le taux synthétique de fécondité par femme estimé à près de 8 enfants est le plus élevé du monde. Cela s’explique par le mariage très précoce des jeunes filles et des jeunes garçons. Or, notre taux de croissance démographique phénoménal de 3,9%, de loin le plus élevé du monde, nous impose des contraintes insupportables en matière d’éducation et de soins. Cela a des coûts auxquels nous avons des difficultés réels à faire face. C’est cela principalement la cause de notre pauvreté qui est exprimée par les indicateurs du PNUD.

Lorsque l’opposition pense sur ce thème disposer d’arguments pour nous jeter la pierre, elle qui a dirigé ce pays depuis toujours et dont les résultats de la gestion ont , pour l’essentiel alimenté les données utilisées par le PNUD cette année, elle fait preuve d’un manque d’inspiration lamentable doublé d’une mauvaise foi indécente.
Pour ce qui nous concerne, nous avons décidé sous l’impulsion du Président de la République de regarder la réalité en face et de l’aborder de façon à affronter les problèmes en vue de les résoudre effectivement. Nous n’avons pas voulu, comme certains, nier la fièvre en brisant le thermomètre.
Le jour où notre pays quittera cette place infamante dans le classement du PNUD, ce sera assurément grâce à ce qu’aura fait le Président Issoufou et ce sera au prix d’efforts importants commandant notamment de profonds changements de mentalité.

Chers camarades, pour terminer , je voudrais vous dire que le Comité exécutif national du Parti a décidé de doter notre parti d’un local devant lui servir de siège national digne de l’envergure que les militants sont parvenus à lui conférer grâce à leur soutien et à leurs sacrifices. Aussi avons-nous décidé d’ouvrir une souscription nationale qui va couvrir l’ensemble des structures de notre parti et il sera ainsi demandé à tous nos militants d’y participer en fonction, chacun, de leur capacité. Un dispositif sera mis en place au niveau de chaque section tant pour la collecte des contributions que pour le contrôle du dispositif de la collecte. Je voudrais, à cet égard, lancer un appel pour que tous les militants ainsi que les sympathisants du parti contribuent du mieux qu’ils peuvent à cet effort afin de permettre à notre parti de disposer d’un local qui lui appartienne en propre et qui réponde aux exigences d’un parti qui a considérablement grandi et qui a besoin d’une vraie administration et d’un cadre de travail digne de son rang. Les militants du PNDS ont tout donné à ce parti. Nous avons compris qu’il nous faut un peu d’imagination pour qu’en retour nous leur donnions de vrais motifs de réconfort.

Mon appel s’adresse à tous, mais les camarades opérateurs économiques, ministres, députés, directeurs de sociétés, hauts cadres de l’administration, nos camarades des professions libérales et les salariés, sont ceux auprès de qui sont demandés les efforts les plus importants.

Il faut souligner que cette quête s’adressera aussi à nos camarades de la diaspora où les responsables des structures du parti se verront assigner les mêmes tâches et les mêmes missions que ceux de l’intérieur du pays.

Des comptes seront ouverts dans des banques, tant à Niamey que dans les autres villes et des camarades triés sur le volet seront mobilisées pour la conduite du projet dans tous ses compartiments.
Mon vœu le plus cher est que ce projet aboutisse d’ici à l’organisation des prochaines élections afin que notre direction de campagne soit logée dans un bâtiment offrant toutes les commodités requises pour la circonstance.

C’est sur ce vœu que je déclare ouvertes les assises de notre Comité Central.
Je vous remercie

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