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Point de presse du ministre de la santé publique sur la maladie à virus Ebola au Niger : Plusieurs mesures prises pour prévenir l’épidémie
Publié le mardi 12 aout 2014   |  Le Sahel


Agali
© Autre presse par DR
Agali Mano,ministre de la Santé publique


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La situation inquiétante imposée par la maladie à virus Ebola qui touche depuis quelques mois des pays de l’Afrique de l’Ouest a fait l’objet aujourd’hui d’un point de presse du ministre de la Santé publique. M. Mano Agali a d’abord évoqué dans son intervention le contexte de la maladie à virus Ebola au niveau de la région ouest africaine. Citant l’OMS, le ministre a rappelé que du 28 Mars au 09 Août 2014, quatre pays notamment la Guinée Conakry, le Libéria, la Sierra Leone et le Nigeria ont été touchés par les flambées de la maladie à virus Ebola. Et au total 1840 cas ont été enregistrés dont malheureusement 989 décès soit un taux de létalité de 54%.
L’une des dernières situations est relative au Bénin qui vient actuellement, de notifier, 2 cas suspects qui restent à confirmer au laboratoire. Le Libéria et la Sierra Leone ont décrété l’état d’urgence sanitaire. La Direction mondiale de l’OMS a considéré la maladie à virus Ebola comme situation d’urgence sanitaire mondiale en santé publique pour pouvoir contenir l’épidémie. Pour ce qui est du Niger, «actuellement aucun cas n’a été enregistré. Néanmoins le pays a pris des dispositions en élaborant et adoptant un plan d’urgence pour la prévention de l’introduction de la maladie », a relevé le ministre de la Santé publique. Le plan sera mis en œuvre incessamment grâce aux moyens conséquents qui seront mis à la disposition des services de santé par le gouvernement, a précisé M. Mano Agali.


Ce plan repose sur le renforcement de la surveillance épidémiologique aux points d’entrée (aéroports, postes frontaliers terrestres), le renforcement des capacités des services de santé et des secteurs impliqués, l’intensification de la communication pour un changement de comportement. Mais d’ores et déjà plusieurs actions ont été réalisées au niveau du ministère de la Santé publique. Dès le lendemain de l’information par l’OMS de l’apparition de la maladie à virus Ebola en Guinée Conakry le 28/03/2014, il y a eu une réunion extraordinaire du Comité National de Gestion des Epidémies. Ce qui a abouti à la prise des décisions en vue de renforcer la surveillance épidémiologique au niveau des points d’entrée, terrestres, gares, aéroports ; de revitaliser les Comités de Gestion des Epidémies à tous les niveaux ; de renforcer le contrôle sanitaire de l’importation des animaux sauvages en provenance des zones affectées; l’élaboration d’un plan de contingence contre la maladie, prenant en compte la sensibilisation des populations et la formation du personnel de santé. Un point de presse du ministre de la santé a sanctionné cette réunion.
Pour ce qui des actions entreprises, le ministre de la santé publique, a indiqué qu’elles portent sur la demande à l’OMS/Niger de toute la documentation sur le virus Ebola, l’élaboration des mesures d’urgence à l’attention des agents de postes d’entrée afin d’intensifier le contrôle d’entrée des voyageurs et animaux réservoirs du virus et d’établir une fiche d’identification des voyageurs provenant des pays où sévit l’épidémie ; l’élaboration avec l’appui de l’OMS/Niger d’une fiche synthétique sur la connaissance et les mesures préventives de la maladie à virus Ebola ; la lettre circulaire du MSP à toutes les DRSP le 3 avril 2014 leur transmettant les instructions sur la dynamisation des Comités Régionaux de Gestion des Epidémies, les mesures de prévention collectives et individuelles, le guide OMS sur la lutte contre la Fièvre Ebola ; la correspondance du MSP à neuf ministères ayant en charge certaines couches socioprofessionnelles susceptibles de servir des voies de contamination leur transmettant la fiche synthétique sur la connaissance et les mesures préventives de la maladie à virus Ebola.
Toujours au nombre des actions entreprises il y a l’interview accordé par le DSRE à certains médias de la place sur les modes de transmission et les mesures préventives individuelles et collectives ; la rencontre le 05 avril entre l’OMS et les cadres de la DSRE, rencontre au cours de laquelle l’OMS a pris l’engagement de communiquer de façon permanente les documents et les données des pays en épidémie au Ministère de la Santé Publique, la finalisation et la validation d’un plan d’urgence de lutte contre Ebola le 10 avril 2014, la réunions régulière hebdomadaire du CNGE pour échange d’informations et prises de décisions, la mise en place d’un comité ad hoc au sein du Comité national de Gestion des Epidémies avec pour mission de réfléchir sur les mesures préventives de l’introduction par les voyageurs du MERS-CoV et de Ebola ainsi que les conduites de riposte à tenir ; la désignation de l’équipe du Professeur Eric comme responsable de l’accueil des malades ; la formation des agents soignants de l’Hôpital National de Niamey par le professeur ERIC sur les mesures de protection individuelle ; la mission de suivi au niveau de poste d’entrée de Makalondi et de l’aéroport de Niamey pour voir comment se fait la surveillance, la rencontre avec le Directeur Général de l’Hôpital National de Lamordé et son staff sur le partage d’information sur la situation épidémiologique et la conduite à tenir ; la transmission des protocoles de prise en charge à tous les Hôpitaux Nationaux et Centres Hospitaliers Régionaux ; l’identification de sites de prise en charge d’éventuels cas suspects: conjointement par le MSP, OMS et MSF: Lazaret retenu comme site principal; les sites régionaux seront déterminés en collaboration avec les Maires.
Pour ce qui est des perspectives annoncées par le ministre de la Santé publique, celles-ci portent sur la mise en œuvre du plan d’urgence pour la prévention de l’introduction de la maladie à virus Ebola pour : le renforcement de la surveillance épidémiologique, le renforcement des services de santé, l’intensification de la communication pour un changement de comportement ; l’équipement des centres d’isolement y compris les intrants médicaux ; l’équipement des postes d’entrée en matériel Laser de détection thermique. Le ministre de la santé publique a saisi également l’occasion pour lancer un appel aux populations en vue de se rendre dans les formations sanitaires le plus vite que possible dès l’apparition des premiers signes ; d’éviter les contacts avec des chauves-souris ou des singes/primates infectés ; de porter des gants et des vêtements de protection adaptés pour manipuler les animaux malades, pour les abattre ou pour les incinérer ; de bien cuire les produits (sang et viande) d’animaux avant de les consommer ; d’éviter les contacts directs et rapprochés avec des sujets infectés, notamment avec leurs liquides biologiques ; d’éviter tout contact rapproché avec des patients infectés par le virus Ebola. Aussi, il est indispensable de se laver régulièrement les mains après avoir rendu visite à des parents malades à l’hôpital ou après les avoir soignés à domicile ; et les personnes mortes de cette infection doivent être enterrées rapidement et sans prendre de risque. Enfin, le ministre de la santé publique a appelé les communautés à éviter de manipuler le corps du défunt et les funérailles doivent être supervisées par un agent de santé.

Moutari Souley



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