Lancement de la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à Kollo : 1.565.888 moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la population de la région de Tillabéri #aNiamey

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Lancement de la campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à Kollo : 1.565.888 moustiquaires imprégnées d’insecticide pour la population de la région de Tillabéri

Publié le mercredi 13 aout 2014 | Le Sahel

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Le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali a procédé, aujourd'hui à Kollo, au lancement officiel de la campagne de distribution gratuite de 1.565.888 moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée d'action au profit des populations de la région de Tillabéri. Ces moustiquaires ont été offertes au Niger par le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme à travers un nouveau projet dénommé Projet Paludisme exécuté par l'ONG international Catholic Relief Services (CRS), principal récipiendaire de la subvention. La cérémonie s'est déroulée en présence du gouverneur de la région de Tillabéri, du représentant du chef de file des partenaires techniques et financiers de la Santé, de la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme, des représentants de l'OMS au Niger, ceux des organisations de la société civile nigérienne et de plusieurs invités.
Le paludisme est un réel problème de santé publique qui affecte l'économie du Niger. Il a de graves répercussions sur la production agricole, sur les revenus des ménages et sur les recettes de l'État. Selon le ministre de la Santé Publique, il est la principale cause de morbidité et de mortalité au Niger. «Le Paludisme représente près de 25% des motifs de consultations dans les services de santé, avec des pics pouvant atteindre 80% en saison pluvieuse. En 2013, les formations sanitaires de notre pays ont notifiées 3.924.406 cas présumés de paludisme avec 3.555 décès, soit un taux de létalité de 0,09% », a-t-il déclaré.

C'est pourquoi souligne M. Mano Aghali, le gouvernement de la 7ème République a inscrit la lutte contre le paludisme comme une priorité nationale. Les efforts fournis au cours des dernières années ont permis au Niger de réaliser incontestablement des progrès dans la lutte contre le paludisme. Le ministre de la Santé publique devait ajouter que, malgré les progrès, l'environnement reste encore fortement favorable au développement des moustiques. Pour lui, il y a lieu d'assainir le milieu de vie, d'améliorer le taux d'utilisation des moustiquaires imprégnées, de promouvoir la lutte intégrée contre les vecteurs et d'améliorer les attitudes et pratiques des populations face à cette maladie.
Quant au représentant de Catholic Relief Services, au Niger, il a indiqué que ce projet couvre les régions de Tillabéri et de Dosso et vise à assurer le maintien des acquis des services essentiels de prévention et de traitement du paludisme et à permettre la continuité des interventions essentielles dans la lutte contre le paludisme. M. William Rastetter, représentant pays de CRS, a dit que ce lancement de la distribution gratuite constitue une phase importante du projet. L'exécution du projet, dit-il, comprend trois axes d'intervention à savoir ; la distribution gratuite des moustiquaires imprégnées dans les régions de Tillabéry et de Dosso ; la prise en charge des cas de paludisme avec la mise à disposition des Tests de Diagnostic Rapide et des Combinaisons Thérapeutiques efficaces dans les centres sanitaires du pays au niveau de toutes les 8 régions du pays et la communication pour le changement des comportements visant la promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées sur toute l'étendue du territoire du Niger. M. William Rastetter a en outre réaffirmé l'engagement de son institution à œuvrer aux côtés du Niger pour le bien-être des populations nigériennes.
Pour le représentant par intérim de l'OMS au Niger, la Région africaine continue de supporter la majeure partie du fardeau mondial du paludisme. A titre d'exemple, rappelle-t-il cette région a enregistré 80% des 207 millions de cas de paludisme notifiés dans le monde en 2012. Au cours de la même année, 90% des quelque 627.000 décès mondiaux liés au paludisme étaient survenus en Afrique. Il a ensuite dit que, le paludisme continue d'avoir un impact social et économique néfaste sur les populations. Il constitue l'une des causes de la pauvreté des ménages, car il provoque l'absentéisme des bras valides de leurs activités quotidiennes génératrices de revenus. De même, le paludisme continue d'empêcher de nombreux enfants infectés par cette maladie de se rendre à l'école, diminuant ainsi leur capacité à réaliser pleinement leur potentiel.
Entre 2000 et 2012, les taux de mortalité du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans ont baissé de 54 %. Au cours de la même période, les taux de mortalité du paludisme ont baissé de 49 % dans la population générale. En dépit de ces avancées, beaucoup reste à faire pour pérenniser les acquis et accélérer les progrès vers l'atteinte des cibles nationales et régionales estime le représentant par intérim de l'OMS. C'est pourquoi, il souligne que dans le domaine de la prévention, les communautés et les individus sont encouragés à dormir sous moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action. Pour les femmes enceintes et les enfants, il est recommandé de prendre la prophylaxie du paludisme requise. Mais la distribution est une des stratégies de lutte contre le paludisme recommandées par l'Organisation mondiale de la Santé.
«L'utilisation universelle de moustiquaires imprégnées d'insecticide est essentielle pour combattre le paludisme. Lorsque le taux de couverture universelle de la distribution massive et gratuite, une moustiquaire pour deux personnes sera atteint, cette méthode simple et efficace pourrait entraîner une réduction de la mortalité de l'enfant allant jusqu'à 20 pour cent. Tout de même l'OMS élabore actuellement une stratégie mondiale pour combattre et éliminer le paludisme sur la période 2016-2025 », a-t-il annoncé. Il s'est enfin réjoui du fort engagement politique des plus hautes autorités dans la lutte contre le paludisme et de la participation des communautés à ce noble combat.
Auparavant, le gouverneur de la région de Tillabéri, M. Hassimi Diabiri s'est félicité du choix de sa région pour le lancement de l'opération avant de donner la situation du paludisme dans son entité administrative. Le gouverneur de Tillabéri s'est ensuite adressé en langue nationale aux populations pour parler de la lutte contre le paludisme et les actions menées par l'Etat et ses partenaires afin d'éradiquer cette maladie dans notre pays.

Seini Seydou Zakaria, envoyé spécial

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