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Mille jours de détention pour les otages français au Niger
Publié le lundi 17 juin 2013   |  LeMonde.fr


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© AFP par JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Les proches des quatre otages français enlevés par Aqmi au Niger en 2010 appelent à un sursaut de mobilisation


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Les familles de Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, capturés à Arlit au Niger le 16 septembre 2010 et détenus depuis au Sahel par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), s’apprêtent à franchir jeudi le cap des mille jours de détention de leur proches, entre douleur et colère.

"Pendant deux ans, on nous a demandé de respecter une certaine discrétion", explique Christine Cauhapé, sœur de Marc Féret originaire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). "Mais quand on a vu que ni l’Etat ni les entreprises n’arrivaient à les sortir de là, on s’est dit qu’ils risquaient de mourir dans l’anonymat". "Je pense que d’autres personnes à notre place, au bout d’un an, se seraient peut-être déjà manifestées", ajoute-t-elle.
Les familles n’ont repris leur liberté de parole qu’en septembre 2012, contactant les médias, organisant des manifestations, la mise en place de banderoles, avec l’espoir d’accélérer les choses. Seule compensation, avec les proches des autres otages, en dépit de l’éloignement géographique, "on est devenus une famille", explique Pascale Robert, la mère de Pierre Legrand, qui est en contact régulier avec Françoise Larribe, épouse de Daniel Larribe, elle-même prise en otage avant d’être libérée après cinq mois et demi de captivité, et Marie-Jo Dol, la mère de Thierry Dol, originaire de Martinique.

MANQUE D’INFORMATION

Pour tenir, certaines familles s’appuient sur la religion. C’est le cas, selon le sénateur-maire du François en Martinique, Maurice Antiste, des parents de Thierry Dol qui semblent portés par "une grande force spirituelle". A Nantes, l’église protestante organise une veillée de prière œcuménique le 17 juin.

Mais les familles sont "très inquiètes sur la capacité physique" de leurs proches à résister, explique Jean-Louis Normandin, ancien otage au Liban et président d’Otages du monde : "Il fait 50 degrés en ce moment là-bas, c’est très dur". "Mille jours, c’est énorme ; dans l’histoire des prises d’otage, c’est arrivé rarement".

Reproche récurrent, le manque d’information. Si les familles ont bien un interlocuteur dédié au Quai d’Orsay, il n’a, selon elles, rien à dire. Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, a réaffirmé mercredi sur France 2 que "toutes les forces de l’Etat sont mobilisées". "Mais je reste très, très discret car tout ce qui peut être dit, malheureusement, peut être aussi utilisé contre les otages", a-t-il ajouté.

Chez Areva, exploitant de la mine d’uranium d’Arlit, on réaffirme "préoccupation" et "mobilisation", aux côtés des autorités françaises comme des familles. En métropole, le 22 juin à 11 heures, des manifestations simultanées auront lieu à Paris, Aix-en-Provence, Saint-Céré (Lot), Valence (Drôme), Nantes, Nîmes (Gard) et Orléans (Loiret).

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