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Editorial : Vigilance accrue !
Publié le samedi 16 aout 2014   |  Le Sahel


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© Le Sahel
Journée mondiale de la vue : Le ministre de la Santé Mano Aghali invite les personnes affectées à se faire examiner
Photo : M. Mano Aghali, ministre de la Santé


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Déclarée depuis décembre 2013 en Guinée, l’épidémie d’Ebola continue sa randonnée macabre en Afrique de l’Ouest. Elle s’est déjà repandue dans quatre pays (Guinée, Libéria, Siéra Leone et Nigéria) où le redoutable virus a fait 1069 victimes et des centaines de milliers d’autres personnes contaminées. Sans céder à la panique généralisée, un peu partout à travers le monde, c’est le branle-bas. Urgence sanitaire par-ci, fermeture des frontières, renforcement des mesures préventives et mise en quarantaine des zones contaminées par-là. Partout, l’heure est à la tolérance zéro.
Au Niger, l’alerte a atteint le point rouge depuis que notre grand voisin du Sud a été contaminé. Notre gouvernement a engagé une grande bataille qui requiert la collaboration de l’ensemble des citoyens. Déjà, une batterie de mesures a été prise pour prévenir, éduquer et sensibiliser la population. L’objectif ultime est de tout faire, absolument tout, pour que le virus mortel ne franchisse pas nos frontières.
Déjà, lundi dernier, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, était face à la presse pour expliquer les mesures préventives prises par le gouvernement. Il a entre autres indiqué le renforcement de la surveillance épidémiologique aux points d’entrée (aéroports et postes frontaliers terrestres, avec une prise de température à thermomètre à infrarouge) ; le renforcement des capacités des services de santé et des secteurs impliqués; l’intensification de la communication pour un changement de comportement ; la revitalisation des Comités de Gestion des Epidémies à tous les niveaux ; le renforcement du contrôle sanitaire des animaux sauvages en provenance des zones affectées; l’élaboration d’un plan de contingence contre la maladie, prenant en compte la sensibilisation des populations et la formation du personnel de santé ; l’élaboration, avec l’appui de l’OMS/Niger, d’une fiche synthétique sur la connaissance et les mesures préventives de la maladie à virus Ebola.

Cette batterie de mesures sera renforcée au besoin. Car, pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui recommande entre autres de se laver régulièrement et soigneusement les mains au savon, d’éviter de serrer des mains et de faire des accolades, la fièvre Ebola est une maladie d’urgence publique de portée mondiale, qu’on ne peut éviter, à l’heure actuelle, que par la prévention. Le respect de l’ensemble de ces dispositions préventives sera le gage de notre protection commune contre cette redoutable affection. Car, pour le moment, il n’existe pas de vaccin, ni pour l’homme ni pour les animaux. "Plusieurs vaccins sont au stade des essais, mais aucun n’est disponible pour un usage clinique", précise l’OMS, même si face à l’ampleur de la catastrophe, l’organisation mondiale a donné son feu vert pour l’emploi des traitements non homologués.
’’Devant les circonstances de l’épidémie et sous réserve que certaines conditions soient remplies, le comité a abouti au consensus estimant qu’il est éthique d’offrir des traitements non homologués dont l’efficacité n’est pas encore connue ainsi que les effets secondaires, comme traitement potentiel ou à titre préventif’’, précise l’OMS.
Dans le cas d’Ebola, la sensibilisation est primordiale. Car, il suffit d’un simple contact avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques (urine, sperme) de personnes infectées, ou par l’intermédiaire d’environnements contaminés, pour qu’on attrape la maladie. Les patients qui en sont atteints souffrent brutalement de fièvre intense, de douleurs musculaires, de céphalées. Donc, dès les premiers symptômes, qui ressemblent à ceux du paludisme par les vomissements et la diarrhée, suivis d’une éruption cutanée, d’une insuffisance rénale et, dans certains cas, d’hémorragies, il faut savoir qu’on est en présence d’Ebola.
"L’Ebola est d’autant plus redoutable que ses virus ne sont pas tout de suite repérés par l’organisme. Quand ce dernier réagit, il est souvent trop tard. Les virus ont créé de caillots bloquant les organes vitaux et provoquant d’importantes hémorragies. Les malades peuvent saigner abondamment, y compris par le nez ou via leur urine", explique Médecins Sans Frontières (MSF).
Aujourd’hui que le danger est à nos portes, d’autres mesures draconiennes doivent également être envisagées. Au Liberia, en Guinée, en Sierra Leone et au Nigéria, l’urgence sanitaire a été déclarée. En Côte-d’Ivoire, le gouvernement a annoncé la suspension des vols de sa compagnie nationale dans les pays touchés par le virus Ebola et l’interdiction à toutes les compagnies de transporter les passagers de ces pays vers Abidjan. La santé, dit-on n’a pas de prix. Et il vaut mieux prévenir que guérir. Dans ce combat pour la prévention du fléau, la contribution des médias communautaires, médias très écoutés dans nos campagnes, s’avère judicieuse, voire indispensable.

Mahamadou Adamou( mahamadou.yaks@yahoo.fr)

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