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Nouvelle tentative de destitution du Président de l’Assemblée : Hama Amadou déjoue un autre complot du Guri
Publié le dimanche 17 aout 2014   |  Le Monde d’Aujourd’hui


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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« On dit qu'on va utiliser l'article 88 alinéa 3, qui dit : hors session, le député ne peut être arrêté que sur autorisation du Bureau (ndlr, de l’Assemblée nationale). Ils partent du principe qu'ils ont 7 membres dans le Bureau et que ça suffit. Or, le dernier Règlement intérieur de l’Assemblée nationale a prévu le cas.

Il dit que pour lever l'immunité d'un député hors session, il faut l’unanimité. Le Règlement intérieur actuel n’a pas prévu la procédure donc même si on doit le faire, il faut d’abord mettre la procédure (...) ou faire recours au Règlement intérieur qui dit qu’il faut les 2/3 » déclare Hama Amadou lors de la conférence de presse animée par les 3 principaux leaders de l'opposition ARDR, le vendredi 9 août 2014 au siège du MNSD-Nassara. Voyons tout ce que le président du MODEN FA a tenté de nous dire à travers ces mots

Le complot

Les sources du Monde d'Aujourd'hui indiquent que le manège du Guri system était simple. ll fallait d’abord recruter des « marabouts » et des acteurs de la société civile. Ensuite, avec ceux-ci, créer une sorte de pression sur le Bureau de l’Assemblée nationale à travers des déclarations.

interview et manifestations publiques. Tout cela a déjà commencé. Les téléspectateurs de Télé Sahel et de certaines chaînes privées ont vu défiler des soi-disant marabouts et acteurs de la société civile défiler sur leurs écrans pour demander au président de la République de limoger le ministre d'Etat Abdou Labo et aux députés de livrer le président de l’Assemblée nationale à la justice relativement à l'affaire des bébés stigmatisés. Le clou de cette manœuvre devait être un gigantesque meeting des « organisations de la société civile » pour exiger le règlement des cas Abdou Labo et Hama Amadou. C'est là, qu'Abdou Mamane Lokoko entre en jeu. Sa mission était de réunir le maximum de personnes, peu importe que ce soit au nom d'un soutien à la Palestine ou non, l’essentiel étant que dans la déclaration qui sera lu qu’il soit demandé à l’Exécutif de renvoyer le ministre d’Etat Labo et au bureau de l’Assemblée nationale de destituer le président du l’Assemblée nationale. Ce qui devait se produire après la présente session extraordinaire du parlement. Malheureusement, le meeting organisé par Lokoko, le samedi 10 août 2014 à la Place de la concertation, a tourné au fiasco.

Selon notre reporter surplace, à 10h30 mns, il n’y avait qu'une vingtaine de personne ayant répondu à l'appel, les organisateurs y compris. Et comme si le ciel luimême était contre leur entreprise, et sachant parfaitement que sahélien ne fait pas bon ménage avec la pluie, c'est justement une forte pluie que le ciel a lancée sur les quelques manifestants. Ils ont détalé sans préavis et seuls ceux qui avaient l'obligation de produire des justificatifs ont dû se réfugier à la MJC Djado Sékou pour lire une déclaration laconique. Sans surprise, ladite déclaration demandait au Premier ministre de mettre Abdou Labo à la disposition de la justice (comme si tout Premier ministre qu'il est, il pouvait nommer ou révoquer un ministre) et au Bureau de l’Assemblée de débarrasser Guri de Hama Amadou.

La stratégie par laquelle Hama a déjoué le complot

Dans l'extrait que vous avez lu ci haut, Hama Amadou a précisé que le nouveau Règlement intérieur exige l’unanimité des membres du Bureau pour obtenir la levée de l'immunité d'un député. Il vous souviendra que lors de la dernière session ordinaire de l’Assemblée, les groupes parlementaires ARN et Lumana Fa tous de l'opposition politique avaient renoncé aux différents postes qui leurs revenaient dans le Bureau suite au refus de la majorité de voter les 2ème et 3ème Vice-présidents. Il se trouvait donc que la totalité des membres dudit Bureau était de la majorité présidentielle. Maintenant vous commencez sans doute à comprendre le sens du discours du président de l'Assemblée nationale à l'ouverture de la session extraordinaire en cours le 5 août dernier. « Je voudrais demander aux députés de l'opposition, en particulier, de reconsidérer leur décision de boycotter les organes de travail de l’Assemblée nationale, en faisant violence, pour reprendre leur places, toutes leurs places dans les différentes instances de l’institution » a demandé Hama Amadou aux députés membres des groupes parlementaires de l’opposition. La même journée ces derniers ont répondu l’appel en reprenant leurs places dans tous les organes du parlement. Du coup, le Bureau n’est plus composé des seuls militants de la majorité MRN, donc, il ne peut plus y avoir unanimité pour lever l'immunité de quelque député que ce soit.

Maintenant vous avez parfaitement compris ce qui s'est passé.

C'est la troisième fois que les plans du régime visant à se débarrasser du président de l’Assemblée tournent à vaut l'eau. Un véritable cauchemar pour le « Laboratoire » chargé de trouver le moyen de déposer Hama Amadou pour ensuite le livrer pieds et poings liés au ministre de l'intérieur Hassoumi Massaoudou. Comment peut-on avoir le pouvoir et l'argent et échouer face à un seul homme sans sécurité en plus ? Le fait est que nos socialistes sont si bavards qu’ils n'arrivent même pas à tenir leurs manigances dans le secret qui sied en pareille circonstance.

Conséquence, l'opposition est toujours au courant de leurs plans machiavéliques. Ce qui lui permet de leurs apporter la réponse adéquate. A quand le quatrième round ? Ça ne saurait tarder sinon dés fonctionnaires iront au chômage et des ministres risquent de faire leurs valises surtout lorsqu'ils n'ont même pas de portefeuilles.

Ibrahim AMADOU

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