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Assemblée nationale/Clôture de la 1ère session extraordinaire au titre de l’année 2014 : «Pour l’heure, il ne s’agit pas (…) d’indexer tel ou tel gouvernement, pour lui imputer la responsabilité du classement qui nous déprime tous », déclare SE. Hama Amadou…
Publié le mercredi 20 aout 2014   |  ONEP


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© Le Sahel par DR
Le Président de l`Assemblée nationale, SE M. Hama Amadou


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L’Assemblée nationale a clôturé, aujourd’hui, les travaux de sa 1ère session extraordinaire au titre de l’année 2014. La cérémonie de clôture, à laquelle étaient présents le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, des présidents d’Institutions de la République, des membres du Gouvernement et du Corps diplomatique, a notamment été marquée par le discours de clôture prononcé par le Président de l’Assemblée nationale, SE M. Hama Amadou.
Dans cette allocution, il a salué la relative quiétude qui a caractérisé les travaux de cette session extraordinaire. Parlant des points d’ordre du jour de la session, il a souligné sa satisfaction des « échanges intéressants entre Majorité et Opposition » sur l’examen de la loi rectificative au Budget 2014 de l’Etat, dont il a dit qu’ils ont été empreints des mêmes soucis d’intérêt national. Certes, a relevé Hama Amadou, les angles d’analyse sont différents, mais chacun, dans la perspective de sa vision du budget présenté, a exprimé la nécessité pour le gouvernement, d’infléchir ses prévisions de recettes vers plus de réalisme tout en privilégiant, en matière de dépenses, celles qui apportent, aux problèmes quotidiens du peuple nigérien, les réponses les plus conformes à ses attentes ».
Par rapport au 2ème point d’ordre du jour de cette session extraordinaire à savoir le projet de création de 4 nouvelles Universités dans les Régions d’Agadez, Diffa, Dosso et Tillabéry, le Président de l’Assemblée a indiqué que c’est là quelque chose qui a été vivement salué et approuvé par la Représentation nationale.
«L’ouverture de ces universités que nous espérons prochaine, permettra, si les conditions effectives de leur réalisation sont rapidement réunies, d’accroitre notablement la capacité de notre pays à assurer, à davantage de jeunes nigériens, l’accès à l’enseignement supérieur. Cela permettra parallèlement d’impulser une nouvelle dynamique, pour une meilleure formation et une qualification plus adéquate, des élites de demain ; élites dont le Niger a impérativement besoin, pour garantir de manière durable, son développement économique et social futur, tout en améliorant à court terme son classement mondial au plan de l’IDH », a-t-il indiqué ».
Il a cependant ajouté que «l’Assemblée nationale entretient l’espoir que le gouvernement s’efforcera de faire de ces établissements universitaires, de véritables centres d’excellence, dans les domaines de la formation des ressources humaines, dont la pénurie handicape aujourd’hui gravement le pays ». Abordant la question d’interpellation dont le Premier ministre, Chef du Gouvernement a fait l’objet au cours de cette session extraordinaire au sujet du rang qu’occupe le Niger dans le dernier classement IDH du PNUD, le président de l’Assemblée nationale a dit que ce rang occupé par notre pays « n’est ni honorable ni enviable ». En effet, a-t-il poursuivi, on peut croire, que ce rang constitue en soi un moyen puissant de plaidoyer en sa faveur au titre de l’aide internationale.
Mais, a ajouté le Président de l’Assemblée nationale, « en affichant si ostensiblement la misère qui accable notre pays et le maintien, année après année, à la queue des nations, ce classement désastreux lui ferme malheureusement aussi, les portes de l’investissement étranger massif, dont il a besoin, pour sortir du bourbier de la pauvreté, dans lequel il se vautre présentement ». « Pour l’heure, il ne s’agit pas, à mon avis, d’indexer tel ou tel gouvernement, pour lui imputer la responsabilité du classement qui nous déprime tous, mais de dire aux Nigériens, dans leur ensemble, qu’il est la conséquence directe de nos insuffisances collectives», a dit dira Hama Amadou.
Parlant des causes possibles de ce classement au dernier rang de notre pays en matière d’IDH, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué qu’on a souvent cité la folle croissance démographique de notre société. « Mais le temps m’a permis de réviser mon analyse, et de comprendre, qu’il nous faut plutôt incriminer nos politiques économiques prenant peu en compte les lourdeurs sociales qui poussent notre peuple à l’attentisme et à l’esprit d’assistance », a-t-il souligné.
En effet, a poursuivi, M. Hama Amadou, la croissance démographique, et la jeunesse nombreuse qui la caractérise, loin d’être un handicap, doit être plutôt considéré comme un atout. « Sans nul doute que sur le court terme, cette croissance débridée aura immanquablement, un impact négatif sur le niveau et la qualité de vie des Nigériens, mais à long terme, il en serait tout autrement, si les politiques économiques et sociales font un meilleur usage de la formidable force de travail et d’intelligence créative qu’elle renferme. En revanche, en s’installant dans l’hypothèse du resserrement de la natalité pour faire mieux vivre les générations actuelles, et dans l’hypothèse malheureuse aussi où la richesse nationale, faute d’une force de travail suffisante, et de ressources humaines préparées et engagées pour s’y adonner efficacement, continue de stagner, la paupérisation du pays irait en croissant sans moyen significatif de l’arrêter.
Car, cette politique dénataliste conduirait notre pays à manquer à la fois de force de travail et d’une demande intérieure en biens de consommation peu stimulante pour la production. Parce qu’il faut à la fois du monde pour produire et du monde pour consommer », a estimé le président de l’Assemblée Nationale.
Selon lui, le choix d’une natalité plus faible dans un pays aussi vaste que le Niger, au potentiel économique encore intact, serait pour cette raison déraisonnable. « Il faut au contraire considérer qu’à terme, un Niger plus peuplé, serait contraint de changer de mentalité pour tirer le meilleur profit de ce potentiel humain exceptionnel, dont la nature l’a généreusement doté. D’où, la nécessité pour les hommes politiques que nous sommes, d’explorer des pistes nouvelles de stratégie économique et sociale, exploitant au mieux ce réservoir extraordinaire de force de travail, en la mettant en priorité au service de l’agriculture afin de produire plus, pour mieux nourrir les nigériens, et offrir au monde rural des revenus plus significatifs.
C’est de cette manière que nous saurons mobiliser les intelligences et la créativité de notre peuple dans une perspective de succès national et non dans celle d’une détresse inévitable à laquelle poussent le fatalisme et la résignation. Mais, même dans cette optique, notre pays ne relèvera le pari que s’il accepte d’impliquer intégralement les femmes, dans le processus de production économique. Car les mains qui génèrent la richesse d’un peuple, ne sont ni mâles ni femelles. Ce ne sont que des mains qui façonnent et secrètent le mieux-être», a-t-il argumenté.
En conclusion, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué que, « à travers cette interpellation, l’Assemblée nationale a voulu donc appeler les nigériens à un vaste consensus national, à travers lequel ils s’entendront pour construire ensemble les fondations d’un Niger qui progresse plus vite. C’est la seule solution pour l’amener à abandonner enfin à d’autres pays, ce rang que l’honneur national réfute avec force».
Abordant la question actuelle des inondations que connaissent des régions de notre pays, le Président de l’Assemblée nationale
en a brossé un tableau catastrophique qui est le quotidien des populations depuis le 9 aout 2014. C’est une grande souffrance pour tout le pays et il a lancé un appel estimant que « devant de telles catastrophes récurrentes, il est impératif d’élaborer et de mettre en place un plan ORSEC de réelle efficacité, ne se traduisant pas seulement par des aides humanitaires ponctuelles et sans lendemain, mais plutôt par des mesures et des actions de prévention en amont des pluies. En attendant, la représentation nationale, par ma voix, tient à exprimer à toutes les victimes de ces agressions répétées de la nature, sa totale compassion tout en priant que Dieu le tout puissant, veille sur eux et les préserve du pire», a lancé Hama Amadou.

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