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Assemblée Nationale : La nouvelle stratégie de Hama Amadou
Publié le samedi 23 aout 2014   |  La Roue De L’Histoire


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Les travaux de la première session extraordinaire de l'Assemblée Nationale au titre de 2014, se sont clos le mardi 19 août, après 15 jours d'activités du parlement.

Au menu de cette session, qui s'est déroulée sans encombre, les Députés nationaux ont examiné et adopté la première loi rectificative du budget 2014, ainsi que la loi portant création de quatre (4) nouvelles universités à Agadéz, Diffa, Dosso et Tillabéry. A l'ouverture comme à la clôture, le président de l'Assemblée Nationale, Hama Amadou, semble adopter une nouvelle stratégie de combat. Affrontant, sans détour, l’Exécutif nigérien depuis le départ de son parti de la majorité au pouvoir en septembre 2013, il ne ratait, depuis lors, aucune occasion pour vouer aux gémonies le régime de la 7ème République et s'en prendre au Président de la République lssoufou Mahamadou. Une attitude qui jurait avec sa position de président du parlement, comme l'ont eu à le notifier certains députés de la majorité au cours des sessions antérieures. Dès lors, la stratégie belliqueuse et guerrière de Hama Amadou n'a pas manqué d'avoir une réponse appropriée de la part de la majorité MRN au pouvoir. M. Bazoum Mohamed, Président du PNDS-Tarayya, principal parti au pouvoir et de son Secrétaire Général Hassoumi Massaoudou donneront le signal en déclarant que la majorité ne saurait s'accommoder d'une telle situation. L'arme redoutable de la motion de défiance devenait de plus en plus une alternative pour mettre fin à cette situation inique et inédite d'un président de parlement de l'opposition qui trône à la tête d'un parlement. La menace était réelle et le président Hama Amadou, qui avait en mémoire l'humiliation qu'il subi en mai 2007, lorsqu'alors Premier ministre, il fut éjecté de son fauteuil par une motion de censure, ne minimisait pas la force de frappe de la majorité.

C'est dans cette situation où l’éventualité d'une motion de défiance planait, comme une épée de Damoclès, sur la tête du président du parlement nigérien que le nom d'une de ses épouses est cité dans l'affaire des bébés importés, une affaire qui a déjà conduit en prison d'autres femmes et leurs maris. Et dans ce dossier, l'éventualité de l'audition de Hama Amadou par le juge chargé du dossier n'est pas à exclure. Ce qui pourrait conduire à la levée de son immunité parlementaire. Une alternative que le président de l'Assemblée nationale pressent et qui lui impose un changement tactique. A la clôture des travaux de cette première session extraordinaire du parlement, il a adopté un profil bas, soufflant le chaud et le froid. Une attitude totalement en rupture avec la condescendance et la défiance qu'il affichait, il y a encore quelques mois à endroit de l'Exécutif nigérien.

Les propos qu'il a tenus pratiquement à la fin de son discours, après avoir annoncé la clôture des travaux en disent long sur ses hésitations et l'inquiétude qui l'anime. «En invitant les députés à, profiter de l'intersession pour prendre le pouls du Niger profond en cette période où les durs travaux champêtres se conjuguent avec les difficultés que secrète une nature de plus en plus hostile, je déclare clos les travaux de la première session extraordinaire de l'Assemblée nationale, et souhaite, aux députés, un bon retour dans leurs foyers, bien qu'il nous faille envisager peut-être de façon imminente, une autre session extraordinaire pour faire suite aux évolutions des situations politico-judiciaires que nous entrevoyons, afin de faire en sorte que l’Assemblée nationale, quelles que soient les circonstances, continue de respecter scrupuleusement, les exigences de la Constitution, auxquelles, je le rappelle, tous les parlementaires, sans exception, restent soumis», a-t-il déclaré.

Expression d'une forte inquiétude du président de l’Assemblée nationale qui cherche manifestement à se barricader derrière l'imperfection des textes. « Il est vrai, que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale comporte beaucoup d’insuffisances, notamment en matière de mise en accusation du Président de la République, de motion de défiance du président de l'Assemblée nationale, de levée de l'immunité parlementaire d'un député hors session etc, qu’il faut impérativement corriger », argumentera-t-il avant de revenir sur ce qui l'intéresse spécifiquement, sa véritable hantise : la "levée de son immunité parlementaire". Au sujet de celle-ci, Hama Amadou balancera que "Pour la raison que voilà,. là demande de levée de l'immunité parlementaire d'un député hors session par exemple ne peut, avec la rédaction inachevée de notre règlement intérieur actuel en matière de procédure, s’envisager qu'à travers une séance plénière".

La levée de l'immunité parlementaire, c'est cela qui panique Hama Amadou et qui opte pour un changement de tactique. Opposant numéroun il ya quelques mois, il semble pour des raisons de survivant politique, fléchir et prendre de la hauteur à la mesure du rang qu’il occupe dans la haute sphère de l’Etat. Miais pour combien de temps quant on sait que l’Homme politique qu'il est demeure toujours imprévisible. La majorité va-elle céder à sa nouvelle conduite pour lui concéder une trêve ? Ce qui est sûr, la majorité habitués aux multiples revirements de Hama Amadou reste vigilante et n’est pas prête à se faire distraire.

Yahaya Garba

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