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Niger: la justice à la recherche du président de l’Assemblée nationale
Publié le samedi 30 aout 2014   |  afrique actualite


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou, le président du Moden Fa Lumana.


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’’Si la Cour Constitutionnelle confirme le caractère légale de cette autorisation du bureau de l’Assemblée nationale, le doyen des juges va convoquer M. Hama Amadou. S’il n’est pas là, il va constater qu’il n’est pas là et émettre un mandat d’amener. » C’est la déclaration faite jeudi dernier, lors d’un point de presse, par le procureur de la République, Boukari Ibrahim Sally, relative à l’absence sur le territoire national du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, dans le cadre de l’affaire dite des bébés importés du Nigeria.

Le procureur de la République ajoute que, « au cas où il n’arrive pas à l’avoir, il va faire un procès-verbal d’exécution qui constate que M. Hama Amadou n’est pas présent. Ensuite, il va émettre un mandat d’arrêt international qui sera diffusé par le canal d’Interpol ». Le procureur de la République s’est par la suite montré très ferme. « Dans tous les cas, il ne peut pas aboutir à une impunité. Même s’il n’est pas là, il y aura un procès-verbal de recherche infructueuse », a-t-il déclaré, ajoutant que « le juge, quand il aura clôturé son dossier, va renvoyer tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire devant le tribunal ».

Ainsi, « ceux qui seront là seront jugés, et ceux qui ne seront pas là vont être jugés et condamnés par défaut. Et le jour où ils seront pris, ils vont purger la peine à laquelle ils auront été éventuellement condamnés », a-t-il conclu. Il a par ailleurs précisé que le doyen des juges a notifié à Hama Amadou le besoin de l’entendre sur autorisation du bureau de l’Assemblée nationale.

Aussi, Hama qui devait répondre devant les juges dans l’affaire dite des bébés importés du Nigeria, après l’avis favorable donné à la requête du gouvernement par sept membres du bureau de l’Assemblée nationale, a quitté, « précipitamment », Niamey, mardi, à destination de Ouagadougou au Burkina Faso.

On ignore les conditions dans lesquelles il a pu échapper à la vigilance des services de sécurité pour quitter le territoire national. Mais les avis restent partagés sur son absence.

Culpabilité ou stratégie ?

Pour beaucoup d’observateurs, Hama n’a pas fait preuve de courage. Son attitude donne ainsi raison aux soupçons qui pèsent sur lui. Son départ « précipité » s’apparente ainsi comme un aveu de culpabilité. Pour ses militants, il s’agit d’un « replis stratégique ». De l’avis de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR), opposition politique dont il fait partie, Hama, qui a quitté Niamey, après une large consultation, voulait se mettre en sécurité, jusqu’à voir un peu clair dans l’affaire. En somme, estime l’opposition, Hama Amadou n’a pas fui. « Il s’est retiré ». Même avis pour son avocat Me Souley Oumarou.

Toutefois, le fugitif a pris le soin de laisser une lettre aux Nigériens, dans laquelle il est revenu sur les « harcèlements » dont il fait l’objet de la part du régime en place, depuis son départ, en août 2013, de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN), qui a porté le président nigérien Issoufou Mahamadou au pouvoir en avril 2011. Pour Hama Amadou, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le régime Issoufou veut intenter à sa vie, après avoir échoué dans ses tentatives de le débarquer du perchoir de l’Assemblée nationale. Quitter le pays est dès lors apparu comme la meilleure solution pour sauver sa tête, en ce sens qu’il nourrit la ferme intention de se mesurer à Issoufou à l’élection présidentielle dans deux ans.

Sauf que pour le pouvoir en place, le fauteuil du président de l’Assemblée nationale compte plus. En effet, le pouvoir n’arrive toujours pas à accepter que la présidence de l’Assemblée nationale soit occupée par un opposant. L’accepter ainsi, c’est comme si le régime bascule dans la cohabitation.

Pour l’instant et en attendant l’arrêt de la Cour constitutionnelle qu’il a saisie, Hama Amadou reste et demeure le président de l’Assemblée nationale du Niger qu’il a tout de même marqué, à sa manière. Il est le premier à diriger l’institution tout en étant dans l’opposition et en étant en exil !

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