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Le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, procède au lancement de l’Appel Global 2013, à Ouallam : Mobiliser 177 milliards de FCFA pour faire face aux situations d’urgence complexes et aux catastrophes naturelles
Publié le mercredi 20 fevrier 2013   |  nigerdiaspora.info


Brigi
© Autre presse par DR
Brigi Rafini
Premier ministre Nigérien


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C’est la Commune urbaine de Ouallam qui a accueillie hier, la cérémonie du lancement par le Premier ministre, SEM. Brigi Rafini, de l’Appel Global 2013 dans le cadre de la mobilisation, du financement et de la coordination de l’action humanitaire, en réponse aux situations d’urgences complexes et aux catastrophes naturelles. Le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), qui est une entité du Secrétariat Général des Nations Unies, en est la cheville ouvrière. Aussi, autour du Premier ministre à Ouallam, il y avait outre des membres du gouvernement, le coordonateur et les principaux responsables du système des Nations Unies au Niger ainsi que des responsables et travailleurs des ONG internationales intervenant dans le domaine humanitaire. L’objectif de l’Appel Global 2013 est de mobiliser les ressources nécessaires pour un besoin en financement s’élevant à 354. 314. 493 $ soit 177 milliards de FCFA.

Le Niger qui sort à peine d’une situation d’urgence et de catastrophes naturelles est plus que jamais concerné par l’Appel Global 2013 (lire ci-dessous l’intégralité du discours du Premier ministre). Mieux, le choix d’une localité comme Ouallam est symbolique et significatif de la situation. Car, dira le coordonateur du système des Nations Unies et coordonateur humanitaire, M. Fodé N’Diaye, dans son allocution à cette cérémonie, Ouallam a « condensé à elle seule l’ensemble des crises conjoncturelles et structurelles que le Niger a connu l’année dernière : crise alimentaire, crise nutritionnelle, inondations et choléra. L’arrivée des réfugiés maliens et des retournés nigériens n’a fait que multiplier et approfondir ces graves problèmes auxquels la région est confrontée». Du reste, dans son mot de bienvenue, le Gouverneur de Tillabéri, le Général Youssoufa Maiga, soulignait que la région de Tillabéri « est vulnérable aux sécheresses, aux inondations, aux épidémies et subi à ce jour les contrecoups de la crise malienne dont les réfugiés maliens et autres retournés nigériens affaiblissent l’économie, déjà fragile, de la région ».
Toujours par rapport au symbolisme du choix de Ouallam pour tenir cette cérémonie, le coordonateur humanitaire, Fodé N’Diaye, a souligné que «notre présence ici témoigne donc de la solidarité de la Communauté Internationale en général et des Organisations internationales en particulier envers non seulement le Niger mais plus particulièrement les populations du Zarmaganda et de Ouallam et à travers elles, toutes les populations qui endurent les souffrances innombrables. C’est aussi la preuve de notre engagement d’accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts inlassables pour apporter l’assistance requise aux populations nécessiteuses et tracer une voie idoine pour un développement durable ».
Dans son intervention, le coordonateur du SNU a rendu hommage aux autorités nigériennes pour leur sens de responsabilité et leur leadership, non seulement dans la promptitude de l’annonce de l’alerte précoce mais aussi dans la qualité des outils et dispositif de gestion des crises et catastrophes en coordination avec la Communauté internationale.
Aussi il a réitéré la nécessité de continuer à travailler de manière concertée pour atteindre les résultats dans le même sens.
C’est d’ailleurs, dira-t-il, cette manière de travailler qui a permis de mobiliser rapidement les ressources financières et matérielles indispensables à une réponse prompte et adéquate. Avec un financement cette année de près de 2/3 du montant global du cap révisé équivalent à 156 milliards de Fcfa soit 314 millions de dollars dans le cadre de l’Appel Global et 57 milliards de Fcfa en dehors de l’Appel Global, la mobilisation a donc atteint cette année un niveau record. Globalement, a tenu à préciser M. Fodé N’Diaye, c’est 428 millions de dollars qui ont été mobilisés face à un objectif du cap qui était de 429 millions de dollars soit presque 100% de ce qui était attendu pour répondre à la crise.
Un niveau de financement qui n’a jamais été atteint depuis 2010, année au cours de laquelle les Nations Unies ont lancé l’Appel Global pour la 1ère fois au Niger. Quant à l’Appel 2011, a souligné Fodé N’Diaye, il a récolté 51,5 milliards de FCFA soit 48% des sommes demandées et celui de 2010, 130 milliards soit 77% des besoins exprimés. Le coordonateur humanitaire a donc saisi l’occasion de son intervention pour remercier solennellement les pays, les Institutions et les donateurs grâce auxquels dira-t-il, « d’innombrables vies ont été préservées, sauvées des souffrances écourtées et la dignité des populations restaurée.
Cependant, a souligné M. Fodé N’Diaye, même si la mobilisation internationale autour du Niger a été bonne l’année dernière, « nous ne devons pas baisser la garde. Le chemin à parcourir reste long et difficile. Nous avons pu nous en rendre compte au cours de l’élaboration de l’Appel Global 2013 et aussi au cours de l’élaboration du plan de soutien. La question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle reste d’une grande importance dans notre pays. Dans le contexte actuel du Niger, a souligné Fodé N’Diaye, l’appel de fonds que nous lançons aujourd’hui vise donc à assumer l’aide humanitaire et à renforcer la capacité des populations non seulement à anticiper et à gérer les crises et les vulnérabilités mais aussi à revenir à un fonctionnement normal et à des activités normales après la crise». En marge du lancement de l’Appel Global 2013 à Ouallam, le Premier ministre et sa délégation se sont rendus à Mangaïzé, une localité située à 45 km de Ouallam où ils ont effectué une visite du camp et rencontré les maliens réfugiés qu’il abrite.
«Je lance un appel à l’ensemble des donateurs pour participer à cet effort de mobilisation de ressources financières de l’ordre de 177 milliards de FCFA (...) nécessaires aux financements des différents projets en faveur des populations vulnérables», déclare SEM. Brigi Rafini

Mesdames et Messieurs,
Chers invités
Je voudrais, tout d’abord, saisir l’occasion de cette cérémonie pour adresser, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, et au nom du peuple nigérien, mes sincères remerciements aux Agences du Système des Nations Unies, aux ONG nationales et internationales, à nos partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux différents pays amis du Niger pour leurs précieux concours au profit des populations nigériennes.
Mesdames Messieurs,
La présente cérémonie est le fruit d’un exercice de planification stratégique qui a abouti à l’élaboration d’un outil conjoint de coordination et d’action des interventions humanitaires, plus connu sous le nom d’Appel Global 2013 pour le Niger.
Au moment où nous lancions l’appel global 2012, le 17 janvier 2012 à Tillabéry, nous annoncions un déficit céréalier et fourrager respectivement de 520 000 tonnes et 10 000 000 de tonnes de matières sèches, ce qui présageait d’une crise alimentaire devant toucher plus de 5,4 millions de personnes. Cette situation a été jugulée tout au long de l’année 2012, grâce à un mécanisme pertinent d’alerte précoce et de réponses adaptées, et particulièrement grâce au plan d’urgence du gouvernement et l’accompagnement sans faille de nos partenaires techniques et financiers.
L’essentiel des besoins exprimés a pu être couvert à temps, évitant ainsi une crise majeure aux conséquences dramatiques pour les populations et le cheptel. Il en est de même de la situation nutritionnelle qui, en dépit d’une prévalence de la malnutrition au-delà du seuil d’alerte de 10%, était demeurée sous contrôle. La réponse d’urgence fournie par les acteurs humanitaires s’est étendue géographiquement et sur la durée et a permis de sauver des milliers d’enfants de moins de 5 ans.
Chers partenaires,
Honorables invités,
Outre la crise alimentaire, le Niger a connu en 2012 des précipitations abondantes et des débordements de certains cours d’eau. Cette situation a provoqué des inondations sans précédent qui ont affecté plus d’un demi million de personnes et causé des pertes en vies humaines et matérielles. A ces multiples défis, s’ajoute la prise en charge d’environ 60 000 refugiés Maliens et retournés nigériens, qui ont fui la guerre dans le nord du Mali.
Conformément à ses engagements internationaux et à la tradition d’hospitalité qui caractérise le peuple nigérien, et avec le soutien de la Communauté internationale, ces refugiés ont été accueillis, assistés et protégés.
Mesdames et Messieurs
Honorables invités,
Les bons résultats obtenus dans la prise en charge de ces crises ne doivent pas nous faire perdre de vue à la fois leur caractère chronique et leur gravité, inhérente au contexte sahélien de notre espace et des changements climatiques observés.
Aujourd’hui encore, d’autres défis humanitaires nous interpellent. La situation au titre de l’année 2013 se présente comme suit : deux à trois millions de personnes des zones identifiés en insécurité alimentaire doivent être suivies ; la tendance de la situation nutritionnelle montre une stagnation, voire une légère hausse de la prévalence de la malnutrition aigue globale, qui est passée de 12,6 % en 2011 à 14,8 % en 2012 ; des inondations et épidémies qui pourraient survenir au courant de l’année en cours à la faveur du changement climatique et de la précarisation des conditions de vie.
L’appel global est l’outil conjoint de référence du gouvernement et d’une grande majorité des acteurs humanitaires. Il vise 3 principaux objectifs à savoir : contribuer à assurer une meilleure préparation et gestion des risques liés aux crises humanitaires ; contribuer à réduire la mortalité, la morbidité et les souffrances provoquées par les crises humanitaires, contribuer à soutenir les communautés et les individus affectés à recouvrer rapidement et durablement une vie normale.
Ces objectifs découlent des principaux axes du plan de soutien national dont l’appel global constitue un complément essentiel. Pour cette année 2013, l’appel global se propose de subvenir aux besoins multisectoriels de 2 à 3 millions d’individus entre Janvier et décembre 2013. Il concerne les secteurs d’activités suivants: la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, l’hygiène et l’assainissement, le relèvement précoce, l’éducation, la protection, les abris et les biens non alimentaires, la logistique, la prise en charge des réfugiés, et la coordination.
Mesdames et Messieurs,
La réalisation des objectifs stratégiques requiert un important effort de mobilisation de ressources du gouvernement et des acteurs humanitaires. Je lance un appel à l’ensemble des donateurs ici présents pour participer à cet effort de mobilisation de ressources financières de l’ordre de 177 milliards de FCFA soit 355 millions de dollars américains, nécessaires aux financements des différents projets en faveur des populations vulnérables. Aussi, c’est convaincu de la solidarité et de la sollicitude de nos partenaires que je déclare officiellement lancé l’Appel Global 2013 pour le Niger.

Je vous remercie ».

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