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L’exil du président de l’Assemblée Nationale du Niger: La guerre des arguments
Publié le jeudi 4 septembre 2014   |  tamtaminfo


L’ex-premier
© aNiamey.com par Moussa Sogodogo
L’ex-premier ministre malien Modibo Sidibé, en tournée dans la sous-région, reçu en audience, par SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger
Vendredi 12 avril 2013. Niamey (Niger). Modibo Sidibe en visite photo: SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger


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La guerre est désormais ouverte entre le président Hama Amadou et ses détracteurs du PNDS. Il a échappé à leur stratégie de le mettre au gnouf et le stratège de Youri s’est envolé. Vers où ? Là où on comprendrait et donnerait de la valeur à ses arguments. Feuilleton à combien, d’épisodes ?
Depuis que le Président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou a quitté le pays, une agitation monstre s’est emparée du pouvoir ; on veut réellement mettre Hama Amadou à la touche des affaires du pays mais on ne voulait absolument pas le laisser libre de ses faits et gestes. Raison pour laquelle, on a toujours voulu passer par des arguments aux conséquences juridiques ou pénales pour l’écrouer. On le sait bien Hama Amadou est un véritable stratège qui, s’il choisit de s’investir, arrivera toujours à se tirer d’affaire ; et se tirer d‘affaire dans cette joute qui l’oppose au pouvoir est synonyme d’une mobilisation de la communauté tant nationale qu’internationale à sa cause. Déjà, un certain budget serait dégagé pour peaufiner les arguments et envoyer des argumentateurs sur ses traces. La guerre des arguments ou les arguments de la guerre ?
C’est parti ! La première offensive du président Hama Amadou est cette « si longue lettre… » Qui a fait l’effet d’une bombe sur le plan national, en attendant les répercussions sur le plan international. Ecrite avec pragmatisme et pédagogie, cette lettre est basée sur l’évocation de faits réels et véridiques. Aucune analyse au tout début mais des faits, des actes de harcèlement et d’acharnement dont le président Hama et ses partisans les plus proches sont victimes depuis qu’ils ont décidé en toute souveraineté, en toute démocratie de se désolidariser de la gestion cahoteuse du pays par le Guri system.
Quoi de plus normal si l’on considère que nous sommes ‘présumément’’, (permettez-moi le mot) en démocratie, un régime dans lequel le citoyen est libre de ses choix politiques ? C’est donc ce départ, conjugué aux calculs électoraux de 2016, qui ont fait de Hama Amadou la bête à abattre du Gui system. Un à un, à la manière d’un maître du récit littéraire, Hama Amadou expose les faits saisissants de vérité qui ont fait suite à ce choix souverain. Personne, de peur qu’il soit lucide, ne saurait contredire le moindre fait raconté. Même la presse du pouvoir n’a pas pu trouver dans cette lettre matière à contredire. Alors, face à tout cet acharnement, quel citoyen pourrait rester les bras croisés pour se faire écraser par des détracteurs qui ont affiché une haine et une volonté de nuisance ?
La question est à poser au champion du stoïcisme, eux qui pensent que le président Hama Amadou aurait dû attendre qu’on mette la main sur lui pour ensuite le jeter dans une prison sordide face à tous les périls? C’est ne pas faire preuve ni de discernement, ni d’honnêteté que de penser ainsi. Dans tous les cas, Hama Amadou a fait son choix, celui qu’il a jugé adapté à la situation, à travers lequel il compte mener un combat sans merci contre les errements d’un régime en panne de légitimité et qui a perdu tout l’espoir que le peuple avait reposé sur lui. Ceci dit, le « si longue lettre… » est là ; après l’avoir peut être publiquement vilipendée, enfermez-vous au fond de votre chambre et relisez-là avec lucidité ; ensuite, repositionnez-vous avant que ce ne soit tard. C’est donc les arguments contenus dans cette lettre qui vont principalement constituer l’essentiel de l’argumentaire de Hama Amadou sur le plan international. Où ira-t-il pour déployer tout cet argumentaire ?
Dieu seul le sait car, rassurez-vous que même son entourage ne peut absolument pas vous dire avec certitude sous quels cieux il irait. Dans tous les cas, il se rendra partout où les gens sont susceptibles d’appréhender l’injustice sous sa vraie dimension. Certes, le président Hama Amadou est peut être fautif dans cette af- faire de Bébés. Par conséquent, il doit ré- pondre à la justice de son pays. Cependant, pensez-vous réellement en en toute objectivité que tout ceci arriverait s’il était encore aux côtés du Guri system ? Question qui ne mérite plus d’être posée. Ceci dit, voyez juste comment on a sacrifié Abdou Labo, juste pour mettre la main sur Hama Amadou. Voyez comment subitement on a libéré ses principaux lieutenants, comme pour dire : « Libérez-les car le boulevard est désormais ouvert pour écrouer leur président ».
Il faut être vraiment naïf pour croire que le peuple ne s’apercevrait pas de cette supercherie. Dans tous les cas, le vin est tiré, il ne reste plus qu’à le boire. D’ores et déjà, l’on apprend que maintenant qu’il est parti en échappant au plan d’emprisonnement imaginé, le Guri system s’agite à trouver des moyens pour contrecarrer son offensive sur le plan international. Il serait vraiment difficile au vu de la carence notoire dont ce régime a fait preuve trois ans durant sur le plan de la communication. Tellement qu’ils ne maîtrisent pas les enjeux de ce secteur, ils ont toujours confié ce secteur aux satellites ; alors même que la communication reste de nos jours le secteur qui gère toutes les affaires de la gouvernance.
C’est dire que les arguments de cette guerre que le PNDS s’est imposée seront difficiles à réunir et à défendre ; surtout que le tout est scellé sur un fond de mensonge. Nous ne voyons pas quel argument on pourrait faire prévaloir sur les vérités incontournables que le Président Hama Amadou a déployées dans sa « si longue lettre… ». De plus, ils ont commis le péché originel de mettre dehors ses principaux lieutenants, ceux-là qui ont démontré leur loyauté à leur leader contre vents et marées. Dans tous les cas, les prochains jours nous édifieront sur la suite de cet événement…

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