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Atelier de sensibilisation de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) : Pleins feux sur la problématique du blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
Publié le mercredi 26 juin 2013   |  Le Sahel




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Les professionnels juridiques indépendants, comptables et experts comptables, les agents immobiliers, les marchands d'articles de valeur, les transporteurs de fonds, les propriétaires, directeurs et gérants des établissements de jeux y compris les loteries nationales, les agences de voyages et les ONG sont depuis, lundi dernier, en atelier de sensibilisation sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme organisé par la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) avec l'appui financier de l'Union Européenne. Durant deux jours, les participants seront édifiés sur le cadre juridique et institutionnel de LBC/FT. La cérémonie d'ouverture dudit atelier a été présidée par M. Marou Amadou, ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Porte-parole du gouvernement, en présence de plusieurs hautes personnalités.

L'objectif de cette rencontre est d'améliorer la perception des responsables, des autorités de contrôle, des organes de régularisation, sur leur rôle dans le combat que le Niger mène à l'instar de la communauté internationale contre ces fléaux. D'après le ministre en charge de la Justice, les entreprises et professions non financières désignées sont en effet très actives au Niger. Ce groupe d'assujettis aux lois sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme comprend les avocats et les notaires, pour ce qui est du système judiciaire, mais aussi les ONG, les commissaires aux comptes, les agences immobi-lières, les agences de voyage, la Loterie nationale, les casinos et établissements de jeux. Tous ont pris, au fil du temps, de plus en plus de place dans cet environnement.
M. Marou Amadou devait ajouter que cet atelier s'inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme qui a été adoptée par notre pays au cours du conseil des ministres du 14 juin dernier. «A l'évidence, l'adoption d'une telle stratégie traduit éloquemment la volonté politique des autorités de notre pays de lutter sans merci contre ces deux (2) fléaux», a-t-il déclaré avant d'exprimer sa satisfaction. «Je suis satisfait de constater que la CENTIF poursuit avec une détermination inégalée, son combat acharné contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et entame la mise en œuvre de la stratégie nationale, au lendemain de son adoption, par la sensibilisation de ce groupe d'assujettis, les entreprises etprofessions non financières désignées. C'est le lieu de féliciter la CENTIF pour ses avancées majeures dans la lutte contre ces phénomènes qui minent les économies et la stabilité de nos Etats en voie de développement », s'est félicité le ministre en charge de la justice.
Il a en outre remercié l'Union Européenne pour le soutien qu'elle ne cesse d'apporter au Niger dans cette bataille. M. Marou Amadou a exhorté les participants à être attentifs aux exposés des experts. « Vous devez à cet égard, responsables et régulateurs, que vous êtes, prêter une oreille attentive et poser les questions qu'il faut pour lever toute zone d'incompréhension sur le rôle que vous devez jouer à l'avenir dans ce combat. Il est en effet essentiel de connaître clairement les risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme attachés à chaque type d'entreprise et profession non financière désignée dans notre pays pour parvenir à les endiguer » a-t-il précisé.
Quant à la présidente de la CENTIF, Mme Sanady Tchimaden Hadattan, elle a indiqué, dans son discours de bienvenue, que la délinquance financière dont les formes les plus saillantes sont le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, est devenue une préoccupation de la communauté internationale, du fait de ses impacts néfastes sur les plans économique, financier, politique et social. ''Face à l'ampleur toujours grandissante de ces fléaux, la réaction de la communauté internationale ne s'est pas fait attendre'' a-t-elle dit.
Le Groupe d'Action Financière (GAFI) a reçu la mission d'élaborer, à l'intention des Etats, des normes standards de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du Terrorisme. A cet effet, le GAFI a émis neufs (9) résolutions et 40 recommandations spéciales contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Ces recommandations reconnues comme Normes Internationales de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ont été révisées en 2012 pour être ramené à 40 en y intégrant la dimension de la prolifération des armes illicites.
En outre, la présidente de la CENTIF a rappelé l'adoption d'un cadre juridique et institutionnel de LBC/FT qui est, du reste conforme à la volonté affirmée des autorités de la 7ème République d'asseoir une bonne gouvernance économique et politique au Niger, conformément aux disposions de l'article 41 de la constitution, qui dispose : «Les biens publics sont sacrés et inviolables. Toute personne doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de détournement, de dilapidation, de blanchiment d'argent ou d'enrichissement illicite est réprimé par la loi». Pour elle, le succès de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dépend dans une large mesure de la coordination, de la formation et de la sensibilisation de tous les acteurs impliqués. «C'est dans ce cadre que la CENTIF, avec l'appui des PTF s'est engagée dans un vaste programme de formation et de sensibilisation des acteurs, ce qui a permis de toucher au cours de l'année 2012 certains acteurs de cette lutte », a-t-elle affirmé.

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