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Maïs grillé : Un produit saisonnier très prisé, une opportunité d’affaires pour les femmes et les jeunes filles
Publié le jeudi 4 septembre 2014   |  Le Sahel




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La vente du maïs grillé constitue aujourd'hui une activité génératrice de revenus pour beaucoup de femmes et de jeunes filles de la capitale. A travers cette activité, nombre d'entre elles ont en effet trouvé un moyen de lutte contre la pauvreté et la dépendance financière. Après la saison des fruits et des légumes, c'est actuellement celle du maïs grillé, très prisé par les Niaméens. Chaque jour, les femmes et les filles qui pratiquent cette activité de vente de mais grillé se rendent au marché de Katako pour se procurer les ''précieux épis''.
Le maïs frais communément appelé ''Dawa massara'' ou ''Kolkoti'' en langues nationales (Hausa et Djerma), fait partie des produits saisonniers vendus exclusivement au bon milieu de la saison pluvieuse. La vente de maïs grillé est une activité commerciale généralement exercée par les femmes. Elle leur permet de faire des économies pendant cette saison et d'apporter leur contribution dans les dépenses familiales. Sur toutes les grandes voies et dans tous les coins de la capitale, on assiste en cette période à une ambiance très remarquée animée par des femmes et des jeunes filles. Organisées en groupe ou éparpillées celles-ci s'adonnent à ce petit commerce. Un fourneau et une tasse contenant une solution de sel constituent les principaux instruments nécessaires à cette activité.

«Je pratique les petits commerces saisonniers qui varient selon les périodes. Il y a quelques mois seulement, je me rendais de bonne heure au marché Djamadjé pour acheter des légumes et des fruits notamment les mangues, la tomate fraiche et bien d'autres que je revends à mon tour aux femmes du quartier» explique Mme Zeinabou âgée d'une quarantaine d'années, assise devant son fourneau, au milieu des clients, non loin de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale Talladjé. La disponibilité du maïs sur le marché lui a visiblement permis de changer de commerce. ''Maintenant je m'adonne à cette activité que je trouve plus pratique et bénéfique parce que le maïs est une denrée très prisée et appréciée par la population. C'est aussi et surtout un produit conservable. Même en cas de non écoulement nous pouvons la ranger sans inquiétude'' confie Mme Zeinabou dite Abou.

Le marché de Katako est son principal point de ravitaillement. Les femmes se procurent le maïs frais auprès des grossistes et il y 'en a pour toutes les bourses. ''Les prix du tas varient de 500 à 3000 FCFA et le sac entier se vend à 15.000, 25.000 et 30.000 FCFA, selon la grandeur du sac'' confie Yahaya, un grossiste. Cette cherté s'explique selon les grossistes par le coût de transport car le produit provient de la région de Gaya et du Nigeria voisin. Mais cela ne décourage pas des femmes comme Zeinabou. ''Nous achetons le tas de 7 épis à 500 FCFA. Les plus grands épis se revendent entre 150 et 200 FCFA. Mais il y a tout de même des petits épis qu'on revend entre 50 et 100 FCFA sans compter le charbon et même notre énergie'' dit-elle. «Je ne me suis pas lancée dans ce commerce par plaisir mais par nécessité car j'ai six (6) orphelins à nourrir et à scolariser. Comme dit un adage, la danse varie selon le rythme de tam-tam et Dieu merci j'arrive à m'en sortir et c'est ce qui est important » ajoute la brave Zeinabou, un petit sourire au coin des lèvres.

A quelques mètres de Zeinabou, opère une jeune fille, Haouaou, âgée d'une douzaine d'années qui prépare son entrée en classe de 6ème. Motivée par la doyenne, cette jeune fille qui au début aidait sa maman à préparer du ''Awara'', une sorte de galette de haricot, s'est engagée dans la vente du maïs grillé. Elle nous a confié qu'elle pratique ce commerce uniquement pendant les vacances pour pouvoir aider ses parents à lui payer les habits de la rentrée, la tenue et les fournitures scolaires.

Aïchatou Hamma Wakasso

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