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Hama Amadou à Jeune Afrique : « J’ai fui pour sauver ma peau »
Publié le lundi 8 septembre 2014   |  ActuNiger


Le
© Autre presse par DR
Le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou.


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Dans son premier entretien depuis « sa fuite » et qu’il a accordé à Jeune Afrique, le président de l’Assemblée nationale Hama Amadou est revenu largement sur l’affaire dite des « bébés importés » dans laquelle il est cité. Pour le président du Moden Lumana, il ne s’agit que d’une affaire politique pilotée par le Président de la République pour l’affaiblir et l’écarter de la course à la présidentielle de 2016 à laquelle Hama Amadou se déclare déjà candidat.

Le Président du Parlement explique également dans cet entretien pourquoi il a fuit son pays et dans quelles circonstances. Il se dit aussi prêt à être entendu par un juge si ce dernier le demande. « Mais celui-ci n’a jamais formulé la volonté de me voir » se défend Hama Amadou qui rappelle que « c’est le gouvernement qui a enjoint au procureur de la République de procéder à mon arrestation ». Et pour le président du Moden Lumana, « la finalité je la connais : il s’agit de m’emprisonner quelques jours avant de m’empoisonner ».

Dans cette interview parue dans l’édition n° 2800 (7 au 13 Septembre 2014) de Jeune Afrique, Hama Amadou assure qu’il a fuit pour sauver sa peau. « Cette affaire a été utilisée comme un prétexte pour pouvoir m’arrêter. C’est un dossier politique ». Pour sa défense, Hama Amadou jure que sa femme a « accouché à Lagos, et « que ces bébés sont sortis de son ventre ». Il était alors au Maroc et soutient que s’il s’est refusé à se soumettre à un test ADN, c’est que « du point de vue de notre religion, un père ne peut pas faire ce test, c’est la mère qui doit le faire ». S’agissant des circonstances de son départ du Niger, l’opposant affirme avoir quitté le pays le 26 Aout au soir après le Conseil des ministres au cours duquel le gouvernement avait saisi le bureau de l’Assemblée nationale. « Je n’étais pas déguisé. Je suis parti seul au volant de ma voiture ».

Hama Amadou explique également qu’il est rentré « normalement au Burkina comme tout citoyen de la CEDEAO ». Après trois jours dans ce pays, il a continué en France « parce que la France est un Etat de droit ». Pour l’opposant principal du pouvoir de Niamey, « Si le président Issoufou veut m’extrader, il serait bien obligé de transmettre aux autorités françaises le dossier sur la base duquel il aura engagé un mandat d’arrêt international contre moi » avant d’ajouter qu’en France, il aura « au moins la chance de bénéficier d’un examen objectif de la part des juges ».

Revenant sur l’arrestation du ministre d’Etat Abdou Labo dans la même affaire alors qu’il était un fidèle allié du pouvoir, Hama Amadou assure que « Issoufou a voulu utiliser Abdou Labo (membre dissident de la CDS), mais ce n’est pas quelqu’un de soumis. Il a fallu se débarrasser de lui aussi ». Enfin last but not the least, Hama Amadou annonce qu’il est déjà candidat aux présidentielles de 2016. « Et c’est le problème fondamental d’Issoufou », conclut Hama Amadou depuis Paris.

Aboubacar Yacouba Barma

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