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Niger : les autorités mettent les bouchées doubles pour une meilleure campagne agricole
Publié le lundi 1 juillet 2013   |  Autre presse


Oua
© Autre presse par DR
Oua Saidou, ministre de l`agriculture


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Le Niger, pays sahélien, avec une superficie de 1 267 000 km2 et une population estimée à 16 millions d’habitants, dont 62% vivant en dessous du seuil de pauvreté, connait depuis des décennies des crises alimentaires chroniques, conséquences, notamment, de l’austérité du climat, des sécheresses récurrentes, des attaques acridiennes.



Depuis quelques semaines, la campagne agricole 2013-2014 s’installe timidement sur le territoire national. Plusieurs villages ont d’ores déjà semé, d’autres ont entamé le premier cerclage.

En prélude à cette campagne, le ministre nigérien en charge de l’Agriculture, M. Oua Saidou, était en fin de semaine dans ses différents services techniques à Niamey pour s’enquérir de visu le niveau des préparatifs de la saison qui, selon les techniciens, s’annonce prometteuse cette année.

C’est ainsi qu’il s’est rendu successivement à la Direction générale de l’Agriculture, au Centre national de Lutte antiacridienne, à la Base aérienne de la Direction générale de la Protection des végétaux et au magasin de stockage des pesticides.

Selon M. Oua Saidou, au sortir de cette série de visites, au niveau de la Direction générale de l’Agriculture qui s’occupe de la distribution des semences, et de l’encadrement des producteurs, toutes les dispositions sont prises pour un appui conséquent en semences sélectionnées aux producteurs.

L’objectif qui est de 10 000 tonnes de semences sélectionnées cette année, est réalisé à hauteur de 86%, et l’encadrement des producteurs est assuré. Ces semences sont composées de mil, de sorgho et de niébé, les principales céréales généralement cultivées et consommées par les Nigériens

Par ailleurs, des équipes restent mobilisées pour surveiller les zones d’habitation des criquets pèlerins et un plan d’action a été élaboré par le Centre national de Lutte antiacridienne, pour pouvoir faire face à une éventuelle invasion de ces ravageurs ; "en plus, les pesticides sont en quantités suffisantes pour la circonstance", a-t-il rassuré.

A ce dispositif, viennent s’ajouter d’importantes quantités de matériels d’interventions terrestres et aériennes mises en place par les services de la protection des végétaux.

"Sur les quatre aéronefs, deux sont en très bon état de marche et les deux autres, qui nécessitent quelques réparations, le seront avant fin juillet", a précisé le ministre de l’Agriculture.

Dans le cadre de la lutte phytosanitaire, un important stock de produit a été placé au niveau des différents services à l’intérieur du pays et la capacité d’intervention de la Direction générale de la Protection des végétaux, est actuellement de 100 000 hectares, sur les 300 000 hectares prévus ; des commandes sont d’ores et déjà lancées, ce qui va permettre de disposer de 100% de capacité en quantité de produits nécessaires pour la campagne.

Il est à rappeler qu’en 2012, la saison des pluies commençait à peine de s’installer qu’une menace acridienne pesa sur le pays, notamment dans sa zone nord.

Les autorités nigériennes, vite alertées par les services techniques, lancèrent un vibrant appel aux partenaires de développement pour qu’ils viennent en aide au Niger face à ce qu’elles avaient appelé "le péril acridien".

Leur prompte réaction pour mobiliser les moyens et ressources nécessaires, et aider à la mise en place des mécanismes visant à contenir et à éradiquer ce péril, avait certainement épargné le Niger d’un désastre en plus.

En effet, pendant plusieurs décennies, le Niger, tout comme les autres pays sahéliens, n’a cessé de lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, résultant des mauvaises campagnes agricoles récurrentes, conséquences de la variabilité du changement climatique qui fragilise dangereusement son environnement, et bien d’autres catastrophes.

Selon les dernières statistiques de la FAO sur la faim, au cours des 20 dernières années, le Niger a divisé par trois son taux de sous-alimentation, qui touche désormais un habitant sur huit, contre près d’un sur trois en 1990-1992.

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