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Situation politique après le départ de Hama Amadou : GURI entre le marteau et l’enclume
Publié le lundi 15 septembre 2014   |  Le Canard Déchaîné


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou


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On dit que « l’Homme propose, Dieu dispose » ; sage maxime qui nous rappelle constamment à l’esprit que dans la vie, nul n’est maître de demain, nul ne peut de façon concrète se targuer de dire « Ce que je veux arrivera inéluctablement ».
Raison pour laquelle les sages nous conseillent toujours de prendre et de faire les choses avec modestie. De plus, les mêmes sages nous conseillent de ne pas trop creuser le trou de la méchanceté ; on ne sait jamais qui peut se retrouver dedans ; un proche parent, ou soi même.

Aujourd’hui, à l’allure où le Guri system mène les choses de façon cavalière, tout semble qu’il fait fi ou qu’il a relégué aux oubliettes toutes les sages maximes précitées. Et les résultats sont là, les uns plus scandaleux que les autres ; les uns plus surprenants que les autres, même pour l’instigateur qui se retrouve aujourd’hui entre le marteau et l’enclume. En effet, le refuge que le président de l’Assemblée Nationale Hama Amadou a trouvé chez « nos ancêtres les Gaulois » trouble le sommeil et la quiétude des Guristes, au premier chef son excellence le Président de la République. L’heure aujourd’hui n’est plus aux jubilations qui sont suivi ce qu’on a appelé la « fuite ou la cavale de Hama Amadou » ; l’heure est grave, très grave même car les plus lucides viennent de se rendre compte qu’ils ont réveillé un lièvre dont ils n’arrivent plus à contrôler ; le trou de la méchanceté risque d’engloutir son propre manoeuvre.

De quoi s’agit-il en réalité ? Selon toute vraisemblance, le Guri veut lancer un mandat d’arrêt international contre le président de l’Assemblée National. OK, wait and see. C’est souhaitable même pour qu’on en finisse définitivement avec ce feuilleton de bébés importés. Ça, c’est le voeu de tout le monde, au premier chef le concerné lui-même qui désire certainement rentrer au pays et peaufiner ses stratégies de reprise du pouvoir en 2016, une vérité qui aujourd’hui ne souffre d’aucune ambiguïté. Le seul hic dans cette affaire est ce dossier de justice qu’il faut sceller pour convaincre les juges de l’hexagone de livrer Hama Amadou aux autorités judiciaires nigériennes. Pour que cela aboutisse, il faudrait bien sûr que ce dossier soit plausible, dégagé de toute zone d’ombre. Voilà tout le problème qui aujourd’hui secoue le sommeil dus Guristes. Comment faire pour ficeler ce dossier qui à priori est vide et bâti dès à l’origine sur un tissu de complots en tout genre ? Comment faire pour s’attacher le service des magistrats français pour qu’ils trempent dans la magouille ? Car, il est clair que de façon orthodoxe on ne saurait réunir des preuves inéluctables de la culpabilité de Hama Amadou dans ce dossier si jamais on appréhende tout le contexte avec lucidité. Certes, avec lui des gens ont trempé dans ce que les juges appellent supposition d’enfants, un délit condamnable par nos juridictions. Cependant, tous les auteurs concernés par cette question n’ont pas agi sur les mêmes bases et de la même façon. C’est là tout le problème de ce dossier car visiblement on est passé par des cas très clairs et précis pour vouloir mettre la main sur le président de l’Assemblée Nationale. Jusque-là, l’homme s’est refusé de faire connaître les exceptions sur son cas, certainement pour ne pas fournir à ses détracteurs des pistes pour encore créer des subterfuges. Ces exceptions sur son cas, il les réserve certainement pour les magistrats ; pas ceux de notre pays qui aujourd’hui ont perdu la confiance légendaire que le peuple leur vouait. Ils ne sont peutêtre pas tous trempés dans la magouille Guriste mais les nigériens restent convaincus que depuis un certain temps, des décisions mitigées sont prises par cette institution.

Ceci dit, le dossier que Guri ficellera pour incriminer Hama Amadou doit réunir des preuves tangibles pour convaincre les magistrats français de sa culpabilité. Le hic est que de l’autre côté, le président de l’Assemblée Nationale serait à côté et disposé à répondre aux magistrats français ; à chaque argument émit dans le dossier, il sera là pour être écouter afin de se défendre. Ils le savent bien les guristes que leurs arguments ne tiendraient pas face à ceux que déploierait le président Hama Amadou. Le risque est alors très grand de voir nos magistrats et toute ma machine Guriste discrédités par les mensonges qui seraient relevés dans ce dossier. Si cela arrivait – ce qui est inéluctable – le monde entier (l’opinion nationale et internationale) serait au parfum des vraies raisons du harcèlement dont est victime Hama Amadou. Au-delà, tous les dérapages du Guri pour mettre en branle les structures politiques et les fondements même de la démocratie. Le monde entier découvrirait que le guri, tout comme le régime tazartché de Tandja, est en train de ramer contre les valeurs républicaines et démocratiques chères à toute gouvernance qui se veut moderne et orthodoxe. Le monde entier saura que le guri est en train de jouer faux. Le monde entier se rangera alors du côté de l’opposition nigérienne pour l’aider à dégager le pays de cette gangrène, tout comme cela a été à chaque fois que notre pays a fait face à une quelconque dérive totalitaire.

AGHALI

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