Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Commandant Mariama Djika: Médecin de l’Infirmerie de la Gendarmerie nationale
Publié le mardi 16 septembre 2014   |  Jeunesse Info




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Aller ou ne pas aller ? Comment répondre à cette énigmatique question à plusieurs inconnues qui me turlupine l’esprit depuis que j’ai appris que la Gendarmerie nationale comporte en son sein une femme offi cier et de surcroît médecin de profession. C’est-à-dire que les échos qui me sont parvenus avant de me déplacer pour m’entretenir avec cette jeune femme commandant, me révélèrent un bourreau du travail qui n’a point de répit lorsqu’il s’agit de faire son devoir face aux malades.

C’est l’une de mes riches et remarquables ren- contres dans ma carrière de journaliste. Pour la première fois, je me trouvais en face d’une nigérienne imbue des valeurs et des principes sacro-saints du patriotisme et du civisme. On aurait dit le retour d’un nationalisme invétéré des années de la seconde guerre mondiale. Vivre et mourir pour son pays ! A chaque phrase, à chaque refrain, toujours la même litanie, la même obsession inébranlable toujours avec une conviction qui résiste à toute épreuve. « Il n’y a pas meilleur métier que de défendre son pays ». Un rêve d’enfance qui se concrétise pour se muer en une véritable vocation pour Marie selon les intimes. Le béret vert soigneusement placé avec l’insigne de la Gendarmerie nationale (service des santés des Armées) décorant judicieusement ses épaules, cette native de la famille royale de Chadakori (Maradi) âgée de 38 ans seulement, a tout pour convaincre : le sourire, le charme, l’élégance, l’assurance, l’intelligence, la classe et même l’autorité.


Très connue pour sa discrétion et sa modestie, c’est en réalité la Télévision nationale qui l’a révélée au public à l’occasion de la 19ème édition de la journée nationale de la femme du 13 Mai de chaque année. « Son parcours justifi e son ascension », expliquent un infi rmier de la boîte et cette élève gendarme en fi n de formation qui révèle que « Marie a été un exemple pour moi quand la première fois, lors du concours de recrutement, je la croisais parmi les encadreurs de l’école ». Après un Bac D en poche décroché en France en 1994, elle intégra la faculté de médecine de l’Université Abdou Moumouni de Niamey avant d’obtenir en 2004 son doctorat d’Etat en médecine. Et un an plus tard, le destin la convia à un concours lancé par la Gendarmerie nationale (le Ministère de la Défense Nationale) pour le recrutement d’officiers médecins. Elle fut retenue au nombre de quatre(4) candidats admis dont 2 fi lles. Ce qui la conduisit malgré les obligations conjugales à intégrer la prestigieuse école des offi ciers du centre d’instruction de Tondibiah (EFOFAN) pour 7 mois de formation militaire.
« C’était comme un rêve. C’est toujours bon de se sacrifi er pour son pays » insiste encore la jeune capitaine qui fi t ses premières armes dans ce nouveau corps, d’abord au Centre d’Instruction de Tondibiah en tant que médecin dudit centre, ensuite une mission de 7 mois au titre des nations unies à Abidjan (RCI). Aujourd’hui, cette épouse, mère de 3 enfants se dit à l’aise avec un mari compréhensible qui la soutient sans cesse dans son métier. « Il est une chance pour moi. Je bé- néfi cie toujours de sa compréhension. A la maison, je remplis mes tâches comme toute bonne épouse. Je vaque à mes obligations conjugales en faisant la cuisine et la corvée quotidienne pour mes enfants… ». Au bureau, Commandant Djika est sur tous les fronts : consultations, administration. Elle conseille, guide, instruit entre plusieurs garde-à-vous de ses subor- donnés, des hommes et des femmes.

Cependant, malgré son statut social, elle ne perd pas de vue la situation des femmes rurales dont elle partage le quotidien, notamment lorsqu’elle rend visite aux parents au village : « J’ai en tout une pensée particulière vers la femme rurale qui se prend diffi cilement en charge en cultivant son lopin de terre ». Sa plus grande joie dit-elle, c’est sa formation militaire, son regret étant de perdre un malade comme à tout bon médecin. Et pour atténuer la souff rance des femmes, son ambition est de se spécialiser en gynécologie afi n de réduire le taux de mortalité qui est élevé et de sauver des vies. La commandant-médecin Mariama Djika déteste le mensonge, la paresse et l’hypocrisie.

 Commentaires