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Qui est Alpha Mahaman Diobbo ?
Publié le mardi 16 septembre 2014   |  Seeda




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Alpha Mahaman Diobbo fut un grand prédicateur de l’Islam. Son nom se confond avec celui d'une ville de notre pays, Say. Depuis la mort de Alpha Mahaman Diobbo, cette ville est devenue un lieu de pèlerinage où de nombreux nigériens vont s'incliner sur la tombe de celui qui propagea l’Islam sur les deux rives du fleuve Niger.
Le prestige et l'influence dont il bénéficiait s'étendaient du Dendi, en aval et au-delà de Gao en amont.

C'est sa personnalité qui permit à Say, choisie comme lieu de prédication et point de rencontre de sa jama'a, de devenir un grand foyer d'intellectuels musulmans.

Les origines de Alpha Mahaman Diobbo
Dans de nombreux ouvrages, Alpha Mahaman Diobbo est généralement présenté comme le fils d'un marabout peul, originaire du Macina. Lui-même serait né à Bemba, une localité située dans la boucle du Niger, entre Gao et Tombouctou. Devenu grand marabout, il entreprit la propagation de l’Islam. C'est un personnage aux qualités humaines exceptionnelles. Quand il quitta la région de Gao, venant du Macina, à la fin du 18ème siècle, il a été suivi par une grande communauté composée de disciples Zarma, Peul, Kurtey, Songhaï, Wogo, etc.

L’origine de sa famille et son itinéraire sont encore objet de controverses.
Selon Moulaye Hassane chercheur à l’Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey qui a fait des recherches sur le personnage, Alpha Mahaman Diobbo serait le petit fils du grand savant Alpha Boubacar Salihou auquel les traditions historiques de Say donnent une origine saoudienne. Ses parents vécurent dans le Macina (Mali Actuel). C’est du Macina qu’Alpha Mahaman Diobbo entreprit une migration vers l’Est en compagnie de ses talibés dont le nombre ne fit que s’accroitre tout le long de son itinéraire. Du Macina, il traversa le Liptako (Dori) pour s’installer dans l’Oudalam (Burkina Faso actuel). Puis, il séjourna successivement dans le village de Larba-Binno (canton de Dargol) d’où des notables du village de Dargol réfugiés à Hondo-Bon viendront se soumettre à son autorité. Il parcourut également le Kokoro, le Gourouol et séjourna à Sinder.

Le séjour dans l’île de Neyni
Sa destinée le conduisit par la suite dans une île devenue célèbre dans l’histoire du Niger : l’île de Neyni (Neini Goungou). Il aurait vécu onze (11) ans sur cette île. C’est pendant son séjour dans l’ile de Neyni que de nombreux disciples et compagnons le rejoignirent pour se soumettre à son autorité. Selon Moulaye Hassane, « parmi ceux-ci se trouvaient les ancêtres des habitants de Bolonguiey, Goungo-bon, Déssagué, Sankia, Bonféba et plusieurs autres quartiers formant la ville actuelle de Say ». C'est également là qu'il rencontra un autre marabout célèbre, Boubacar Louloudji, fondateur de l’émirat Peul du Boboye.

Pendant son séjour sur l’île de Neyni, il eut quelques rapports conflictuels avec le chef peul de Lamordé Bitinkodjgé de la rive droite, Yérohal Seyni. Cette coexistence difficile serait à l’origine de son départ de l’île de Neini pour résider momentanément à Goudel, sur la rive gauche du fleuve où il épousa la fille du patriarche Gomni. De leur union naquirent plusieurs enfants (trois garçons et deux filles).

Mais, selon Boubé Gado (historien et archéologue) auteur d’un ouvrage sur le Zarmatarey, « la rencontre entre Boubacar Louloudji et Alpha Mahaman Djibo a eu lieu sur les rives de la Sirba. Ils firent route ensemble et s’établirent sur l’île de Neyni à Kossey. Ce furent les exactions du Mawrikoye Neyni qui les obligèrent à quitter l’île».

La création de Say
Alpha Mahaman Diobbo ne resta que quelques années à Goudel. C’est de Goudel qu’il vint s’installer à l’emplacement actuel de la ville de Say où, selon Moulaye Hassane, n’habitait « qu’un pécheur du nom de Alarma Toka, ancêtre du Marabout Diawgayzé de Zooranay ». A son arrivée à Say, il prononça la phrase prophétique : « Saayi Saayi Do Woni Sayii Saa Youndé duna », qui veut dire ouverture. « Voici l'ouverture, le centre bouillonnant de la dina », d'où l'origine du mot Say.
Le prestige et l'autorité de Mahaman Diobbo, s'élargirent. De partout, de nouveaux convertis à l'Islam vinrent s'installer à Say sur des terres placées sous son autorité.

La principauté de Say eut des relations très étroites avec Sokoto. Sous le règne de Alpha Ize Boubacar (le successeur de Mahaman Diobbo), Say acquit un pouvoir politique réel et représentait l’autorité de Sokoto dans la région. Sous l’autorité morale et religieuse de Say, de nombreuses chefferies de l’espace nigérien des deux rives du fleuve adoptèrent le titre Amirou.

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