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Division au sein des partis d’opposition : Du pain béni pour le pouvoir
Publié le mercredi 17 septembre 2014   |  L’Enquêteur


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© Autre presse par DR
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Les neuf (9) cadres du MNSD Nassara, qui ont décidé d'aller avec le pouvoir, sont toujours militants du parti. Et ils restent membres du bureau politique national. Ainsi en a tranché la justice, se prononçant sur le dossier au fond, il y a de cela quelques jours.




«Les gagnants» ont tenu à marquer cette décision de justice, qui les maintient dans le parti, par un grand meeting à Niamey.

Lequel meeting a nécessité la mobilisation des militants de Dosso et de Tillabéri, pour remplir le palais des sports.

Mais la décision de justice en question n'a pas uniquement annulé l'exclusion de Albadé et ses autres collègues du MNSD, elle a aussi éclairé le point à l'origine du litige, à savoir la validité ou non des deux réunions tenues par le bureau politique national du parti, dans la perspective de la mise en place du gouvernement d'union nationale celle du 25 juillet 2013 et celle du 12 août de la même année. L'aile Albadé avait notamment demandé à la justice de dire que c'est la décision prise par le bureau lors de la réunion du 25 juillet qui est valable, laquelle réunion avait, on se rappelle, accepté le principe de participation du MNSD Nassara au gouvernement d’union nationale.

Une requête qui n'a pas trouvé satisfaction, car la décision de justice rendue dit que seuls les actes de la réunion du 12 août 2013 engagent la structure. Or, c'est lors de ladite rencontre que le MNSD s’est rétracté, refusant de prendre part au nouveau gouvernement.

Qu’est-ce à dire ? Cela veut dire, en langage terre à terre, que les dissidents siégeant actuellement dans les rouages du pouvoir doivent renoncer à leurs postes pour reprendre leurs places dans le bureau du parti. Dès lors que celui-ci a décidé que le parti reste dans l'opposition.

C'est cela la logique, puisqu'ils ne peuvent pas être en même temps au pouvoir et à l'opposition.

Mais visiblement, les dissidents n'ont pas cette compréhension, de la décision contre laquelle d'ailleurs le MNSD Nassara a fait appel.

Est-on parti pour un long feuilleton judiciaire ? Tout semble créditer cette hypothèse. Car la déchirure paraît profonde, et la logique apparente dans laquelle s'est inscrite l'aile Albadé, c'est celle de prendre le contrôle du parti. Comme est parvenu à le faire, de façon tout de même grotesque, Abdou Labo, avec la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama). De façon grotesque, parce que les procédures en matière de convocation du congrès n'ont pas été respectées.

Entre autres irrégularités, le camp du président Mahamane Ousmane qui a décidé d'attaquer en justice, dénonce en l'occurrence un non-respect du quorum pour la convocation de la délégation nationale du parti qui t doit préparer le congrès, mais aussi et surtout une délivrance massive de faux mandats constatée par des huissiers. Nous sommes, ici aussi, partis dans un nouveau feuilleton judiciaire, alors qu'on s'achemine inexorablement vers les élections générales, qui débutent en 2015. Cette profonde division dans laquelle se trouvent englués ces deux grands partis d'opposition n'est pas, hélas, de nature à leur permettre de tirer leur épingle du jeu. Car sans un minimum de cohésion, on voit mal comment ils peuvent mener une campagne électorale efficace. Les camps en présence vont-ils aller sur le terrain en rangs dispersés ?

Mais c'est une situation qui arrange évidemment le pouvoir, qui ne peut mieux rêver que d'avoir à affronter des forces dispersées. Ceci nous amène évidemment à nous interroger sur l'attitude des dissidents qui prétendent pourtant se préoccuper du sort de leurs partis.

D'où d'ailleurs la dissidence dans laquelle ils se sont engagés, en refusant systématiquement de respecter les mots d'ordre de leurs structures. Puisqu'on ne peut pas rouler pour le pouvoir et soutenir qu'on le fait au nom de l'opposition. Il faut savoir choisir son camp et assumer ses responsabilités.


I.Seyni





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