Célébration de la 29ème journée du Comite Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILLS) #aNiamey

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Célébration de la 29ème journée du Comite Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILLS)

Publié le mercredi 17 septembre 2014 | Le Sahel

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Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) situé à Ouagadougou, Burkina Faso

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Accélérer la transition démographique pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Dr. Seydou Oumarou, a procédé, vendredi dernier, au Centre Régional d’Agrhymet, au lancement des activités entrant dans le cadre de la commémoration de la 29ème journée du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILLS).
Instituée par la 21ème session du conseil des ministres du CILLS, cette journée est célébrée le 12 septembre de chaque année, correspondant à la date de la création de cette organisation qui regroupe treize (13) Etats membres. Cette année, le thème retenu pour la commémoration de cette 29ème journée du CILLS est : « relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l’Ouest ». La cérémonie de lancement des activités s’est déroulée en présence du directeur général par intérim du Centre Régional d’Agrhymet de Niamey M. Mamadou Samake.

Créé le 12 septembre 1973, le Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILLS) qui comptait neuf (9) pays membres a pour mandat après le recentrage de ses activités par le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu en janvier 2004 à Nouakchott en Mauritanie, «d’investir dans la recherche de la sécurité alimentaire et la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse pour un nouvel équilibre écologique au Sahel ».
En lançant les activités entrant dans le cadre de la célébration de cette 29ème journée du CILLS, le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Dr. Seydou Oumarou, a indiqué que cette institution sous régionale compte aujourd’hui 13 Etats membres, et est appuyée par la communauté internationale. Elle œuvre inlassablement pour le bien être des populations sahéliennes à travers ses interventions dans les domaines comme la réduction de l’incidence de la sécheresse, la désertification et les crises alimentaires sur les populations sahéliennes ; l’amélioration de la sécurité alimentaire dans l’espace Ouest africain ; l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques ; l’amélioration de la résilience des populations aux différentes crises alimentaires et nutritionnelles ; l’analyse des questions démographiques et la sauvegarde de la biodiversité.

Les enjeux sociaux, économiques et politiques associés aux diverses trajectoires démographiques que l'on peut imaginer pour les pays du Sahel sont énormes. Il s'agit, a dit le directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture ‘’de la capacité de ces pays à satisfaire les besoins essentiels de la population notamment la possibilité ou non, de réduire l'insécurité alimentaire et nutritionnelle qui continue de toucher une partie importante de la population, et notamment les plus vulnérables que sont les femmes et les enfants’’.

Il s'agit également, de la capacité des États et des pouvoirs locaux à élaborer et à mettre en œuvre des politiques de populations efficaces, en vue d'un développement durable et harmonieux. Présentement, dans l'espace CILSS, le nombre moyen d'enfants par femme, varie entre 2,5 enfants au Cap vert et 7,3 enfants au Niger tandis que les taux bruts de natalité varient entre 35 et 45 pour 1000. M. Seydou Oumarou a souligné que ces niveaux élevés de fécondité et de taux d'accroissement naturels des populations des pays du Sahel et de l'Afrique de l'ouest, ont rendu difficile la réalisation des objectifs prioritaires du CILSS. Ainsi, les pays membres peinent à réaliser et à maintenir durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle du fait, entre autres, de l'accroissement rapide de leurs populations. S'agissant particulièrement du Niger, il enregistre le taux de croissance le plus fort de la sous région et même du monde. Le taux d'accroissement est passé de 3,3% durant la période de 1988-2001 à 3,9%pour la période de 2001-2012.

Auparavant, le directeur général par intérim du Centre Régional Agrhymet, M. Mamadou Samaké, a noté que , des efforts sont certes déployés par les gouvernements en matière d'éducation et de sensibilisation pour relever le défi de la transition démographique pour une sécurité alimentaire durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Mais force est de reconnaître que les pays éprouvent de réelles difficultés pour maintenir une sécurité alimentaire durable du fait de l'accroissement rapide de leurs populations.

C'est donc dans ce contexte, que le CILSS a décidé de l'organisation de cette journée du 12 septembre en vue de : sensibiliser l'opinion nationale et internationale sur la nécessité de soutenir les politiques et les stratégies de population du CILSS et de ses Etats membres pour accélérer la transition démographique pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable au Sahel et en Afrique de l'Ouest ; faire connaître les implications multiples de la transition démographiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest ; et enfin, susciter auprès des Etats membres et des partenaires techniques et financiers, un réel intérêt pour l'analyse et la résolution des problèmes de population et leur intégration dans les politiques et les programmes prioritaires du CILSS. Une projection d’un film de 24 minutes sur le Centre Régional Agrhymet et une conférence ont sanctionné la fin de la commémoration de cette 29ème journée du CILLS.

Hassane Daouda

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