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Droit de réponse de Moussa Keita
Publié le mardi 2 juillet 2013   |  Le Courrier




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Dans une de nos précédentes livraisons, dans un article « Hama Amadou : Les déboires politiques d’un homme d’Etat », Monsieur Moussa Keita, que les Nigériens connaissent bien désormais pour le célèbre dossier judiciaire qui l’oppose justement à l’ancien dauphin de l’ex président Mamadou Tandja s’est senti égratigné. En conséquence de quoi, il a exercé un droit de réponse que nous publions ici.

Le 12 décembre 2007, des jeunes du MNSD-NASSARA font une déclaration dans laquelle ils attaquent le président Mamadou Tandja en le traitant de tous les noms d’oiseaux par rapport à son opération main propre. Le 25 décembre de la même année, des camarades du MNSD, parmi lesquels moi, Moussa Keita, rendent une déclaration pour dénoncer celle du 12 décembre pour violation des textes fondamentaux du parti et de la constitution. Dans la déclaration du 25, nous avions exigé, entre autres :

- L’audit indépendant du MNSD NASSARA ;

- La lumière sur la gestion des dons soudanais et chinois et de la subvention accordée chaque année par l’Etat au parti conformément à la charte des partis politiques du Niger ;

- La lumière sur le sort de la parcelle destinée à la construction du siège national du parti, qui serait revendu à des tiers et l’appui apporté à son achat (l’actuel siège AZAWAD Transport), tout en dénonçant l’absence du débat d’idées, de la montée de l’intolérance et bien d’autres griefs, savamment créés dans le dessein de diviser pour mieux régner. Ces travers ont conduit à l’étouffement de la démocratie interne au sein du parti transformé de plus en plus en une sorte d’officine pour servir des intérêts privés.

Vous conviendrez avec moi qu’un homme d’Etat digne de son nom soutiendrait et encouragerait notre déclaration si cet homme d’Etat ne se reproche rien dans sa gestion. Le 30 décembre 2007, Hama Amadou donnera des instructions aux jeunes du parti : des instructions furent données aux militants zélés du parti pour d’une part me régler mon compte, c’est-à-dire me cogner ou me détruire. Cette instruction a été suivie d’effet le même jour. En effet, deux camarades signataires, en plus d’Issoufou Tamboura ont été suspendus.

Ces mesures ont été médiatisées. Le 05 janvier 2008, ayant remarqué que ces instructions n’ont pas été exécutées à 100%, Hama Amadou donnera une conférence de presse au siège du parti où il reconnait avoir donné des instructions aux jeunes du parti pour s’occuper de moi de la plus belle manière qu’il soit pour que je m’occupe plus de lui, c’est-àdire ma mise à mort politique tout simplement. Devant le juge d’instruction, Hama Amadou a nié avoir tenu ces propos.

Pour lui, les preuves que j’ai fournies ne sont qu’un complot pour l’empêcher d’être candidat à la magistrature suprême du Niger, en 2009. Il bénéficiera d’un non lieu en première instance. Je fis appel de ce verdict, de même que le Ministère Public. En 2011, la chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Niamey dans son arrêt n°51 du 1er mars 2011 infirme le non lieu et ordonne un complément d’informations à l’effet de procéder à l’audition des témoins Moussa Djibo et Mory Rafan et désigne le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey en charge du dossier.

Hama Amadou obtient encore un non lieu le 13 juin 2011 et je fis appel à nouveau. La chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Niamey, dans son arrêt n°281 du 20 novembre 2012 annule le non lieu du 13 juin pour violation de la loi mais accorde un autre non lieu à Hama Amadou, arrêt que j’ai attaqué en Cassation. Voilà toute la genèse de cette affaire qui n’a rien d’un complot visant à briser la carrière politique de Hama Amadou. La victime ici, c’est moi Moussa Keita et je fais confiance à la justice de mon pays.

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