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Après sa fuite, Hama Amadou choisit les médias comme armes de guerre
Publié le vendredi 19 septembre 2014   |  La Griffe


Le
© Le Sahel par DR
Le Président de l`Assemblée nationale, SE M. Hama Amadou


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Ayant quitté clandestinement Niamey, depuis le 28 août dernier pour se réfugier à Paris, en France, après un bref séjour dans la capitale burkinabé, Ouagadougou, le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou se livre actuellement à une guerre à travers les médias.

Ainsi, coup sur coup, Hama Amadou a, après avoir adressé une lettre ouverte au Président de la République, depuis Ouagadougou, fait trois interviews, successivement dans le célèbre magazine Jeune Afrique et sur les antennes des Radio Africa N°1 et Radio France internationale (RFI). Dans sa lettre ouverte comme dans toutes les interviews qu’il a accordées aux différents médias, le président de l’Assemblée nationale a toujours accusé le Président de la République Issoufou Mahamadou de vouloir le tuer. Ici au Niger, comme dans tous les autres pays de la sous-région, on reproche au sieur Hama Amadou de prendre la mauvaise habitude de quitter le pays, au moment où il doit faire face à une situation capitale pour la bonne marche de la gestion des affaires du pays et/ou assurer sa propre défense. L’on rappelle que pendant la 4ème République, face au régime du Feu Baré Ibrahim Maïnassara, Hama Amadou a, à un certain moment du combat dit de la restauration de la démocratie engagé par l’opposition politique pressée d’accéder aux ranchs du pouvoir, préféré jeté l’éponge pour se réfugier au Burkina Faso. C’était suite à la scabreuse affaire du commando K dont un de ses plus proches fidèles, Ali Antaro était impliqué et mis aux arrêts. En 2009, après dix longs mois de bagne, sous le régime Tandja Mamadou, Hama Amadou a, aussitôt après sa mise en liberté provisoire, quitté le Niger pour revenir après le coup d’Etat militaire qui a mis fin aux velléités Tazartchistes de Tandja Mamadou. Aujourd’hui encore, l’histoire se répète. Hama Amadou quitte le Niger pour, selon lui, échapper à la mort. Chose inhabituelle, du côté de ses partisans, on note une petite accalmie. Alors que du temps de sa prison de Koutoukalé, ses partisans investissaient constamment les rues de la capitale pour réclamer sa libération. Mieux, ils ont même réussi à tromper la vigilance des autorités de l’époque pour donner naissance au parti MODEN/FA Lumana Africa. Un parti financé et créé par Hama Amadou depuis sa cellule de la prison de Koutoukalé. En ce temps, les Ladan Tchiana, Soumana Sanda et autres Omar Dogari n’avaient pas du repos. Joints par le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), les militants du nouveau parti Lumana Africa ont réussi à sortir Hama Amadou de la prison. Aujourd’hui, qu’est-ce qui explique le silence des militants de Lumana aile Hama Amadou ? Certains observateurs justifient l’inaction des Soumana Sanda et ses collègues par la lassitude. D’autres pensent que c’est la justesse de la cause de la fuite de Hama Amadou qui reste encore dubitative. Dans l’un comme dans l’autre cas, cette situation arrange le pouvoir qui choisit de répondre du tic au tact aux attaques de Hama Amadou, dans les médias locaux. Le point de presse des députés de la majorité parlementaire et le communiqué-démenti du gouvernement rentrent dans le cadre de cette stratégie des autorités à intensifier la communication au plan national pour donner leurs versions des faits, à chaque fois que Hama Amadou se livre à la presse hexagonale. Cette guerre politico-médiatique va-t-elle duré ? Nul n’a la réponse exacte à cette question.

Moussa Douka

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