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Ouverture de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique, Social et Culturel au titre de l’année 2014 : Plusieurs points relatifs à la vie de la Nation au centre des travaux
Publié le vendredi 19 septembre 2014   |  Le Sahel


Ouverture
© Le Sahel par DR
Ouverture de la 2ème session ordinaire du Conseil Economique, Social et Culturel


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Les membres du Conseil économique, social et culturel (CESOC) tiennent, depuis ce matin au Palais des congrès de Niamey, la seconde session ordinaire de ladite institution au titre de l'année 2014. La cérémonie d'ouverture des travaux a été dirigée par le Président du CESOC, M. Moussa Moumouni Djermakoye en présence des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et du corps diplomatique et de nombreuses personnalités des couches socioprofessionnelles de notre pays.

Du 17 septembre au 3 octobre, les conseillers de la République auront à plancher sur plusieurs sujets d'intérêt national. Le Président Djermakoye a prononcé une importante allocution axée principalement sur cinq (5) points à savoir la situation alimentaire, la question de l'IDH, la croissance et le développement, le civisme et les activités du CESOC de l'année en cours.

Evoquant la situation alimentaire, le Président du CESOC s'est appesanti sur la campagne agro-pastorale qui est la préoccupation actuelle de la majorité des Nigériens au moment où démarrent les travaux de la seconde session du Conseil. M. Moussa Djermakoye a fait remarquer que les pluies ont été relativement abondantes. Les rares poches d'ennemis de cultures déclarés ont été maitrisées par les services techniques de l'Etat avec l'appui des partenaires qui accompagnent le monde agricole.

cesoc-2Toutefois, la saison est loin d'être terminée et les regards sont encore tournés vers le ciel dans l'espoir que les pluies continuent à tomber pour aboutir à une fin heureuse de la campagne. Le président du CESOC a indiqué que l'angoisse d'un déficit céréalier pèse en effet sur les pays du Sahel dont le notre qui fait face à un cycle récurrent d'une année sur deux depuis une cinquantaine d'années. M. Moussa Moumouni Djermakoye a expliqué avoir fait ce rappel pour inviter les conseillers à partager la réflexion sur le triste sort des pays du Sahel qui continuent de vivre sous le spectre des crises alimentaires. Il en va de même pour notre pays, malgré les moyens importants déployés par les autorités au profit du monde rural. Pour le président de CESOC, il faut que les politiques publiques soient davantage orientées sur l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques. Il faut également accentuer les efforts pour inverser la tendance de la dégradation des terres et des eaux.
La population étant indissociable du développement, le président du CESOC n'a pas oubliée la question de la démographie dans son allocution d'ouverture de la session ordinaire du
Conseil. Il a souligné qu'une réelle maitrise de la croissance démographique est un élément déterminant qui s'impose à tout pays. Au Niger, cela passe par une reconversion de mentalités pour «rendre nos us et coutumes compatibles avec les contraintes économiques objectives et les désidérata du monde d'aujourd'hui ». Il a toutefois admis qu'au regard de sa complexité et de sa délicatesse, cette question doit être traitée avec tact, pondération voire une certaine circonspection et avec davantage de responsabilité et une ferme détermination.
Engager un débat sans passion sur la question de l'IDH...

L'indice de développement, un sujet préoccupant pour notre pays. En effet, depuis son adoption dans les années 90, il n'a cessé de tarauder l'esprit des Nigériens, a dit le président du CESOC tant le Niger occupe un rang très peu enviable. Pour lui, il s'agit d'une question qui ne saurait être un tabou et qu'il faut nécessairement aborder avec courage et sérénité. «Osons donc en débattre sans passion puisque la raison le commande !» a-t-il déclaré. Le président du CESOC a ensuite invité les uns et les autres à mettre de côté la velléité polémique superflue sur la question, au regard de l'enjeu.

Moussa Moumouni Djermakoye d'indiquer que c'est le rang qu'occupe le Niger qui « exaspère » soutenant qu'il ne reflète pas vraiment les progrès réalisés parce que notre pays a régulièrement progressé en moyenne de 2% depuis 2000, année du millénaire.

''L'espérance de vie, le revenu par habitant, le taux de scolarisation ont fortement progressé dans notre pays'' a-t-il avancé avant d'expliquer que «si notre pays, le Niger, traine encore à l'arrière, c'est parce qu'il progresse dans divers domaines moins que les autres pays qui enregistrent des progrès globalement positifs et réguliers». Face à cette régularité qui fait défaut notamment en matière d'investissements structurants dans les sous secteurs clés, le Président du CESOC a lancé « l'initiative d'une réflexion sur les composantes qui annihilent les performances enregistrées et expliquent le mauvais rang de notre pays».

Proposition relative à l'institution d'une journée nationale du civisme
L'autre sujet abordé par le président du CESOC a été l'esprit du civisme. En effet, a-t-il dit «de nombreux compatriotes posent des actes d'incivisme non pas par mépris de la chose publique mais par simple ignorance». Selon le président du CESOC, il est urgent de proposer au gouvernement d'entreprendre une campagne de sensibilisation et d'information en direction des couches sociales scolarisées sur le sens des attributs de la République et leur respect, les valeurs de l'Etat de droit afin qu'elles en saisissent la portée. Il a demandé aux conseillers d'étudier l'opportunité de recommander au gouvernement l'institution d'une journée nationale du civisme, de l'extension de l'éducation civique à tous les ordres d'enseignement.

Les conseillers auront également dans leur agenda, l'examen des points relatifs aux activités du CESOC tels que les missions, les travaux des commissions permanentes, les rapports des commissions ad 'hoc. ''Durant la session, les conseillers vont aussi procéder à la révision de certaines dispositions du règlement intérieur'' a ajouté le Président Moussa Moumouni Djermakoye avant de souhaiter une bonne rentrée scolaire et universitaire aux élèves et étudiants et à tous les partenaires de l'école.

Zabeirou Moussa

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