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Point de presse du Directeur de l’administration pénitentiaire au Ministère de la Justice : «Un téléphone dans une prison est aussi dangereux qu’une arme», a déclaré M. Maman Sani Ousseïni Djibadjé
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  Le Sahel




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Le directeur de l'administration pénitentiaire au Ministère de la Justice M. Maman Sani Ousseïni Djibadjé a animé, vendredi dernier dans la salle de réunion dudit ministère, un point de presse relatif aux rumeurs qui circulent dans certains médias de la place concernant l'affaire de l'épouse de M. Hama Amadou détenue depuis un certain temps à Kollo. Ces rumeurs faisaient état de séquestration et d'isolement arbitraires de cette dernière. Une mission a été spécialement instruite par le Garde des Sceaux au niveau desdites prisons pour vérifier, la source de ces rumeurs ainsi que le respect de la réglementation pénitentiaire. Ce point de presse vise ainsi à partager les conclusions de cette inspection.

Dans ses propos liminaires, le directeur de l'administration pénitentiaire au Ministère de la Justice a d'abord soulevé le problème du non respect de la réglementation pénitentiaire dans certaines prisons notamment celles de Kollo, de Say et même de Niamey. En effet, bon nombre de détenus de ces trois (3) prisons reçoivent tout le temps des visites et ont à leur possession des téléphones qu'ils utilisent en permanence. Ces comportements ont souvent des répercutions sur la sécurité dans ces prisons. Les événements de Niamey qui se sont produits le 02 juin 2013 ont été planifiés par téléphone a relevé, M. Maman Sani Ousseini Djibadjé. Aussi, rappelle-t-il, l'administration pénitentiaire est régie par le texte relatif au décret 99/368 du 03 septembre 1999 et les différents règlements intérieurs qui sont propres à chaque établissement pénitentiaire.

Ce décret, explique le directeur de l'administration pénitentiaire au Ministère de la Justice pose en son article 06, les principes de non discrimination dans le traitement des détenus. ''Il stipule qu'on ne doit pas faire de différence basée sur l'origine sociale, l'opinion politique, la religion, la race, l'ethnie ou toutes autres situations. Tous les détenus doivent être traités de manière égale tant qu'ils sont dans une même catégorie'' souligne-t-il. Au niveau de l'article 144 du même décret, il est dit que l'usage du téléphone est interdit au détenu, mais il peut- être autorisé à recevoir des appels téléphoniques ou à émettre des appels à condition que cela soit sous la surveillance d'un garde qui doit en même temps écouter la conversation, connaître le numéro qui a appelé et suivre tout ce qui est dit pendant cette conversation. Le garde peut mettre fin à cette conversation à tout moment. ''L'usage du téléphone est strictement réglementé'' a dit le directeur de l'administration pénitentiaire.

Quant à l'article 137 du même décret, il stipule que le détenu a droit à être visité à tout moment à condition que le visiteur soit titulaire d'un permis de communiquer délivré par le juge en charge du dossier pour ceux qui ne sont pas jugés ou par le procureur de la République pour ceux qui ont fait l'objet d'un jugement. « S'agissant du cas de ce dernier temps, c'est le ministre en charge de la Justice en personne qui nous a instruis d'aller dans ces établissements pour vérifier ces informations parvenues, selon lesquelles la réglementation pénitentiaire n'est pas respectée dans ces établissements» a dit M. Maman Sani Ousseïni. La prison civile de Kollo a constitué la première étape de cette descente des agents du Ministère de la Justice où une fouille de tous les détenus a été organisée, des agents de sécurité ont ainsi retrouvé (17) portables dont neuf (9) portables et un (1) ordinateur auprès de douze (12) femmes inculpées dans l'affaire de supposition d'enfant, quatre (04) téléphones auprès de huit (8) femmes inculpées pour d'autres affaires et quatre (4) portables auprès des hommes détenus dans la même prison.

Cette mission a aussi concerné la maison d'arrêt de Say, où il a été retrouvé 18 téléphones portables dans les mains de détenus et tous ont été retirés y compris celui de l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo. Aussi 09 autres téléphones mobiles ont été retrouvés au niveau de la prison civile de Niamey pour l'instant. C'est pour toutes ces raisons a dit M. Maman Sani Ousseïni que les visites étaient interdites du 10 au 17 septembre et la sanction a été levée depuis hier mais toujours est-il qu'on peut toutefois appliquer la loi à tout celui ou celle qui aurait violé la réglementation pénitentiaire. «Il ne s'agit pas seulement de la femme de M. Hama Amadou mais c'est tous les hommes et les femmes chez qui on a retrouvé des téléphones qui ont été soumis à cette interdiction qui est parfaitement légale ; car l'usage de téléphone est aussi dangereux que l'usage d'une arme dans un établissement pénitentiaire» a conclu le directeur de l'administration pénitentiaire au Ministère de la Justice.

Aïchatou Hamma Wakasso

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