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Niger: pas de communication pour les suspects du trafic de bébés en prison
Publié le lundi 22 septembre 2014   |  Afrique Actualité


Bébés
© AFP par BOUREIMA HAMA
Bébés nés à la maternité de Niamey
NIGER, Niamey : Babies are seen in incubators at the maternity of Niamey on April 24, 2014. Niger`s government and humanitarians fight against the very high maternal mortality in Niger, a poor country with the highest fertility in the world.


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C'est le ministère de la Justice, à travers la Direction du pénitencier qui a mené les investigations après avoir reçu les informations selon lesquelles, dans certains établissements pénitenciers, la législation est en train d'être violée, notamment l'usage du téléphone portable.

« Le ministre de la Justice, en personne, nous a instruit de nous rendre dans ces établissements pour vérifier les faits », a dit Maman Sani Ousseini Dibagé, Directeur des établissements pénitenciers au ministère de la Justice.

En fuite à Paris alors qu'il a été mis en cause dans l'affaire dite des bébés importés du Nigeria, dans laquelle sa seconde épouse est incarcérée à la prison civile de Kolo, le président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou, a profité d'une interview accordée à la BBC pour dénoncer les conditions de détention de sa femme. « Faute de pouvoir m'attraper, on se venge sur ma femme », s'est-il indigné. « Depuis mon départ, elle est quasiment séquestrée. Ses conditions de détention ont été durcies », a-t-il ajouté.

Interrogé par la presse, l'avocat de l'épouse de Hama Amadou, Me Souley Oumarou est allé dans le même sens. « Les téléphones avec lesquels elles communiquent pour donner des instructions pour les soins des bébés leur ont été retirés. Elles ne reçoivent plus de visites », a-t-il déclaré.

Le ministère de la Justice ordonne une fouille

Face à ces déclarations, le ministère de la Justice a tenu à apporter des éclaircissements suite à une mission effectuée dans les établissements pénitenciers de Say, Kolo et à la maison d'arrêt de Niamey. « A Kolo, dès notre arrivée, nous avons ordonné une fouille chez tous les détenus », a dit le directeur du pénitencier.

Au total, « 9 téléphones portables ont été retrouvés au quartier des femmes qui sont poursuivies pour affaire de supposition d'enfants, dont fait partie l'épouse de Hama Amadou », a-t-il ajouté estimant que quatre autres ont été retrouvés auprès des femmes qui ne sont pas poursuivies dans le cadre de cette affaire, et 4 téléphones portables auprès des hommes poursuivis dans cette affaire. « Ce qui fait un total de 17 téléphones portables plus un ordinateur portable qu'on a retrouvés auprès d'une détenue poursuivie pour supposition d'enfant », a dit Maman Sani Ousseini Dibagé.

A la prison civile de Say où est incarcéré l'ancien ministre de l'Agriculture, Abdou Labo, 9 autres téléphones portables ont été saisis, notamment celui de l'ex-ministre et ceux des autres détenus incarcérés dans l'affaire de supposition d'enfants.

Interdiction de visite pendant une semaine

Selon le Directeur des établissements pénitenciers, c'est face à ces preuves de violation de règlement que de sanctions ont été prises. « La loi nous permet de prendre des sanctions et elles peuvent être un simple avertissement, une réprimande, une interdiction de visite ou un isolement », a dit Maman Sani.

Ce n'est pas la première fois que des téléphones portables ont été pris sur ces femmes. « Face à cela nous avons pris la sanction d'interdire de visite pendant une semaine. La loi nous permet d'aller jusqu'à un mois, mais nous nous sommes arrêtés uniquement à une semaine d'interdiction de visite », a-t-il expliqué. « Cette interdiction ne concerne pas les avocats, tant qu'ils sont munis de leur permis, et elle ne concerne pas que l'épouse de Hama Amadou », a précisé M. Sani.

Le directeur des établissements pénitenciers a également évoqué la question de l'isolement de l'épouse de Hama Amadou dont a fait cas la presse. «Ils font une confusion terrible, parce que la mise en isolement, c'est le fait de mettre un détenu dans une cellule où il va rester seul pendant quelques jours ou pendant quelques heures, dans une cellule qui est très exigüe, où il n'y a pas de lumière et pas assez d'air », a expliqué Maman Sani.

Pour rappel, dans le cadre de l'affaire de bébés importés, plusieurs personnes ont été placées sous mandat dépôt dans les établissements pénitenciers de la capitale et des villes environnantes, notamment à Say (50km de Niamey) et Kolo (30km de la capitale). Parmi eux, l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, celle de Hama Amadou, ancien président de l'Assemblée nationale aujourd'hui en fuite après que le juge ait émis le vœu de l'entendre.

Sani Aboubacar à Niamey
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