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« L’agriculture doit être une partie de la solution et non une partie du problème », déclare le Chef de l’Etat
Publié le jeudi 25 septembre 2014   |  ONEP


Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République, son excellence Issoufou Mahamadou


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« Mesdames et Messieurs les Chefs d'État et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un plaisir de co-présider, avec SEM Mark Rutte, Premier Ministre des Pays Bas, la présente session consacrée aux annonces des mesures multilatérales et multipartites sur l'agriculture en relation avec les changements climatiques, à l'occasion du Sommet des Nations Unies sur le climat. Comme vous le savez, toutes les analyses montrent que nous devons relever un défi majeur qui est la nécessité de nourrir 9 milliards de personnes en 2050 dans un contexte de changements climatiques de plus en plus affirmés.

Dès lors, il est urgent que nous envisagions, tous ensemble, d'accroître durablement et sans tarder, la productivité agricole, la résilience des populations rurales et les systèmes alimentaires et de réduire l'intensité des émissions produites par les systèmes alimentaires. En d'autres termes, il s'agit de promouvoir une agriculture intelligente face au climat. L'adoption d'une telle approche exige la volonté politique et l'engagement de nous tous : gouvernements, agriculteurs, société civile, secteur privé et instituts de recherche. L'agriculture doit être une partie de la solution et non une partie du problème. Je le dis, Mesdames et Messieurs, parce que venant du Niger, un pays sahélien sans littoral, aux trois quarts désertique, qui depuis des décennies, connait une situation de sécheresses cycliques et de désertification, entraînant des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes qui érodent les capacités de résilience des systèmes de production, des communautés et des ménages. Les sécheresses cycliques imposent chaque fois des réponses d'urgence coûteuses. Par exemple, les ressources mobilisées pour faire face à la crise alimentaire en 2005 au Niger ont atteint 150 millions de dollars, alors que, selon une étude de l'ICRISAT, si le quart des agriculteurs nigériens avait reçu en 2004, une micro-dose d'engrais pour seulement 20 millions de dollars, le déficit céréalier aurait pu être évité. C'est pourquoi, nous avons décidé de nous attaquer aux causes structurelles de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en faisant face aux situations d'urgence, pour que désormais, « sécheresse ne soit plus synonyme de famine». Ainsi, depuis 3 ans, nous mettons en œuvre l'Initiative 3N : «les Nigériens nourrissent les Nigériens ».
A travers cette initiative, nous mobilisons des ressources conséquentes pour :
- Créer une « maison du paysan» dans chacune des 255 communes du Niger, pour mettre localement, à la disposition des agriculteurs et des éleveurs les intrants et équipements nécessaires à leurs activités et aussi assurer la formation et l'appui conseil dont ils ont besoin.
- Maîtriser l'eau à travers un vaste programme de construction de barrages et d'équipements d'irrigation, pour qu'à terme, les cultures irriguées représentent au moins 50% de notre production agricole.
- Faciliter l'accès à l'énergie à faible coût pour promouvoir l'irrigation.
- Récupérer des terres dégradées, pour l'agriculture et l'élevage, et les protéger contre la désertification à travers la construction d'ouvrages anti-érosifs, la plantation d'arbres et la régénération naturelle assistée.
- Assurer le maillage du pays en points d'eau pastoraux pour mieux exploiter le potentiel productif de notre cheptel.
- Réaliser des infrastructures de conservation, de transformation et de commercialisation de produits agro-sylvo-pastoraux, pour faciliter l'accès à l'alimentation et améliorer les revenus des producteurs.
- Réaliser des infrastructures routières pour relier les centres de production aux marchés.
- Assurer l'alimentation des populations vulnérables face aux chocs climatiques.
- Mettre en œuvre, à grande échelle, des interventions pour ramener la malnutrition aiguë globale en dessous du seuil de 10% et le retard de croissance à 25% chez les enfants de 0 à 5 ans.
Mesdames et Messieurs,
Comme vous le voyez, nous sommes en plein dans l'agriculture intelligente face au climat. Vous comprenez dès lors, pourquoi le Niger est partie prenante du mouvement mondial pour une agriculture intelligente face au climat ; pourquoi nous sommes également membre fondateur de l'Alliance Africaine pour une Agriculture intelligente face au climat créée en Juin 2014 à Malabo."

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