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Candidatures au poste du Président de l’Assemblée Nationale: Ben Omar maintient sa candidature
Publié le samedi 27 septembre 2014   |  ActuNiger


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© Autre presse par DR
Candidatures au poste du Président de l’Assemblée Nationale: Ben Omar maintient sa candidature


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Les partis membres de la majorité parlementaire grouillent pour arracher un consensus autour de l'élection du Président du parlement, en remplacement de Hama Amadou, absent du pays depuis un mois. De sources dignes de foi, l'action judiciaire tant attendue serait ouverte contre Hama il y a quelques jours, et qu’un mandat d'arrêt international ne tarderait pas à être lancé à son encontre très prochainement, indique-t-on.

Pendant ce temps, des grosses tractations sont actuellement en cours dans la plus grande discrétion, et celles-ci sont quasiment en faveur de l’autodidacte Amadou Salifou, un des députés dissidents du MNSD-Nassara qui soutiennent le Président de la République, lssoufou Mahamadou. Aux dernières nouvelles, le deuxième prétendant, le député Halidou Bagué dont le nom a été annoncé dans les coulisses, un autre dissident du MNSD, aurait désisté sous la pression de son clan politique en faveur d’Amadou Salifou.

Des tractations pour amener Ben à se retirer

Les consultations se poursuivent pour amener l'autre prétendant au poste du Président de l’Assemblée, Mohamed Ben Omar, quatrième vice-président du parlement, à faire autant, c’est à dire retirer sa candidature au profit de Amadou Salifou.

Selon une source digne de foi, le quatrième vice-président du parlement n'entend céder à aucune pression politique d’où qu'elle vienne, contrairement à Halidou Bagué qui s'est vu obliger de se désister. Ce désistement du député Bagué est intervenu après plusieurs rounds de consultations entre députés du MNSD-Nassara réunis autour du Ministre d’Etat Albadé Abouba, apprend-on. D'ailleurs même si au cas où il n’y aurait pas eu de consensus, il lui sera très difficile d'avoir du succès car beaucoup de ses collègues députés, notamment ceux de la majorité, étaient restés dubitatifs vis-à-vis de sa candidature, et ce en raison de ses accointances avec Hama Amadou. Donc en se retirant de la course, Halidou Bagué a presque facilité la tâche à la majorité parlementaire qui a apparemment opté pour la candidature du député Amadou Salifou. Sinon rien ne justifie les consultations en cours pour amener Mohamed Ben Omar à désister en faveur de l'autodidacte.

Mohamed Ben Omar a pourtant vaillamment mené le combat contre Hama Amadou, pendant que les autres députés se sont terrés dans leur coin tous impuissants face aux salves de feu des députés de l'opposition ARDR. C'est seulement lorsque le combat est terminé, que l'on a vu certains députés, dissidents comme ceux de la majorité, tenter de sortir la tête de l'eau. Un député proche de la majorité pense que ses collègues doivent renvoyer l'ascenseur à Mohamed Ben Omar en guise de reconnaissance à la lutte très âpre qu'il avait menée contre Hama et son clan. Une lutte qui a failli d'ailleurs lui coûter la vie, regrette ce député national avant de déplorer le jeu politique qui est en train d'être ourdi pour faire l'unanimité autour de la candidature, autodidacte, courtier d'assurance.

On se rappelle, au temps fort de cette guéguerre qui avait opposé Hama Amadou aux députés de la majorité, le domicile du député Ben a été attaqué par des individus non identifiés à cette date, munis d'armes à feu au moment où cette crise a éclaté. A l'époque, certains analystes, et même des personnalités hauts placées du régime, ne sont pas allés du dos de la cuillère pour en faire le lien avec l'activisme du député Ben dans la bataille contre Hama Amadou. A supposer même que Ben Omar accepte de retirer sa candidature et laisser seul Amadou Salifou, l'autre obstacle à surmonter est l'acceptation de la candidature de celui-ci par l'aile radicale du MNDS, incarnée par le président du groupe parlementaire de l'opposition ARDR, le député hors la loi, Tidjani Abdoulkadri. Ce dernier servira-t-il de courroie de transmission de cette candidature d'Amadou Salifou ? Pas du tout évident au risque de violer le règlement intérieur de l’Assemblée et l’arrêt N°006/CC/MC du 15 mai 2014.

Des obstacles insurmontables

Actuellement la représentation légale du MNSD au niveau du parlement est présidée par le député Tidjani Abdoulkadri, en dépit de son refus d'obtempérer à la décision de la Cour Constitutionnelle. Il vous souviendra que lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, des candidatures au poste du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale lui ont été remises en bonne et due et forme.

Mais ce dernier a décidé de déposer sur le bureau du président du parlement un seul nom, en l'occurrence la candidature de Falké Bacharou, mettant de côté celle du député dissident du MNSD-Nassara Yaou.

Beaucoup d'observateurs de la scène politique trouvent que c'est la un gros défi pour l'aile radicale de cautionner la candidature d'Amadou Salifou, un autre responsable que l'aile MNSD de Seïni Oumarou a d'ailleurs été exclu avant d'être réhabilité par la justice.

C'est en connaissance de cette situation que les militants du parti RDP-Jama’a et des députés du groupe parlementaire des démocrates encouragent Mohamed Ben Omar à aller jusqu’au bout et surtout à ne céder à aucune pression politique faite à son encontre, sur la base d'un unanimisme de façade. Le nouveau Président du parlement devrait certes faire l'unanimité, mais bon nombre d'observateurs de la scène politique nigérienne pensent qu'on ne doit pas faire de «l'unanimité » l'unique critère dans le cadre du choix qui sera opéré, et mettre de côté tous les autres critères valables et défis qui attendent l'institution.

Par exemple un des défis à relever, c'est que le successeur de Hama Amadou doit appartenir à une formation politique stable et à un groupe parlementaire organisé. Or, à l'allure où vont les choses, la présidence de l’Assemblée Nationale risque d'être confiée au MNSD-Nassara, un parti traversé par une véritable crise politique depuis plus d'une année et dont l'avenir est entre les mains de la justice du fait de contentieux qui oppose les deux ailes adverses du parti, à savoir le camp de Seïni Oumarou et celui dirigé par Albadé Abouba. Certes l'homme qu'on veut placer coûte que coûte à la tête de cette institution soutient le programme de la renaissance .Et si demain il décide, pour une raison ou pour une autre, de changer de côté pour rejoindre le camp de Seïni Oumarou ? Aussi, si la justice venait un jour à trancher en faveur de l'aile dirigée par Seïni Oumarou, quel sera l'avenir de la présidence de l’Assemblée Nationale à la tête de laquelle trône un dissident?

Ces deux hypothèses méritent réflexion de la part de ceux qui s'activent à faire d'Amadou Salifou, au nom seulement de leurs intérêts égoïstes, le successeur de Hama Amadou à la présidence de l’Assemblée Nationale.

En effet, si par mégarde, la justice venait à trancher en faveur du clan Seïni Oumarou, sans conteste la présidence du parlement reviendrait de droit à l'opposition ARDR et du coup on va replonger dans la même chienlit vécue avec Hama Amadou, quand il avait rejoint l'opposition armes et bagages, tout en étant à la tête du parlement. Par la suite tout le monde a vu comment l’Etat et l'institution elle-même ont été bloqués au gré de cette situation. Si un tel scenario vécu avec Hama, devrait se répéter dans les mois à venir , car le feuilleton judiciaire qui oppose les frères ennemis du MNSD est loin d'être clos, on peut être sûr que les échéances électorales de 2016 prendraient un coup...Or nul n’a intérêt à ce que le climat politique devient plus délétère en 2016, plus qu’il en est aujourd'hui. A

Notons que la vacance de poste du Président de l’Assemblée. Nationale n’a pas encore été constatée par la Cour Constitutionnelle; qui est la seule institution habilitée à se prononcer en pareille circonstance. A moins d’une semaine de l’ouverture de la session d’Octobre, on n'ignore si le bureau de l’Assemblée Nationale a saisi la Cour de cette question cruciale. Le processus de constatation de cette vacance n’est pas en principe compliqué et est distinct de la procédure judiciaire engagée contre Hama Amadou, contrairement à la lecture politique qu'on en fait à dessein dans certains milieux, proches de la majorité parlementaire.

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