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Trafic dès bébés : Mandat d’arrêt contre Hama Amadou
Publié le samedi 27 septembre 2014   |  ActuNiger


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou


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Selon nos informations, depuis que le bureau de l ’Assemblée nationale a autorisé le juge à entendre le président de cette institution, et en vertu des articles 116, 117, et 118 (lire encadré) du Code de Procédure Pénale, un mandat d’arrêt attrait été délivré par le juge pour mettre le grappin sur le fugitif Hama Amadou, présumé complice dans l’affaire de bébés importés du Nigéria et dont sa femme et plusieurs autres personnes gardent prison. La délivrance de ce mandat d’arrêt conformément aux textes de la République scelle le destin du président de l'Assemblée nationale du Niger, qui a fui pour ne pas répondre de son forfait devant le juge.

Le bureau de l’Assemblée nationale, à en croire nos sources, ne se ferra pas Prier pour se saisir de la question des la session ordinaire d’octobre prochain consacrée à l'examen du budget 2015. Le bureau va saisir le juge constitutionnel pour qu’il se prononce sur la vacance du poste du président de l’Assemblée nationale, avec en toile de fond l’errance de Hama Amadou jusqu’au jugement de l’affaire des « bébés importés ».

Le dossier suit son petit bout de chemin, avec la mise sous mandat dépôt de la femme ayant accompagné l’épouse de l’ancien ministre d’Etat Abdou Labo pour « accoucher » son « bébé ».

Cette dernière officie dans l’administration du conseil de ville de Niamey et s’occupe de la comptabilité matière. D’autres sources indiquent qu’il y aurait d’autres interpellations, surtout avec le résultat des commissions rogatoires mises en branle au Niger, au Nigéria et au Benin.

Un mandat d’arrêt...

Selon nos sources, la délivrance du mandat d’arrêt qui « est l’ordre donné à la force publique de rechercher l’inculpé et de le conduire à l’établissement pénitentiaire indiqué sur le mandat où il sera reçu et détenu », serait intervenu après la mise en demeure par le juge d’instruction de Hama Amadou à comparaître devant lui. Pour ce faire, et comme le stipule la loi, le juge aurait fait recours à la gendarmerie nationale. Cette dernière se serait transportée dans la journée du mercredi, au domicile et au bureau du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou pour lui notifier le mandat de comparution.

Malheureusement les enquêteurs de la gendarmerie ne peuvent que constater l’absence (punissable) de Hama Amadou. Selon toujours nos sources, en retour du courrier du juge en charge du dossier, c’est un rapport détaillé et bien fourni par les enquêteurs qui aurait atterri sur le bureau du demandeur qui n’a d’autre choix pour la manifestation de la vérité que de passer à la vitesse supérieur en délivrant un mandat d’arrêt qui est exécutoire sur toute l’étendue du territoire de la République, et qui, en cas d’urgence (pareil cas) peut être diffusé par tous moyens.

…qui scelle le destin politique de Hama Amadou

Avec cet acte de justice, le bureau de l’Assemblée nationale ne tardera pas à saisir le juge constitutionnel comme l’a souligné au micro de nos confrères de RFI, Daouda Mamadou Marthé, le premier Vice-président qui assure l’intérim prévu par la loi depuis la prise de la tangente par Hama. Selon lui, « On ne pourra pas saisir la Cour constitutionnelle à l’ouverture de la session, tant que nous n’avons pas l’acte de la justice qui dit que le président de l’Assemblée nationale est recherché tant au niveau national que international. » Le président Marthé renchérit en soulignant que, « S’il (NDLR Hama Amadou) est recherché, cela voudra dire qu’il ne pourra pas assumer sa fonction. S’il n’est pas recherché, nous ne pourrons rien faire. Et c’est ça qui fait que depuis son départ, le 26 août, nous n’avons pas la latitude de déclarer la vacance du poste ». En réaction aux propos du président Marthé, Seydou Bakari, le président du groupe Lumana à l’Assemblée, condamne cette attitude de la majorité et affirme que, « pour nous, tout le boucan que la majorité présidentielle est en train de faire autour de ladite vacance du poste de président de l’Assemblée, n’est que le reflet de leur ambition de débarquer le président Hama Amadou. C’est vraiment dommage ».

A la lecture des faits précités, l’on peut affirmer que, sauf miracle, Hama Amadou n’échappera pas aux sanctions prévues par les lois de la République en la matière.

D’abord, en tant que député et après avoir été dépouillé de son immunité par ses pairs, action jugée conforme à la loi fondamentale de notre pays par le juge constitutionnel. Hama de par sa fuite légendaire perdra ainsi son poste de président de l’institution. En outre, le coup de semonce viendra du juge en charge du dossier qui constatera son absence lors de l’audience sur l’affaire dont il est présumé impliqué. Là, la sanction sera lourde de conséquences. Il sera jugé par contumace avec une lourde peine et n’aura pas droit à un avocat et des circonstances atténuantes comme ceux qui gardent prison dans ce dossier, des « bébés importés », Et toute condamnation de l’intéressé dans ce dossier sonnera le glas de sa carrière politique parce que condamné par contumace, il ne peut prétendre être candidat aux prochaines joutes électorales.

Triste fin pour celui qui veut être par la force des choses le challenger du président Issoufou en 2016.

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