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Succession à la Présidence de l’Assemblée nationale : La menace de Ben Omar Mohamed
Publié le samedi 27 septembre 2014   |  Nigerdiaspora


Ben
© Autre presse par DR
Ben Omar Mohamed


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Alors qu’au sein du groupe des députés MNSD Nassara, aile Albadé, on s’oriente, ou du moins on est sur le consensus autour de l’ancien Préfet maire de la Communauté urbaine de Niamey comme unique candidat à la succession de Hama Amadou, l’équation semble se compliquer.
Le 4ème Vice-président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ben Omar du groupe parlementaire des démocrates, numéro deux du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP Jama’a) convoite également le prestigieux siège de la représentation nationale. Et, selon certaines confidences, l’ancien porte-parole de Tandja Mamadou n’est pas prêt à lâcher du lest. Il tient mordicus à briguer la succession de Hama Amadou. Comment et quand une telle ambition est montée dans la tête de Mohamed Ben Omar ?
Depuis le mois d’août 2013 qui a vu le départ du Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa), le parti du Président de l’Assemblée nationale de la majorité présidentielle, les socialistes nigériens n’ont jamais fait mystère de leur objectif de débarquer Hama Amadou de son perchoir. Les animateurs du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) étaient prêts à pactiser avec le diable pour faire payer au Président du MODEN/FA Lumana/ Africa son départ. La couleuvre fut surtout dure à avaler lorsque les socialistes nigériens découvrirent le projet politique funeste de leur ancien allié à mettre le Président de la République en cohabitation. C’est donc dans cette guerre d’usure que le rhéteur, Mohamed Ben Omar fut appelé à la rescousse avec comme contrepartie la place de l’occupant du palais de la Place de la Concertation. Ce fut la métamorphose spectaculaire de Mohamed Ben Omar qui, passa de la posture de l’allié incertain du PNDS Tarayya, qu’il n’avait pas hésité un jour de 2012 à crucifier sur les écrans d’une télévision privée, à celle du pistolero au service de la Renaissance. Alors on a vu le 4ème Vice-président lancer des offensives contre celui qui a été présenté, un an auparavant, à tort ou à raison comme son mentor, à savoir Hama Amadou. En s’accrochant à l’idée de briguer la succession de la Présidence de l’Assemblée nationale, Mohamed Ben Omar ne fait donc que réclamer le prix de son activisme anti-Hama et le respect de cet engagement pris par des caciques du PNDS de le hisser au sommet de l’institution parlementaire. C’est légitime dira-t-on. Mais dans les milieux socialistes, on entend une autre version, que cet engagement tiendrait si Hama Amadou avait été débarqué dans la formule du dépôt de la motion de confiance. Or, c’est suite à l’affaire dite des bébés importés, donc sur un dossier de droit commun et non politique, que l’enfant terrible de Youri a déserté l’hémicycle. Ce qui rend tout engagement antérieur caduc. Voici donc les socialistes enfin libérés de Mohamed Ben Omar. Il ne leur reste plus qu’à honorer l’autre parole donnée, c'està- dire l’engagement pris envers l’aile du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara) qui a fait foirer le coup politique de Hama Amadou et de l’opposition à chambouler le pouvoir des socialistes nigériens. La carte de Amadou Salifou (la plus plausible) fait bien les affaires du PNDS Tarayya. Car elle ne remet pas en cause le fameux équilibre régional tout en respectant cet allié très stratégique (MNSD aile Albadé).

Quelle marge de manoeuvre pour le député Mohamed Ben Omar ?
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que le 4ème Vice-président aurait tenté en vain une rencontre avec le Président de la République non pas pour s’aligner sur la recherche du consensus au sein de la majorité parlementaire mais pour rappeler qu’il tient à la Présidence de l’Assemblée nationale et mieux qu’il est la meilleure carte à même de contrecarrer la campagne d’intoxication de Hama Amadou à l’extérieur. Toutefois dans son jeu, Mohamed Ben Omar n’a pas une grande marge de manoeuvre. A l’intérieur du RDP Jama’a, encore moins au sein du groupe parlementaire des Démocrates, on ne voit pas le 4ème Vice-président de l’Assemblée capable de manipuler les consciences. Tout de même il peut faire mal par la bouche et par ce qu’il sait et que nous ne savons pas. Les socialistes nigériens sont conscients de cette capacité de nuisance du député de la circonscription de Gouré. Il faut donc le caresser dans le sens des poils. Le PNDS Tarayya parviendra-t-il à calmer l’appétit gargantuesque de Ben Omar et à apaiser sa colère ? Les prochains jours nous édifieront.

Oumar Sanda

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