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Assemblée Nationale : Le fauteuil du président vacant
Publié le mardi 30 septembre 2014   |  actu niger


Le
© Autre presse par DR
Le Siège de l`assemblée nationale du niger


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« Il est demandé à tout huissier, ou agent de la force publique d’amener et de conduire à la maison d’arrêt de Niamey, le nommé Hama Amadou, né vers 1950 à Youri ». Ce sont là, selon des sources dignes de foi, les termes d’un mandat d arrêt contre Hama Amadou, délivré par le doyen des juges le 26 septembre dernier à la Gendarmerie afin de procéder à l’arrestation du président de l ’Assemblée nationale du Niger, inculpé pour supposition d’enfants, faux et usage de faux en écriturepublique et association des malfaiteurs dans l’affaire dite des bébés importés.

Cette situation découle du mandat de comparution délivré dans la même semaine à la gendarmerie par le juge en charge du dossier pour qu’elle puisse mettre la main sur le fugitif Hama Amadou et dont les résultats ont été infructueux. La délivrance de ce mandat d’arrêt entraînera la saisine du juge constitutionnel pour constater la vacance du poste du président de l’Assemb1ée nationale, comme l’a souligné il y a quelques jours au micro de nos confrères de RFI, Daouda Mamadou Marthé, premier vice-président de l’Assemblée nationale du Niger qui assure la suppléance du président Hama Amadou en fuite. « On ne pourra pas saisir la Cour constitutionnelle à l’ouverture de la session, tant que nous n’avons pas l’acte de la justice qui dit que le président de l’Assemblée nationale est recherché tant au niveau national qu’international», a-t-il indiqué, avant de souligner que, « S’il (NDLR Hama Amadou) est recherché, cela voudra dire qu’il ne pourra pas assumer sa fonction. » Cette situation présage une chaude empoignade entre la majorité et l’opposition a la rentrée parlementaire du 1 er Octobre qui examinera le budget 2015, avec en toile de fond la saisine de la Cour constitutionnelle par le bureau de l‘Assemblée nationale pour qu’elle se prononce sur la vacance du poste du président de l’institution.

Cette joute se ferra sans Hama Amadou à la tête du parlement nigérien, où déjà, plusieurs noms se bousculent au portillon pour le remplacer.

Le mandat d’arrêt contre Hama Amadou...

Selon nos informations, c’est après les résultats infructueux de recherche effectuée par la gendarmerie nationale, suite au mandat d’amener à l’encontre de Hama Amadou, que le doyen des juges est passé à la vitesse supérieure pour délivrer cette fois-ci, un mandat d’arrêt contre le président de l’Assemblée nationale. Nos sources indiquent que ce mandat aurait été établi le 26 septembre dernier par le doyen des juges et que déjà la Gendarmerie est à pied d’œuvre pour l’exécuter. Le juge inculpe ainsi Hama Amadou, né vers 1950 à Youri, de profession président de l’Assemblée nationale, d’être complice de supposition d’enfants (avec son épouse incarcérée depuis le 25 juin 2014), de faux et suage de faux en écriture publique (de concert avec son secrétaire particulier qui a fait établir des faux documents à ses « enfants »), d’associations de malfaiteurs, faits punis par les articles 48,49, 152 et suivants, 208 du code pénal et les articles 116 et suivants du Code de Procédure Pénale. Il sera établit un procès Verbal d’exécution de ce mandat par la Gendarmerie nationale où il sera demandé à tout dépositaire de la loi de conduire Hama Amadou en prison.

Pour rappel, le 27 août dernier, le bureau de l’Assemblée nationale a autorisé le juge à procéder à l’arrestation du député Hama Amadou. Le 4 septembre dernier, le juge constitutionnel, après avoir été saisi par les députés de l’opposition et Hama Amadou (la Veille de sa fuite) pour se prononcer sur la régularité de l’acte pris par le bureau de l’Assemblée nationale, a purgé le contentieux en déclarant que cette autorisation de l’arrestation de Hama Amadou est conforme à la loi fondamentale de notre pays.

Ce mandat d’arrêt sonne le glas pour Hama Amadou à la tête du parlement nigérien.

…entraine la vacance de poste du président de l’Assemblée Nationale

Le mandat d’arrêt décerné par le juge est une aubaine pour la majorité parlementaire pour débarquer Hama Amadou de son perchoir. Forts d’un bureau du parlement qui leur est complètement acquis, les députés de la majorité ne se feront sans doute pas prier pour demander au juge constitutionnel de déclarer le poste du président de l’Assemblée nationale vacant. L’opposition quant à elle n’a d’autre moyen légal que d’attaquer le mandat d’arrêt dont l’exécution n’est pas suspensive. Elle peut prendre par contre sa revanche pour s’allier à des groupes parlementaires de la majorité qui se feront éjecter leurs candidats pour designer un candidat et profiter pour diviser la majorité qui, selon nos informations, n’arrivent pas à accorder ses violons autour d’un seul candidat pour la succession de Hama à la tête du parlement nigérien.

C’est pourquoi, la prochaine rentrée du parlement risque d’être houleuse eu égard aux enjeux et aux forces en présence.

Au vu de tous les risques de bourrasques que pourraient encourir la majorité présidentielle lors des prochains jours, concernant le pourvoi au poste de président du parlement, il s’avère d’une nécessité primordiale pour le camp présidentiel de resserrer les rangs et de parler d’une seule voix. Des tractations préalables et des discussions au sein de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) devraient être menées afin d’aplanir les divergences et dégager un candidat unique derrière lequel toute la majorité parlementaire devrait s’aligner. Une, leçon d’unité qui impressionnera sans nul doute l’opposition politique qui a tout intérêt à se resserrer les coudes.

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