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Assemblée nationale/Ouverture de la session budgétaire 2014 : « Cet îlot de paix, de sécurité et de stabilité, nous le devons (…) à la clairvoyance du Président de la République », déclare M. Mohamed Ben Omar
Publié le jeudi 2 octobre 2014   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Candidatures au poste du Président de l’Assemblée Nationale: Ben Omar maintient sa candidature


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La 2ème session ordinaire 2014 de l’Assemblée a ouvert ses travaux hier sous la présidence de SE M. Mohamed Ben Omar, 4ème Vice Président de l’Institution. La cérémonie solennelle s’est déroulée en présence du Premier ministre, SE M. Brigi Rafini, des Présidents d’Institutions de la République, des membres du Gouvernement et du Corps diplomatique ainsi que plusieurs autres personnalités invitées.

Cette session budgétaire qui durera deux mois aura comme principal point d’ordre du jour l’examen et l’adoption du projet des lois des Finances 2015. Le clou de la cérémonie a été le discours d’ouverture prononcé par SE M. Mohamed Ben Omar dont nous publions l’intégralité. Aux termes de la cérémonie officielle d’ouverture, la conférence des Présidents s’est tenue pour arrêter l’ordre du jour et le calendrier de la session.


“En application des dispositions de l’article 91, alinéa 2 de la Constitution 25 novembre 2010, et de l’article 101 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, s’ouvre aujourd’hui la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2014, au cours de laquelle la représentation nationale aura, principalement, à examiner et adopter le budget de l’Etat pour l’année 2015, dont le projet nous sera présenté sous peu par le Ministre en charge du budget. Acte de prévisions et d’autorisations annuelles des ressources et des charges de l’Etat, le budget est un outil important de la politique du gouvernement et son adoption constitue toujours un temps fort de l’activité parlementaire. J’ose croire, honorables députés, qu’à cette occasion et sur ce sujet qui est, du reste, la raison suffisante de notre session ordinaire, vous ferez preuve de tact, de discernement et de lucidité pour aboutir à un résultat qui puisse nous honorer et assurer l’exécutif tout en convaincant nos citoyens. Mesdames et messieurs, distingués invités, Je voudrais remercier, très chaleureusement, toutes les personnalités qui ont bien voulu rehausser de leur présence la cérémonie d’ouverture de cette session ordinaire. Qu’elles trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude ainsi que celle des députés pour la considération qu’elles portent à notre institution.


Mesdames et messieurs, distingués invités,
Notre session se tient dans un contexte particulier, caractérisé par la persistance de l’insécurité dans les pays voisins du nôtre, par l’apparition du virus d’Ebola en Afrique de l’Ouest et par une campagne agricole encore incertaine. A ce sujet-ci, j’imagine que les vacances parlementaires de l’intersession ont permis à chacun de nous d’en connaître la réalité au niveau de nos circonscriptions respectives.


Mesdames et messieurs, distingués invités,
Sur le plan sécuritaire, il vous souviendra que depuis le début des années 2000 notre sous région est confrontée à une insécurité permanent liée à la recrudescence et l’accroissement des trafics d’armes, de stupéfiants et de migrants ; lesquels trafics impactent négativement la vie économique et sociale des pays de l’Afrique de l’Ouest et de la bande sahélo-saharienne.


Malheureusement, dès qu’un conflit semble trouver de solution dans un pays il se déclenche aussitôt dans un autre, d’où une sorte de perturbation permanente dans ces deux vastes espaces africains. Aujourd’hui Boko Haram s’implante et gagne du terrain dans la partie septentrionale de notre grand voisin du sud et proclame la naissance d’un califat qu’il menace d’étendre sur plusieurs pays ; le chaos s’est installé en Libye où l’existence de l’Etat est tout simplement mise en péril et, au Mali, malgré un calme apparent, la situation sécuritaire n’est pas totalement maîtrisée. Comme on le voit, la donne actuelle porte des menaces réelles et graves pour l’ensemble de nos Etats. Au Niger, et il faut s’en féliciter, les institutions de l’État fonctionnent régulièrement par la grâce d’Allah, Loué Soit-ll ! Par Sa Volonté, nos forces de défense et de sécurité et la coopération militaire internationale assurent, pour le plus grand bien des citoyens du Niger, la libre circulation des biens et des personnes sur toute l’étendue du territoire national. Pourtant, au regard de l’instabilité qui a cours tout près de nous, et compte tenu de sa position géographique et de l’intensité des échanges qu’il entretient avec ses voisins, notre pays aurait pu connaître un soit identique, mais que, à l’évidence, il n’en soit I pas ainsi, nous n’avons qu’à louer la miséricorde du Seigneur des mondes, gloire à Lui !


Mesdames et messieurs, distingués invités,
Cet îlot de paix, de sécurité et de stabilité, nous le devons par ailleurs à là clairvoyance du Président de la République, qui fait de la stabilité des institutions et de la prise en charge de la sécurité des biens et des personnes deux axes majeurs, parmi bien des orientations importantes, au menu de sonprogramme de président élu et de son action de chef d’Etat. En outre, le sens de l’anticipation dont le Gouvernement a fait preuve dans le traitement des questions sécuritaires consécutives à la crise libyenne, puis la veille permanente et soutenue ainsi que les échanges de renseignements pour un suivi régulier de la situation au Nigeria ont été probants. Ils sont à saluer et à encourager.


En effet, nous, parlementaires, ne pouvons que nous réjouir de la préservation de cet acquis dont la consolidation requiert de notre part une participation décisive et efficace, notamment au moyen de lois pertinentes que nous sommes appelés à adopter et d’autorisations budgétaires nécessaires que nous devrions accorder aux initiatives qui mettent nos forces de défense et de sécurité dans les conditions idoines d’accomplissement de leurs nobles missions.


Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,
Pour les élus du peuple que nous sommes la campagne agricole sur le point de s’achever constitue une source de préoccupation. II s’observe que, comme en 2013, dans certaines régions la campagne a accusé un retard de semis pendant que dans d’autres l’angoisse des habitants est à la mesure d’une si longue période, allant de dix à cinquante jours pendant lesquels les précipitations avaient été négligeables ; en somme une sécheresse, à laquelle se sont ajoutées des attaques des ennemis des cultures. II est vrai que la reprise des pluies au cours du mois d’août a donné quelques lueurs d’espoir d’une récolte acceptable dans toutes les zones de cultures et d’un fourrage abondant dans les zones pastorales. Cependant le spectre de déficit plane sur certaines zones et l’inquiétude, est perceptible chez un nombre non négligeable d’agriculteurs et d’éleveurs. Prions Dieu pour que nous soyons à même de résorber efficacement ce déficit s’il en vient à se préciser.


Mesdames et Messieurs,
Distingués Invités,
Si ces précipitations enregistrées dans de nombreuses localités de notre pays ont permis la reprise du cycle végétatif normal des cultures, il n’en demeure pas moins vrai qu’elles ont occasionné des dégâts importants et, malheureusement de nombreuses pertes en vies humaines.
Ici, le rappel vaut d’une part pour l’urgence de revoir nos choix d’urbanisme et d’habitat et d’autre part pour la nécessité de corriger, pour de bon, tarit d’erreurs et même de fautes commises dans l’implantation des sites d’habitations aussi bien en ville qu’à la campagne. Ce rappel a plusieurs fois retenti à l’oreille de la majorité des nigériens, mais l’alerte semble n’avoir jamais eu que l’effet d’un sermon expéditif, à la limite d’une résonnance creuse et banale, j’allais dire une poudre aux yeux des victimes, elles-mêmes jusque-là incorrigibles tant elles s’illustrent par la récidive et la persistance dans l’erreur. De ce fait, nous resterions condamnés à vivre avec perplexité une triste répétition de ces scènes de dégâts matériels et de perte en vies humaines, pourtant évitables parce que nous pouvons prévenir et éviter les inondations qui en sont la principale cause.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Au Niger, à cette date, l’arrêt des pluies n’est pas surprenant nonobstant les exceptions dues aux changements climatiques. Dans le contexte de l’année 2014, il pourrait contribuer à anéantir les espoirs des populations si des mesures adéquates d’assistance alimentaire ne sont prises en temps opportun, c’est-à-dire le plus tôt que possible. En 2013 déjà, ces mêmes populations auraient été durement éprouvées du fait de mauvaise campagne agricole n’eussent été les opérations de distribution gratuite ou de vente à prix modéré des vivres, les cultures de contre saison initiées par le gouvernement et les opérations de transfert en faveur des familles vulnérables. Vu le caractère opérant de ces mesures, quoique celles-ci soient palliatives, il conviendrait de les poursuivre et de les renforcer, au même titre que toutes les autres mesures prévues dans le cadre de l’initiative 3N et celles à inventer tant il est vrai que c’est toujours la situation qui crée la solution et que; par conséquent, nous ne saurions penser que nous serions au bout de nos imaginations et de nos recettes. Quelque soit l’issue de la campagne agricole 2014, nous devons tous œuvrer couvrir les besoins alimentaires des citoyens nigériens puisque c’est à ce seul prix que se restaurera notre commune dignité.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Sur tout un autre plan, nous députes, parlant d’une même voix et au nom du Niger et de ses citoyens, témoignons notre solidarité avec nos frères de Guinée, du Libéria, de Sierra Leone et du Nigeria, endeuillés par l’épidémie d’Ebola. Officiellement il n’existe pas de vaccin ou de traitement spécialisé opposables à cette maladie de source virale. C’est alors que nous y voyons une calamité contre laquelle nous implorons le secours d’Allah, en même temps que nous sollicitons de la communauté internationale qu’elle maintienne son remarquable élan de Solidarité en faveur des pays éprouvés. Au plan national, nous devons redoubler de vigilance et nous donner lés moyens légaux et justes d’accentuer le contrôle des flux de voyageurs entrants sur notre territoire et de ceux en sortant. Il nous faut apprendre à mettre en balance l’opportunité de nos déplacements avec les risques de contamination encourus. Ce faisant nous pourrions mieux sécuriser ceux d’entre nous qui ne voyagent pas et mieux réguler la mobilité entre notre pays et le reste du monde. Aussi, les forces, paramilitaires, affectées au contrôle et à la sécurisation des frontières, devront-elles prendre à bras le corps cette préoccupation pour s’acquitter convenablement de leurs taches et devoirs.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Certains élèves et étudiants ont déjà effectué la rentrée des classes et pour une grande partie d’apprenants le retour à l’école commence à se réaliser grâce aux dispositions prises à cet effet par le gouvernement. Nous nous réconfortons du déploiement consistant des fournitures et matériels scolaires et saluons l’entente, sur fond de confiance partagée, entre le*gouvernement et les syndicats du secteur. Nous encourageons les responsables syndicaux à persévérer dans cette dynamique partenariale qui, loin de signifier une compromission, reste une condition de taille, nécessaire à un vrai coup d’accélérateur qu’il faut à notre système éducatif. Ce sera tout à leur honneur si ce déclic positif résiste au temps et si, de ce fait-même, l’école nigérienne retrouve ses lettres de noblesse qu’elle a perdues depuis belle lurette. Ce sera aussi à l’honneur du gouvernement de pouvoir couver à terme et féconder les concessions, quelles qu’elles soient, en provenance de ses partenaires sociaux. D’ores et déjà, nous marquons notre satisfaction de savoir que les directeurs sont à leurs postes de travail, à quinze jours précédant la rentrée, conformément aux textes ; que l’inscription de nouveaux entrants a démarré et se poursuit et que bon nombre de dispositions administratives sont régulièrement prises. Puisse l’année académique qui s’ouvre connaître un cours apaisé s’achever sans encombre, pour le plus grand bien de tous les acteurs de l’école.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Je voudrais, sans m’y attarder, aborder l’épineuse question démographique et celle portant sur l’indice de développement humain.
Sur le premier sujet, bien des dissertations et des débats ont été soutenus sans que nous parvenions à nous convaincre d’une option qui rassure et fédère la majorité des nigériens. Ces discussions doivent se poursuivre, et intensément d’ailleurs, pour que nous tirions le bénéfice que nous sommes en droit d’en attendre de leurs conclusions. Le cas échéant, nous nous en munirions pour parvenir à nous tracer notre propre trajectoire aux côtés des pays décidés à réussir leur émergence. Nous devons nous autoriser à croire que la maîtrise, par nous-mêmes, de notre démographie galopante pourrait bien nous aider à faire galoper notre croissance et à faire correspondre notre rythme à la dynamique que nous impulserions à tous les processus de relance du développement. Sur le second sujet, vous retiendrez avec moi que le récent rapport du PNUD classe notre pays dans une position inconfortable. Nous en avons fait le débat au cours de notre dernière session extraordinaire, tout de même, il ne serait pas inintéressant que nous en reprenions le fil et que nous l’actualisions pour en faire l’opportunité d’une avancée théorique, sur la voie de redressement des handicaps et de résorption des déséquilibres qui annihilent nos efforts d’émergence.

Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
L’autre particularité de cette session est que, depuis le début de cette législature, c’est pour la première fois qu’elle va s’ouvrir en l’absence du président de notre institution. Comme vous le savez, il est impliqué dans une affaire de droit commun dite de « suppositions d’enfants ». Le 26 août dernier, nous nous sommes acquittés d’un devoir en répondant, comme nous l’avons fait, à la requête du gouvernement aux fins de l’application des articles 88 alinéa 4 de la Constitution, 9 de là loi 2011-13 du 20 juillet 2011 portant statut du député et 53 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, avec comme finalité la mise dé l’intéressé à la disposition de la justice par le bureau de l’Assemblée Nationale.


Telle qu’elle a été conduite, cette procédure a eu le mérite de symboliser une grande leçon se rapportant à la pratique démocratique et à l’Etat de droit; leçon par laquelle l’Assemblée Nationale s’illustre comme l’institution la mieux indiquée pour faire valoir et amplifier la pertinence des valeurs républicaines et des règles du jeu démocratique. Nous, membres du bureau de l’Assemblée Nationale, l’avions fait en âme et conscience car nous croyons que c’est la seule et unique voie qui pourrait le laver de tous soupçons et permettre d’élucider ce dossier gênant dans lequel notre collègue, Monsieur Hama Amadou, se trouve impliqué.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Antérieurement, des procédures similaires ont eu cours et ont été gérées sans que notre institution ait accepté de contourner le droit. Mieux encore l’Assemblée Nationale s’est refusée à donner lieu à quelque compromission que ce soit et à devenir elle-même un sanctuaire de l’impunité. Autrement elle aurait érigé la complaisance en mode de gouvernance et fait obstruction à la manifestation de la vérité. Le bureau de l’Assemblée Nationale, justement, attache du prix à la manifestation de la vérité et a cru devoir rester favorable à toute procédure légale et juste qui en favorise la recherche parce que, elle, la vérité appartient à Dieu ; telle est la justification systématique de la position de la majorité de ses membres sur ce dossier sensible à bien des égards.


Mesdames et messieurs,
distingués invités ;
Bientôt, les hôtes d’Allah accompliront au mont Arafat le rituel qui confère sa plénitude à leur pèlerinage ; après quoi ils répéteront l’acte de sacrifice du mouton, emprunté au Prophète Ibrahim (aleyhi-s-Salam) et perpétue par le sceau des prophètes, Mohammad (Aleyhi-s- Salât -wa-s-Salam). Nous nous exécuterons en même temps qu’eux. Ce sera donc la grande fête des musulmans, l’Aïd-el-Kebir. Puisse ALLAH Exaucer nos actes de dévotion et Faire que cette fête-ci se déroule dans l’allégresse et la paix des esprits ! Oui, Puisse ALLAH Faire que la paix habite nos cœurs, nos foyers, notre pays et le reste du monde! Amine.
Sur cette invocation je déclare ouverts les travaux de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2024.

Je vous remercie de votre aimable attention”.

Onep

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