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Billet : Un Niger qui gagne
Publié le vendredi 3 octobre 2014   |  Le Sahel




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Heureusement qu'on ne peut pas déchanter à chaque fois. Il y a quelques mois, le classement IDH du PNUD reléguait notre pays à un rang très peu enviable, jetant une douche froide sur l'ardeur de nombre de nos compatriotes. Aujourd'hui, les Nigériens jaloux de l'image de leur patrie, ainsi que ceux qui s'efforcent de hisser ce pays au rang des Nations qui gagnent, peuvent lancer un ouf de soulagement. Car, le Niger avance bien, et il compte parmi les meilleurs élèves du Continent en matière de bonne gouvernance. Ce n'est pas une invention de l'esprit pour redorer le blason de notre cher Niger après le coup dur du classement IDH, mais une réalité qui nous a été révélée, le 29 septembre 2014, par la Fondation Mo Ibrahim, à travers son classement 2014 sur la gouvernance en Afrique.

Il ressort en effet des résultats de ce classement que cette année, le Niger a fait des progrès remarquables dans le domaine de la bonne gouvernance. ''Les résultats de l'IIAG 2014 témoignent de la forte capacité de progression de plusieurs pays jusqu'ici sous-performants.

Mais ils mettent aussi en évidence certaines fragilités parmi les pays du peloton de tête. Ainsi, les pays ayant enregistré la plus forte progression de ces cinq dernières années figurent dans la deuxième moitié du classement. La Côte d'Ivoire, la Guinée et le Niger, notamment, ont depuis 2009 inversé une trajectoire initialement négative, pour se hisser en tête des pays ayant le plus progressé au cours des cinq dernières années. Cette évolution remarquable a été principalement tirée vers le haut par la catégorie Participation et Droits de l'Homme'', a commenté le jury, après la proclamation des résultats de son classement.

Pour le cas précis de notre pays le Niger, les performances ont été enregistrées dans plusieurs domaines pris en compte parmi les critères d'appréciation de la Fondation Mo Ibrahim. A titre d'exemple, dans le domaine de la Sécurité individuelle, notre pays s'est classé au 10ème rang sur les 52 pays en lice, avec une note de 55 sur 100, et un bond de 15 points par rapport à l'évolution sur les cinq (5) dernières années. Dans la catégorie Sécurité et Etat de droit, le Niger a obtenu une note de 56 sur 100, réalisant un bond de 6,5 points par rapport à l'évolution sur les 5 dernières années. Des performances encore pour le Niger dans la catégorie Redevabilité. Là, le Niger s'est classé à la 16ème place avec une note de 44,3 sur 100, pour un bon de 5,3 points sur l'évolution des 5 ans.

Et il faut entrer dans les détails des critères, pour mieux mesurer le sens et la portée des prouesses réalisées par notre pays. Ainsi, il faut savoir que la catégorie sécurité individuelle inclut les critères portant sur le niveau de terreur politique, les troubles sociaux, la sécurité des personnes, les services de police, la criminalité, etc. Quant à la catégorie Sécurité et Etat de droit, elle englobe les critères relatifs au respect des droits humains. Pour ce qui est de la catégorie Redevabilité, elle inclut des critères comme la redevabilité, la transparence et la corruption dans le secteur public et en zone rurale ; la corruption et la bureaucratie ; la redevabilité des agents publics, la corruption au niveau du gouvernement ; le détournement des deniers publics ; la performance de l'organe de prévention de la corruption dans le secteur public, ainsi que le critère de l'accès à l'information.

Ainsi parcourus dans leurs détails, ces critères montrent comment les efforts engagés par les plus hautes autorités sont en train de se traduire en résultats tangibles et reconnus au-delà des frontières du Niger. C'est dire à quel point la Renaissance du Niger, prônée par le Président de la République, est bien partie pour hisser le Niger dans le cercle, oh combien convoité, des pays qui comptent.

Assane Soumana

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