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La force régionale contre Boko Haram en discussion au sommet de Niamey
Publié le mardi 7 octobre 2014   |  AFP


Sommet
© AFP par HAMA BOUREIMA
Sommet régional axé sur la lutte contre le groupe Boko Haram
Mardi 7 octobre 2014. Niamey


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Niamey - Le Nigeria et ses voisins, réunis mardi à Niamey, doivent finaliser la création d’une force multinationale pour contrer la menace du groupe islamiste nigérian Boko Haram, dont la montée en puissance constitue une grave facteur d’instabilité pour la région.

Quelque 700 soldats des armées du Niger, du Nigeria, du Tchad et du
Cameroun composeront cette force régionale dont la création avait été décidée
en juillet. La participation du Bénin, invité au sommet, n’est pas encore
connue.

"Le sommet doit finaliser l’examen du déploiement des bataillons" de cette
force "tout au long des frontières", a annoncé le président nigérien Mahamadou
Issoufou, hôte de la réunion. Une "stratégie commune" doit également être mise
en place afin de "mieux mutualiser" les capacités opérationnelles et de
renseignement des armées participantes.

Une politique "d’entraide judiciaire en matière de lutte contre le
terrorisme et le banditisme" est appelée à accompagner la coopération
militaire, a aussi expliqué M. Issoufou.

Les présidents Goodluck Jonathan (Nigeria), Idriss Déby (Tchad) et Thomas
Boni Yayi (Bénin) étaient présents mardi à Niamey.

Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya, dont le pays, frontalier du
Nigeria et des zones d’action de Boko Haram, est le premier concerné par la
montée en puissance du groupe islamiste, était représenté par son ministre de
la Défense Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Un communiqué doit être publié en fin de journée, au terme d’une réunion à
huis clos.

Ce sommet se déroule alors que rien ne semble pouvoir endiguer la montée en
puissance de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, où le groupe menace
désormais de s’emparer de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri, un
carrefour régional de près d’un million d’habitants.

Les combattants islamistes ont également pris le contrôle ces derniers mois
de plusieurs localités frontalières de l’extrême-nord du Cameroun voisin, où
ils multiplient les incursions malgré le déploiement de troupes d’élite de
l’armée camerounaise.

Lundi, au moins huit personnes ont été tuées dans une localité de
l’extrême-nord du Cameroun au cours d’une attaque à la roquette attribuée au
groupe islamiste, selon des sources de sécurité locales.

"Jamais depuis l’accession à leur indépendance, la survie de nos pays n’a
été aussi menacée par le terrorisme, par les forces de la division et par le
crime organisé", a affirmé M. Issoufou.

- ’Invasion des forces du mal’ -

Niger, Nigeria, Cameroun et Tchad se réunissent régulièrement depuis le
sommet de Paris en mai, pour tenter de coordonner la lutte contre Boko Haram,
qui contrôle des pans entiers de territoires du nord-est du Nigeria. La
dernière réunion de ce genre, au niveau ministériel, s’était tenue au Nigeria
début septembre.
Ces échanges se tiennent dans le cadre de la Commission du bassin du lac
Tchad, une organisation régionale dont la réactivation avait été décidée à
Paris. Le Bénin, qui n’est -- voisin du Niger et du Nigeria -- a été invité à
participer bien qu’il ne soit pas membre de la Commission.
"Notre espace est envahi par les forces du mal", avait lancé Karidjo
Mahamadou, ministre nigérien de la Défense lundi après-midi devant ses
homologues nigérian, camerounais, tchadien et béninois, en préparation du
sommet des chefs d’Etat.
Le Nigeria demande régulièrement à ses voisins de mieux sécuriser leurs
frontières communes, afin d’éviter que les combattants de Boko Haram puissent
s’y réfugier ou importer des armes.
Selon des observateurs cependant, c’est plutôt la très lente mobilisation
des autorités nigérianes qui a favorisé l’expansion du groupe jihadiste.
Une partie des armes et munitions dont dispose Boko Haram a été pillée lors
d’attaques contre l’armée nigériane, quand des militaires ne les ont pas
eux-mêmes revendues aux islamistes.
Plus de 10.000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées depuis
cinq ans dans les attaques de Boko Haram et leur répression féroce par les
forces de sécurité nigérianes. Le conflit a également fait fuir de leurs
foyers plus de 700.000 personnes, dont 100.000 sont réfugiées dans l’est du
Niger, une zone aride en crise alimentaire récurrente.
Des milliers de Nigérians craignant les exactions de Boko Haram se sont
également réfugiés dans l’extrême-nord du Cameroun, tandis que plusieurs
milliers de Camerounais des villages frontaliers ont fui vers l’intérieur du
pays.
La dernière vidéo du groupe islamiste, diffusée jeudi dernier, témoigne une
nouvelle fois de sa folie meurtrière. Donné pour mort par l’armée nigériane,
le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, y est réapparu, vantant, à coup
d’images de décapitation, lapidation et amputation, l’application de la charia
dans son "califat islamique" du nord-est du Nigeria.
Lundi, des combattants du groupe islamiste ont égorgé sept villageois
"comme des moutons" dans cette même région, selon des témoins.
Mi-septembre, l’évêque catholique Oliver Dashe, basé dans le nord-est du
Nigeria, avait déploré la prise de contrôle d’au moins 25 villes de cette
région par les islamistes armés.
bur-bh-jf/de



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