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Le chef des forces de l’ONU annonce un "durcissement" du dispositif au Mali
Publié le mardi 7 octobre 2014   |  AFP


Le
© Autre presse par DR
Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l`ONU, Hervé Ladsous.


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Bamako - Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a annoncé mardi que les Casques bleus au Mali allaient "durcir" leur dispositif, après une série d'attaques, dont la dernière, le jour même, a coûté la vie à un militaire sénégalais.

M. Ladsous avait assisté mardi dans la matinée à Bamako à un hommage à neuf
membres du contingent nigérien de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) tués
le 3 octobre dans la région de Gao (nord-est du pays) dans une attaque dont
les auteurs, a-t-il affirmé, "seront châtiés, seront poursuivis, payeront
l'ignominie des actes qu'ils ont commis".

"Ça n'est plus un contexte de maintien de la paix. Ça nous impose
évidemment de prendre toute une série de mesures qui sont déjà décidées, qui
sont en train d'être appliquées pour durcir nos bases, durcir nos
protections", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse dans la soirée.

"Nous sommes en train de déployer davantage d'engins contre les mines,
contre les explosifs, de faire venir davantage de véhicules blindés", a-t-il
ajouté, assurant avoir fourni au Tchad, qui menaçait de retirer ses troupes
après avoir perdu 10 soldats en septembre, "les assurances qu'il souhaitait,
notamment sur les rotations des troupes".

"J'ai déjà également commencé à prendre les dispositions pour déployer
au-dessus du ciel malien des drones de surveillance aérienne de longue
portée", a précisé M. Ladsous, souhaitant un renforcement de la coopération
avec les militaires français de l'opération Barkhane.
Au même moment, un Casque bleu sénégalais était tué par des tirs de
roquette contre le camp de la Minusma à Kidal (extrême nord-est), a indiqué à
l'AFP un responsable de la force de l'ONU dans la région, faisant état aussi
'un "blessé léger".
Six à sept explosions ont été entendues, mais cinq roquettes tirées sur le
camp, selon la même source.
Selon des sources militaires et diplomatiques, ces dernières violences
avaient été précédées de menaces d'un chef jihadiste malien, Iyad Ag Ghali,
fondateur d'Ansar Dine, un des groupes liés à Al-Qaïda ayant contrôlé pendant
près d'un an le nord du Mali, avant d'être dispersés par une intervention
militaire lancée à l'initiative de la France en janvier 2013.
L'attaque contre le convoi du contingent nigérien dans la région de Gao, au
sud de Kidal, avait été revendiquée par un autre jihadiste malien, proche du
Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des
groupes qui composaient cette coalition islamiste.

- Neuf soldats décorés à titre posthume -


Les neuf soldats nigériens tués ont été décorés à titre posthume lors d'un
hommage en présence des autorités maliennes, dont les ministres de la Défense
Ba Ndao et des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, mais aussi des responsables
de la Minusma et de l'opération Barkhane.

"Je voudrais vous dire à quel point nous avons vécu, depuis New York,
l'intensité de cette tragédie, une tragédie qui vient après de nombreuses
autres. Ce ne sont pas moins de 30 Casques bleus qui ont fait le sacrifice de
leur vie depuis le début de la Minusma", déployée en juillet 2013, a rappelé
M. Ladsous.

"En même temps, il faut que tous les groupes armés qui se trouvent dans le
nord du pays se tiennent à leur parole, se conforment aux engagements qu'ils
ont pris (...) pour faire en sorte que le nord du Mali retrouve la paix
civile", a-t-il ajouté.

Le gouvernement malien et six mouvements armés du Nord - notamment les
groupes armés touareg - ont signé en juillet à Alger une feuille de route des
négociations pour ramener la paix et sont engagés depuis septembre dans un
deuxième round de discussions, qui n'ont cependant permis pour l'heure aucune
avancée notable.

A la fin de la cérémonie, les cercueils ont été transportés dans un
véhicule de l'ONU vers l'aéroport de Bamako pour être acheminés à Niamey.
bur-sst/cs/mct

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