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Message du Chef de file de l’opposition : Seyni Oumarou appelle à sauver le pays de la descente aux enfers
Publié le jeudi 16 octobre 2014   |  Actuniger


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© Autre presse par DR
Message du Chef de file de l`opposition : Seyni Oumarou appelle à sauver le pays de la descente aux enfers


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Mesdames et Messieurs,

Mes Chers Compatriotes,

Il vous souviendra que le lundi 13 octobre 2014, j’ai été reçu en audience, et ce, à ma demande, par le Président de la République. Cette rencontre, faut-il le rappeler, est intervenue après plus d’une année de quasi rupture de tout contact entre nous.

Comme à l’accoutumée, vous avez dû le constater, les média publics, et même dans ce cas exceptionnel, ne se sont pas retenus d’opérer une censure, me privant ainsi de livrer au peuple nigérien la quintessence du message dont je suis porteur au Chef de l’Etat en ma qualité de chef de file de l’opposition.

$1· des pratiques corruptives en tout genre ;
$1· des pratiques frauduleuses en matière de passation des marchés publics ;
$1· de l’institutionnalisation de l’impunité;
$1· de la violation systématique de la Constitution, des lois de la République, des droits et des libertés fondamentales ;
$1· du concassage programmé des partis politiques au mépris de la Charte des partis politiques et du statut de l’opposition ;
$1· de l’interdiction faite, exclusivement aux partis politiques de l’opposition de mener leurs activités régulières ;
$1· de la création de dissidence artificiellement entretenue et animée par le pouvoir ;
$1· de l’immixtion flagrante du ministre de l’intérieur dans le fonctionnement des partis politiques et associations ;
$1· des intimidations, menaces, et autres chantages exercés sur les leaders, militants et opérateurs économiques proches de l’opposition.
Au cours de cette rencontre avec le Premier Magistrat Suprême du pays, je me suis surtout appesanti sur le harcèlement dont sont victimes des leaders de l’opposition et certaines personnalités étiquetées par le pouvoir comme telle. Pour preuve, le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice, vient de faire lever l’immunité de l’ancien Président de la République Son Excellence Mamadou TANDJA, Président d’Honneur du MNSD-Nassara.


Le Président Issoufou sait que l’ancien Président Mamadou TANDJA constitue aux yeux de la population une figure marquante de l’histoire du Niger .Et il faut coûte que coûte le neutraliser.
C’est pourquoi, il a mis à profit un entretien privé que le Président Mamadou Tandja a eu avec des militants du MNSD de la Région de Tahoua à sa résidence pour demander la levée de son immunité. En agissant de la sorte, le Président Issoufou Mamadou pense brandir l’épouvantail de l’incarcération politique et ainsi l’influencer pour le rallier à sa cause. Or, c’est mal connaître le Président Mamadou Tandja.


La même procédure est engagée et a même atteint sa phase ultime, concernant l’ancien Président de la République Mahamane Ousmane. Non content d’avoir créé et entretenu une opposition au sein de sa formation politique, le CDS-Rahama, le Président Mahamadou Issoufou avec son bras armé Massaoudou Hassoumi, s’était donné pour mission de s’accaparer dudit parti, par l’organisation d’un soit disant congrès. Comme cela n’a pas suffi, il fait purement et simplement procéder à la levée de l’immunité du Président Mahamane OUSMAME, parce que, disait-il, il n’a pas respecté une décision de justice.

Pourtant, le Président Mahamane Ousmane a en sa possession depuis novembre 2013, une décision de justice devenue définitive, l’arrêt 150 de la Cour d’Appel de Niamey.
C’est dire que cette levée d’immunité du Président OUSMANE, Président du CDS-Rahama, n’est rien d’autre que la tentative de liquidation politique de ce dernier,

Est-il encore utile de rappeler les péripéties qui ont émaillé le départ du Président Hama AMADOU, Président de l’Assemblée Nationale, contre qui, tout, absolument tout, a été mis en oeuvre pour son arrestation.

Pendant plus de huit mois, le Président Hama AMADOU, Président de l’Assemblée Nationale a été l’objet de tous les harcèlements imaginables : retrait de sa garde rapprochée, interdiction faite aux compagnies privées de sécurité de lui louer des vigiles, attaque de son domicile, harcèlement de sa garde rapprochée privée, tentative d’une motion de défiance, etc.

Toutes ces stratégies ayant échoué, le régime semble honteusement sceller le sort de Hama Amadou, à travers cette affaire de supposition d’enfants.

Ce que le Président Issoufou Mahamadou n’a pas pu réaliser par les voies légales et réglementaires pour débarquer le Président de l’Assemblée Nationale, il va tenter de le réaliser avec le soutien d’un artifice juridique incongru et un bureau de l’Assemblée Nationale anti constitutionnel, réduit aux seuls membres de la majorité parlementaire.

Il était certain que dans ces conditions où l’objectif était connu d’avance, la seule chose qui restait au Président Hama était de se retirer du territoire nigérien. Comme nous l’avons déjà dit, l’ARDR reste solidaire de cette décision courageuse du Président de l’Assemblée Nationale.

En ce qui me concerne, depuis des mois, l’ensemble de ma carrière politique est passé au peigne fin, à l’effet de déceler la moindre faille susceptible de conduire au déclenchement du processus de mon arrestation.

C’est ainsi que dans l’impossibilité d’avoir un dossier digne de ce nom, on se rabat sur un ancien dossier dit « fonds de l’énergie », initié par la fameuse Commission de Moralisation de la Transition de Salou Djibo et pour lequel, j’ai été gardé à vue dans les locaux de la gendarmerie nationale.

Finalement, la justice m’a blanchi et j’ai en ma possession, une décision de justice devenue définitive, rendue par la cour de cassation. Mais malgré tout, le Président Issoufou Mahamadou cherche à faire réactualiser ce dossier, on ne sait de quelle manière.

Mesdames et Messieurs,
Voilà ce dont j’ai parlé avec le Président Issoufou Mahamadou par rapport à la gouvernance politique. Malheureusement, le Chef de l’Etat n’est pas conscient des actes que lui et son régime sont en train de poser et qui risquent d’être préjudiciables à la stabilité, à la quiétude sociale, à l’unité nationale, à la démocratie et à la République.

En effet, le Président Issoufou dit :

$1· Qu’il n’y a pas de dissidence dans les partis politiques ;
$1· Qu’il n’y a pas de crise politique au Niger,
$1· Qu’il n’est pas au courant de la levée de l’immunité du Président Mamadou TANDJA ;
$1· Qu’il n’est pas au courant de la levée de l’immunité du Président Mahamane OUSMANE,
$1· de même qu’il n’est pas au courant des conditions dans lesquelles le bureau de l’assemblée a autorisé l’arrestation du Président Hama AMADOU ;
$1· Enfin, qu’il n’est pas au courant des investigations que sont entrain d’opérer les inspecteurs d’Etat sur ma gestion antérieure, alors que c’est lui-même qui signe leurs lettres de mission.
C’est dire que le Président Issoufou reste dans la négation de la réalité en niant les dissidences entretenues par lui-même et en feignant de ne pas être au courant des harcèlements dont sont l’objet les principaux leaders de l’opposition.

C’est dire qu’il y a péril en la demeure, car le « père de famille » dit ignorer ce qui se passe dans sa famille. Aujourd’hui, à travers ces manoeuvres grossières, au-delà de la violation des libertés individuelles, c’est l’ensemble des citoyens qui sont en danger.

$1· Le peuple nigérien sait-il que nous sommes tous soumis à un régime d’écoute téléphonique sauvage et systématique ?
$1· Sait-il que l’ensemble des leaders, cadres et supposés mal pensant sont l’objet d’une surveillance, y compris dans leur vie privée ?
Assurément, nous sommes en danger, en danger permanent. C'est-à-dire nous sommes déjà dans une situation de non droit.

Mesdames et Messieurs,
Le troisième point que j’ai abordé avec le Président Issoufou Mahamadou est relatif au chaos indescriptible de la gouvernance économique et financière à laquelle je faisais tantôt allusion.

Pas un jour ne passe sans son lot de scandales politico-financiers. J’ai échangé avec le Président de la République sur certaines affaires d’une extrême gravité, ayant récemment défrayé la chronique et qui continuent de la défrayer ; des affaires dans lesquelles, les intérêts du Niger et de son peuple n’ont jamais été aussi bafoués et ses deniers tant spoliés : l’achat de l’avion présidentiel, le fameux chemin de fer Niamey-Dosso et le trafic des passeports.

Mesdames et Messieurs,
Pour bien comprendre le problème de l’achat de l’avion présidentiel, il faut remonter à la version initiale du budget d’investissement de l’Etat pour l’année 2013 où il a été prévu 4 milliards FCFA pour «l’ acquisition d’un avion présidentiel ».

Il se trouve qu’au même moment, avant la clôture des discussions budgétaires, le Ministre des Finances a adressé une lettre au Président de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Nationale pour apporter un certain nombre d’amendements au projet de loi de finances 2013 dont l’inscription en recettes d’une aide budgétaire AREVA de 17 milliards FCFA destinée à financer les dépenses suivantes :

un avion de reconnaissance de 7 milliards FCFA initialement proposé pour être inscrit au fonds d’investissement prioritaire (FIP) mais transféré après discussions dans la rubrique réservée pour l’achat de l’avion présidentiel ;un avion présidentiel pour 10 milliards FCFA, inscription qui vient s’ajouter à l’inscription de 4 milliards FCFA qui a été transférée de la Présidence au Cabinet du Ministre de la défense Nationale.


Au total donc, l’inscription de 21 milliards FCFA telle qu’elle apparait dans le Journal Officiel Spécial n° 32 du 31 décembre 2012 au cabinet du Ministère de la Défense Nationale se justifie ainsi :

$1· l’achat d’un avion présidentiel pour 14 milliards (4 + 10 milliards) ;
$1· l’achat d’un avion de reconnaissance pour 7 milliards FCFA.
Il apparaît donc clairement que l’autorisation budgétaire de 21 milliards FCFA donnée par les députés à l’occasion du vote de la loi de finances 2013 est destinée à l’achat de deux avions (un avion présidentiel et un avion militaire de reconnaissance).

Un député de la majorité a eu l’honnêteté de le rappeler à l’occasion d’un point de presse organisé pour justifier la commande de l’avion présidentiel.

En achetant un avion « militaire » présidentiel ou un avion présidentiel militaire à 20,8 milliards FCFA, le gouvernement fait un dépassement budgétaire non autorisé de l’ordre de 7 milliards FCFA par rapport à l’enveloppe allouée soit 50% de dépassement. Au finish, l’enveloppe prévue pour deux avions a servi à acheter un seul avion.

Le montant inscrit dans la première loi de finances rectificative 2014 (7,45 milliards FCFA) est, en réalité, destiné à rattraper l’achat de l’avion militaire de reconnaissance dont les fonds ont été engloutis dans l’affaire de l’avion militaro-présidentiel. Nous osons croire en effet, que notre rang de dernier en termes de classement en matière d’indice de développement humain (IDH) ne peut nous rendre déraisonnable au point de penser construire pour un avion acheté dans des conditions opaques et déjà largement surfacturé un hangar de 7 milliards FCFA.

Quels constats peut-on tirer de ce montage grossier et mafieux dans cette rocambolesque affaire?

Le premier constat est relatif à une surfacturation.

Sur le marché international des aéronefs neufs et d’occasions, on peut trouver à la date du 20 septembre 2014 deux BBJ des années 1998 et 2001 avec des mises à prix respectivement de 20 000 000 USD (environ 10 milliards FCFA) et 25 000 000 USD (environ 12 ,5 milliards FCFA) avant toute négociation et avec toutes les commodités des jets d’affaires.

Ceci confirme bien que l’enveloppe budgétaire retenue de 14 milliards FCFA couvre largement l’achat d’un avion BBJ et éventuellement quelques travaux d’aménagements supplémentaires qui pourraient être demandés par l’acheteur. Mais l’appétit grandissant de nos gouvernants a fini par imposer sa logique bâtie autour du manque de respect des lignes budgétaires votées et la mise en place de procédures irrégulières dans l’attribution de marchés.

Dans le cas de la commande de l’avion présidentiel, le montage financier a consisté en la création d’une Société immatriculée aux îles Caïmans.

On comprend bien la motivation de l’ancien Directeur de Cabinet du Président de la République aujourd‘hui Ministre de l’intérieur Monsieur Massoudou Hassoumi qui a signé la lettre d’intention d’un BBJ 1 le 16 juillet 2013 avec uns société la WINDSTAR CAPITAL CORPORATION basée aux Iles Caïmans, sanctuaire de l’argent baladeur et repère de fonds spéculatifs.

Le deuxième constat est qu’il s’agit d’un avion d’occasion acheté au prix du neuf dans des conditions irrégulières.

En effet un BBJ 1 neuf se vend au prix catalogue de 47 millions USD (environ 23 milliards500 millions de FCFA). Par quel artifice, peut-on expliquer alors qu’un avion d’occasion de ce type vieux de plus de 15 ans

et dont la valeur résiduelle est, au mieux de 8,4 milliards FCFA puisse coûter environ 21 milliards?

En violation des règles de transparence en matière de passation des marchés publics, le gouvernement qui a soigneusement évité les formalités d’un appel d’offre international ouvert qui aurait permis de sauvegarder les intérêts du pays, s’est adonné à des manipulations frauduleuses qui ont eu pour conséquence :

1. Un dépassement budgétaire non autorisé de l’ordre de 7 milliards FCFA, l’enveloppe allouée étant de 14 milliards ;

2. Une surfacturation d’environ 4 milliards FCFA au regard du prix du marché ;

3. La négociation d’un emprunt non autorisée à des conditions non concessionnelles (taux de 6% et durée de 2 ans) et qui n’a jamais fait l’objet d’une ratification par l’Assemblée Nationale. Ceci a pour effet d’aggraver « l’addition » déjà salée s’agissant de l’achat de l’avion présidentiel. En effet, le montant des intérêts à payer est d’environ 900 millions de FCFA ;

Il est pour le moins étonnant qu’un gouvernement qui a cru devoir imposer à ses ministres de communiquer en conseil des ministres les marchés de plus de 500 millions se croit autoriser à se soustraire à la règle de jeu pour plus de 20 milliards FCFA !

Dans cette affaire, notre conviction est qu’il y a eu manipulation, tromperie, escroquerie et détournement de deniers publics; disons un véritable crime économique.

Mesdames et Messieurs,
Par rapport au chemin de fer, on retrouve les mêmes travers de la mal gouvernance.

En effet, pour ce qui concerne de la boucle ferroviaire qui est un projet sous régional, la contribution initiale du Niger devrait provenir de deux sources de financement : EXIMBANK et la CEDEAO. Or, le contrat du tronçon actuellement en exécution entre Niamey et Dosso, selon les propos tenus par le constructeur, est du type Partenariat Public Privé(PPP) et mis en oeuvre sous forme de BOT.

En termes clairs, il appartient au constructeur de financer, de construire et d’exploiter à ses frais avant le transfert à l’État du Niger. Les travaux actuellement en cours correspondent-ils à une étape du projet commun ou ne sont-ils que l’expression du challenge personnel du président de la République et du régime consistant à faire siffler le train à Dosso, à l’occasion de la fête tournante du 18 décembre ?

Chose curieuse, ce n’est qu’à cette session budgétaire que le gouvernement vient d’introduire à l’Assemblée Nationale un projet de loi de ratification de trois(3) milliards de FCFA pour le financement d’une étude relative au projet de modernisation et de construction de la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouaga-Abidjan. Alors, comment comprendre par exemple que pour la construction d’une simple piste rurale entre Alforma et Kornaka, une étude technique est requise et qu’aucune disposition du type n’ait été prise pour la construction du chemin de fer dont le coût estimatif dépasse le milliard de dollars US ? Un montant qui viendra alourdir notre niveau d’endettement. En effet, comment justifier la précipitation avec laquelle le gouvernement a mis la charrue avant les boeufs ?

A l’opposition, notre conviction est qu’un chemin de fer est très important pour le désenclavement de notre pays. Mais l’envisager frénétiquement sur les 140 km Niamey-Dosso, exclusivement en inter land, nous parait surprenant.

De même, ramener le projet à la seule perspective de transport voyageur présente peu d’intérêt en termes de rentabilité économique sans la partie développement du transport de marchandises en Import et en Export.

Par ailleurs, la polémique suscitée sur l’écartement des rails (1000 mm au lieu de 1435 mm), exige du gouvernement une réaction d’explication et de transparence. Les rails placés correspondent-ils aux standards en matière de transport de marchandises ou s’inscrivent-ils juste dans l’objectif de transporter le Président et ses invités à Dosso ?

Dans cette perspective, et depuis la cérémonie officielle, que représentent exactement les dépenses supportées par le budget national dans une opération dite du type Partenariat-Public-Privé(PPP) ?

A l’évidence, pour ce qui est du chemin de fer, les Nigériens se rendent compte déjà qu’ils seront victimes d’une véritable escroquerie financière qui, inévitablement, aura des conséquences sur les finances publiques.

Mesdames et Messieurs,
Le fameux dossier de trafic de 1700 passeports nigériens a constitué le dernier point de l’entretien que j’ai eu avec le Chef de l’Etat. Un scandale qui vient une fois de plus ternir l’image du Niger, en mettant en cause la crédibilité de documents officiels de voyage délivrés par notre pays.
Il faut souligner que par rapport à ces passeports, nous avons une identité de point de vue avec le Chef de l’Etat qui reconnait que c’est un véritable trafic. Mais l’essentiel n’est pas de reconnaitre, mais de rechercher et de châtier les véritables responsables de ce trafic.

En effet, on ne peut comprendre que des fonctionnaires de l’Administration qui, apparemment, n’ont eu qu’à exécuter des ordres soient emprisonnés depuis des mois, alors qu’en même temps, les principaux commanditaires continuent à vaquer librement à leurs occupations. Cela est une entorse à l’égalité des citoyens devant la loi.

Il faut noter qu’au-delà des passeports, nous assistons depuis un certain temps à une production massive pour le compte d’expatriés de jugements supplétifs et de cartes d’identité. Si nous mettons en rapport la production de ces pièces avec les futures échéances électorales, il apparait aisément que les élections futures risquent d’être sources potentielles de conflit.

Mesdames et Messieurs,
Je me limiterai à ces propos, pour dire avec insistance, que les principes de l’Etat de droit, à savoir la légalité, la transparence, le contrôle démocratique et la responsabilité sont ignorés au profit de pratiques corruptives évidentes par lesquelles les tenants du pouvoir en place attribuent des marchés publics de gré à gré à qui ils veulent et aux prix qu’ils choisissent.

C’est une pratique préméditée, car pour mener ces opérations en toute quiétude, ils ont au demeurant démantelé la Direction des marchés publics et la décision prise d’obliger chaque ministre à communiquer les montants des marchés supérieurs ou égaux à 500 millions FCFA, apparait comme une farce de mauvais goût, servie au peuple qui observe impuissant le saccage des deniers publics.

C’est la recherche d’explications relatives à toutes ces préoccupations, et la responsabilité du chef de file de l’Opposition que je suis devant le peuple souverain, qui m’ont dicté de solliciter une audience auprès du président de la République, conformément à l’esprit de notre constitution.
Devant les échecs patents enregistrés et son incapacité à répondre aux problèmes quotidiens des Nigériens que sont la cherté de la vie, l’insécurité, la garantie des services sociaux de base et du minimum vital, le régime de la septième République essaie chaque jour de détourner l’attention du Peuple des véritables préoccupations de l’heure pendant que des ressources considérables de l’Etat acquises souvent dans des conditions douloureuses pour les jeunes générations sont détournées de leur destination.

Mesdames et Messieurs,
Pour conclure, nous disons que nous tenons le Président de la République pour seul et unique responsable de l’aggravation du drame nigérien et de la dérive totalitaire d’un régime peu soucieux des préoccupations légitimes du Peuple. Devant cette tragédie dont il ne semble pas se soucier, son objectif étant la réalisation à tout prix d’un second mandat, l’impérieuse nécessité s’impose à toutes les forces démocratiques pour engager urgemment le combat libérateur et ce, quel que soit le prix à payer.

C’est pourquoi, j’en appelle à la mobilisation de l’ensemble du corps social nigérien pour sauver notre pays de la descente aux enfers.

Que Dieu bénisse le Niger et son peuple.
Je vous remercie.

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