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Zoom sur le projet qui sortira le Niger du dernier rang de l’indice mondial
Publié le jeudi 16 octobre 2014   |  Actuniger


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© Autre presse par DR
Le Président de la République, S.E Issoufou Mahamadou


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Au cours du semestre écoulé, le Niger a enregistré le premier coup de pioche du complexe charbonnier de Salkadamna. Avec ce projet, le pays veut se placer comme le réservoir énergétique de la sous-région ouest-africaine par l’utilisation des potentialités dont il regorge. Avec le président de la République, Issoufou Mahamadou, lui-même ingénieur des Mines, le Niger enregistre l’arrivée d’investisseurs dans le secteur.

C’est à Tahoua, dans le centre du Niger, que le complexe charbonnier de Salkadamna verra le jour dans les deux prochaines années. Il s’agira d’une centrale thermique de 600 mégawatts (MW) qui fera du pays un importateur d'énergie et un réservoir énergétique pour toute la sous-région ouest-africaine.

Le coût du projet est estimé à environ 740 milliards FCFA, financé par un opérateur privé, en l’occurrence l’entreprise américaine Source California Energy and Services (SCES). La création de 3.000 emplois est en vue dans le pays à travers le projet. Outre l’exploitation d'une mine à ciel ouvert, le complexe comprend la construction d'une centrale thermique de 600 MW, l'érection de lignes de transport vers les principaux centres de consommation du Niger et même vers certains pays de la sous-région.

Mais aussi, la construction d’une usine de production de 100.000 tonnes par an de briquettes de charbon carbonisé pour usage domestique. Pour David Macmillan, Président directeur général de l’entreprise de construction, c’est en 2009 celle-ci a été séduite par le potentiel houiller de Salkadamna. D’où le rêve d’en faire un fleuron des centrales électriques dans une Afrique où l'énergie et les ressources naturelles abondent tandis que l'électricité fait défaut.

Le projet est un PPP

Le complexe charbonnier de Salkadamna est un Partenariat public-privé (PPP) qui devrait permettre au Niger de grimper à l'Indice du développement humain des Nations unies, dont il occupe le dernier rang. Car en plus des usines, la compagnie américaine envisage de réaliser la route Tahoua-Salkadamna, longue de près de 80 km,qui est aujourd'hui une piste sur laquelle, il serait difficile de convoyer les équipements inhérents à ce type de travaux. La construction de deux hôpitaux de référence, dont le premier à Tahoua, la capitale régionale, et le second dans un autre lieu à déterminer par les autorités nigériennes, est également prévue.

La compagnie a aussi annoncé vouloir construire et équiper une centaine de salles de classe, fournir du matériel et des outils agricoles et d'éclairer au solaire tous les villages traversés par cette route. Le solaire, c'est aussi l'une des sources d'énergies renouvelables dont regorge le Niger, et qui intéresse les Américains. Car ils veulent en outre ériger une centrale solaire photovoltaïque de 120 MW, en petites unités de 20 MW chacune et une autre centrale gazière dont la première unité sera de 125 MW.

En tout l’entreprise américaine compte produire et vendre plus 1.000 MW, tous types d'énergies confondues. A moyen terme, il est prévu de gazéifier le charbon de Salkadamna et bien d'autres sites à venir. De valoriser les réserves gazières du Niger, à travers la construction d’infrastructures dans le domaine de la production, du traitement, du transport et de la vente de l’énergie.

Origine du complexe

En l'état actuel de la prospection, sur un périmètre d’environ 500 km2, les ressources géologiques de Salkadamna concentrées sur 30 km2 sont estimées à 92 millions de tonnes dont des réserves exploitables de 53 millions de tonnes de charbon minéral, avec un pouvoir calorifique de 3000 à 4000 kcal/kg.

C'est par le hasard, lors du fonçage d’un puits, en 1981, que furent découverts les premiers indices de charbon dans la région. Depuis, les prospections ont mis au jour un charbon de type lignite dont le gisement, d'une profondeur moyenne d'une soixantaine de mètres, est composé de sept couches de charbon dont les deux tiers sont totalement ou partiellement exploitables.

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