Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Sahel N° 8810 du 18/10/2014

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Économie

Point de presse de trois membres du gouvernement : des éclairages sur les discussions avec le FMI et la Banque mondiale et sur plusieurs questions d’actualité
Publié le lundi 20 octobre 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre du Plan, de l`Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé
Photo : M. Amadou Boubacar Cissé


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Trois membres du gouvernement à savoir, le ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire M. Amadou Boubacar Cissé, le ministre des Finances M. Gilles Baillet et celui de la Justice Garde des Sceaux, Porte parole du gouvernement M. Marou Amadou ont conjointement animé un point de presse vendredi dernier, dans la salle de banquet de la Primature. Au cours de cet exercice, les trois membres du gouvernement ont évoqué plusieurs questions d'intérêt national et en particulier la question de l'endettement de notre pays, l'achat de l'avion présidentiel, la situation du partenariat entre notre pays et les institutions de Breton Woods, ainsi que d'autres sujets politiques qui défraient actuellement la chronique.

En introduisant ce point de presse le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte parole du gouvernement a évoqué certains aspects des conclusions du conseil des ministres du 17 octobre 2014, notamment l'adoption de plusieurs décrets au titre du ministère des Mines. Une dizaine de décrets ont été pris et près d'une vingtaine de permis ont été accordés à la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMINE) dans le Djado. Selon le ministre Porte parole du gouvernement, ces mesures vont dans le sens d'un conseil des ministres précédant qui a souhaité voir le gouvernement restaurer l'ordre et mettre de l'harmonie dans cette zone où des gisements d'or ont été découverts. ''Ces mesures prouvent combien les investisseurs sont intéressées par notre pays. Ce qui est une source de croissance, mais également de création importante d'emploi'' a dit M. Marou Amadou.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte parole du gouvernement a ensuite indiqué que le ministre d'Etat en charge du Plan et le ministre des Finances ont fait des communications au cours de ce conseil pour rendre compte des discussions qu'ils avaient eues à Washington, aux Etats Unis d'Amérique à l'occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Ces assemblées sont une occasion particulière pour faire le point du partenariat global entre le Niger et ses différents partenaires en particulier la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) communément appelés ''Institutions de Bretton Woods'', mais aussi avec l'ensemble de la communauté internationale qui participe à ces assemblées. Au cours de ce point de presse, les deux ministres ont abordés des sujets qui défraient actuellement la chronique et sur lesquelles beaucoup de rumeurs circulent.

A propos des discussions avec la Banque Mondiale
C'est le ministre d'Etat en charge du Plan qui a traité de cette question. Dès l'entame de ses propos, M. Amadou Boubacar Cissé s'est dit satisfait de cette visite à Washington. En effet, outre les assemblées annuelles, ''toutes les réunions que nous avons eues avec les différents partenaires, nous ont confortés dans l'idée que le Niger continue de bénéficier d'une crédibilité très forte de l'ensemble de partenaires en particulier de la Banque mondiale et le FMI. Dans cette optique, nous avons reçu des félicitations de la Banque mondiale pour les efforts qui sont faits par le gouvernement nigérien en ce qui concerne la gestion de l'économie d'une manière générale, la gestion de la question de la sécurité et de la gouvernance'' a-t-il souligné. Du reste cette marque de confiance des partenaires s'est traduite par une augmentation substantielle des crédits alloués à notre pays. ''Nous retenons que pour la première fois, le Niger a franchi le cap du milliard de dollar dans le cadre de sa coopération. Nous sommes aujourd'hui considérés par la Banque mondiale comme l'un des pays les plus performants'' a-t-il annoncé.
Pour se rendre compte des progrès réalisés par notre pays, il suffit de jeter un regard rétrospectif sur les engagements des partenaires au profit du Niger. En effet, de 300 millions de dollars en 2010, le volume de prêt au Niger est passé à plus de 1,5 milliards de dollars à la date d'aujourd'hui sans compter un certain nombre de programmes qui sont en cours d'instruction et qui devraient en principe être approuvés d'ici juin 2015, fin de l'année fiscale pour la Banque mondiale. ''Ceci prouve qu'en dépit de ce qui est dit ça et là, le Niger continue à mettre en œuvre dans de très bonnes conditions son Programme de Développement Economique et Social pour l'intérêt bien compris de nos populations (PDES)'' souligne le ministre d'Etat au Plan.
M. Amadou Boubacar Cissé a en outre précisé qu'en marge de ces discussions, ils ont eu un certain nombre de rencontres qui ont permis d'approfondir le débat sur des questions de fond en particulier relativement au projet Kandadji, financé par une douzaine de partenaires. ''Nous avons été fortement marqués par le soutien extraordinaire que ce projet connait au niveau de tous ces partenaires. Nous sommes convaincus non seulement que la totalité des crédits disponibles et nécessaires pour l'exécution de ce projet sont actuellement réunis de façon certaine, mais au delà de cela, l'engagement ferme de tous les partenaires a été pris que tout dépassement de quelque nature qu'il soit sera effectivement pris en charge. Donc, nous pensons que nous sommes totalement dans une phase où le projet Kandadji est définitivement sur les rails'' a-t-il indiqué précisant qu'il y a certes un certain nombre de modalités pratiques de mise en œuvre qui sont en cours comme la sélection des entreprises ; du consultant etc. De même le ministre d'Etat a échangé, avec ses interlocuteurs, sur le projet de chemin de fer.

A propos de l'endettement du Niger
L'autre aspect de l'intervention du ministre d'Etat au Plan, est relatif au prétendu ''surendettement du Niger'' qui a défrayé la chronique. Selon le ministre du Plan, le Niger n'a jamais été dans une situation de surendettement. Le Niger est encore aujourd'hui, comme il l'a été il y a deux ans, dans la case considérée comme case de l'endettement modérée. ''Pour cette case, toutes les analyses qui ont été faites confirment que nous avons un endettement soutenable, maitrisé et qui est compatible avec nos capacités non seulement de remboursement, mais également les perspectives de ce pays. Et le rapport conjoint qui a été fait le confirme aisément'' a déclaré M. Amadou Boubacar Cissé qui indique le taux d'endettement de notre pays est à 36% contre un taux de convergence fixé à 70% par l'Uemoa. ''C'est dire que nous sommes encore très loin de la limite fixée'' a dit le ministre d'Etat. C'est pourquoi, estime le ministre d'Etat, tous les partenaires du Niger, sans exception ont augmenté non seulement leur coopération en matière de projet, mais aussi leur coopération en termes d'appui budgétaire. ''C'est la meilleure preuve que le Niger bénéficie d'une confiance et de la crédibilité de son programme de gestion globale de l'économie du pays'', a-t-il relevé.
Du reste précise M. Amadou Boubacar Cissé, le Niger aurait pu avoir un niveau d'endettement faible en dépit de l'ambitieux programme qu'il est en train de mettre en œuvre, n'eut été la question de l'endettement lié à la Raffinerie de Zinder (SORAZ). ''Or le crédit de cette raffinerie n'a pas été négocié sous le régime actuel. En outre, les conditions dans lesquelles cet endettement est fait, contribuent à alourdir anormalement notre niveau d'endettement. Ceci est simplement lié au fait que les fonds ont été négociés sur des bases non concessionnelles et le gouvernement a accepté de garantir l'intégralité du prêt y compris la partie qui n'est pas garantie par l'Etat'' explique le ministre d'Etat qui indique l'endettement lié à la SORAZ augmente à lui seul de 14 points, le pourcentage de l'endettement de notre pays. ''N'eut été cela, notre endettement aujourd'hui, serait de 22% au lieu de 36%'' a-t-il expliqué. Cependant, les autorités du Niger continuent la renégociation pour que ce prêt indu puisse être revu dans des conditions plus concessionnelles.

Sur les supposées divergences avec le FMI
Pour sa part, le ministre des Finances M. Gilles Baillet a dans son intervention abordé d'abord les discussions entre le Niger et le Fonds Monétaire International (FMI), puis le fameux débat sur l'acquisition de l'avion présidentiel. M. Gilles Baillet, a choisi l'option de la transparence. ''Vous savez quand on est dans un programme, c'est qu'on n'a des difficultés. Nous sommes dans un programme avec le FMI depuis les années 80. Il y a des moments où le programme peut être suspendu ou arrêté. Mais, ce n'est jamais parce qu'on est arrivé à la perfection. Je voudrai rappeler qu'en 2011, le programme était suspendu et c'est le régime actuel qui l'a relancé'' a-t-il dit, ajoutant que le FMI est un conseiller qui regarde la situation financière des pays et leur donne des conseils. ''Nous avons eu des discussions avec le FMI par rapport à notre programme. Au cours de ces discussions, des points de divergences sont apparus. Mais, après des explications, nous sommes arrivés finalement à une entente'' a dit le ministre des Finances.
M. Gilles Baillet, a présenté et expliqué les principaux points de divergences avec le FMI. Il s'agit notamment du collectif budgétaire 2014, précisément au niveau de la masse salariale où le FMI a relevé une différence de plus de 2,9 milliards. La partie nigérienne a expliqué cette différence par le transfert du traitement des ex-combattants, l'augmentation des rémunérations, des primes et indemnités des forces de l'ordre et de sécurité qui sont sur le terrain : au Mali ; sur le Lac Tchad etc. Un autre point de divergence toujours dans ce collectif était relatif au traitement et classification dans le budget d'un certain nombre de recettes et des dépenses liées à des appuis obtenus des partenaires techniques et financiers. Il y a aussi le retraitement sur le fameux prêt congolais qui a fait tant de bruits depuis des années. ''Ici, il s'agit simplement d'un double emploi. Le 1er décaissement a eu lieu en 2013 alors qu'on destinait cette ressource en 2014. C'est un double comptage qu'on corrigé'' a dit le ministre des Finances.
Le niveau du compte de trésorerie à la BCEAO a aussi constitué un autre point de divergence. ''Nous a proposé de le garder à 28,7 milliards de FCFA, le FMI a préféré que ce compte soit porté à 38,7 milliards. Nous ne voyons pas d'inconvénients, le tout c'est de le constater au 31 décembre. Il peut être tout autre au 1er janvier'' a dit le ministre des Finances. Pour ce qui est de l'exécution du budget en fin juin 2014 qui n'était pas très satisfaisant, M. Gilles Baillet a expliqué, c'est une situation normale. ''Ceux qui connaissent le budget savent que le 1er trimestre est un mauvais trimestre en ce qui concerne les recettes et les dépenses. Les investissements sont faits sur la base des marchés publics qui n'arrivent à maturé au niveau des Finances et du Trésor que vers la fin de l'année. Le faible niveau d'exécution est toujours faible en début d'exercice, mais en fin août le niveau a changé, il y a un bond au cours du 3ème et 4ème trimestres'' a-t-il dit.
Quant aux incompréhensions au niveau des prévisions du budget 2015, elles portent essentiellement au niveau des recettes. Il s'agit juste de rubrique dans lesquelles, il faut classer les 34 milliards prévus pour le renouvellement de la licence GSM d'un opérateur et 15 milliards pour la vente de blocs que le gouvernement avait prévus. Enfin, le dernier point de divergence évoqué par le ministre des Finances est relatif aux emprunts obligataires. Il y a 2 ans rappelle M. Gilles Baillet, on en refusait au Niger. Mais en 2014, le Niger a réalisé 98 milliards de prélèvement. Pour 2015, le Niger a envoyé un programme d'emprunt pour 135 Milliards de FCFA, ce qui représente 3% de son PIB. ''Le FMI nous a fait observer que le Burkina Faso ou la Côte d'Ivoire prélève 1% de leur PIB. Mais le contexte est différent, nous avons des défis sécuritaires et des chocs extérieurs que nous ne maîtrisons pas. Finalement après argumentation, on est tombé d'accord sur 115 Milliards'' a indiqué M. Gilles Baillet.
Enfin au cours de son séjour à Washington, la délégation nigérienne a eu une rencontre avec le Millenium Challenge (MCC), pour lequel le Niger est pour la 1ere fois éligible. ''Il y a une prévision d'au moins 360 millions de dollars que va nous donner ce programme américain si nous menons l'exercice jusqu'au bout. Au stade actuel, l'exercice est bon, le dossier sera bientôt débloqué au niveau du Senat américain'' a annoncé le ministre des Finances. Pour le ministre des Finances, le Niger n'a pas de problème avec le FMI. Notre pays vient d'ailleurs de conclure la 4ème et la 5ème revue. Ce qui lui ouvre la porte d'autres financements parce que le FMI est une clé. La mission va bientôt venir et signera la lettre d'intention avec le Niger. ''Je ne vois pas de problème à ce qu'on dise qu'il y a des points de divergences avec le FMI, l'essentiel n'est pas à ce niveau, mais d'avoir une entente, un accord sur un programme. On s'est expliqué et on a convaincu le FMI et la BM qui sont plus pointilleux que n'importe qui dans l'opposition'' Conclut M. Gilles Baillet à ce sujet.

A propos de l'achat de l'avion présidentiel
Abordant cette question, le ministre des Finances a déploré le manque d'objectivité avec laquel certains traitent ce sujet. ''Nous prenons les problèmes jusqu'à détruire notre pays, sans aller dans le sens de la vérité, sans fouiller et sans dire ce qui s'est exactement passé. En agissant ainsi, on ne nuit pas seulement au régime actuel, mais au pays et aux régimes qui vont venir'' a-t-il. M. Gilles Baillet de réitérer la nécessité de l'achat de cet avion. Selon le ministre, la plus haute autorité de l'Assemblée nationale l'avait en son temps répété plusieurs fois au Premier ministre que le Mont Bagzam est vieux de 36 ans. Outre sa faible autonomie lors des longs voyages, l'ancien avion coûte 2 millions de dollars chaque année pour son entretien qui se fait uniquement à Londres. Aussi le Mont Bagzam servait à l'évacuation des Nigériens en difficulté dans certains pays, au transport des troupes militaires et des étudiants.
Revenant sur la procédure de l'acquisition du nouvel avion, le ministre des Finances a indiqué qu'il n'y a pas de débat par rapport à la rubrique dans laquelle est inscrit le budget de l'achat de cet avion. En effet, rappelle-t-il, le ministère des Finances avait classé ce crédit dans le Fonds Intervention Prioritaire (FIP) en même temps que l'achat d'un avion militaire de renseignement. ''On avait même dit que c'est Areva qui va acheter l'avion parce que tout simplement ce partenaire avait prévu de donner un appui au Niger et que ça a coïncidé avec le fait que le gouvernement avait prévu d'inscrire des fonds pour acheter un avion'' a rappelé le ministre des Finances.
Et M. Gilles Baillet d'ajouter que c'est la plus haute autorité de l'Assemblée nationale qui avait dit qu'on ne doit pas classer cette rubrique dans le FIP. ''On l'a donc ramené au budget de la Défense naturellement'' a-t-il dit, précisant que les comptes rendus sommaires des plénières des 3 et 4 décembre 2012 rapportent fidèlement cette décision de la plénière. Pour ce qui est du montant, le ministre des Finances a indiqué qu'il n'a jamais annoncé un chiffre autre que l'inscription de 21 milliards de FCFA qu'on peut aisément retrouver dans le Journal Officiel du décembre 2012. ''Le budget n'est qu'une prévision. L'avion peut coûter plus tout comme il peut coûter mois. Et il a couté 20,8 Milliards'' a dit le ministre des Finances qui indique qu'une première tranche a été donnée en 2013.
Mais la procédure a pris du temps et s'est étalée jusqu'en 2014. Aussi, le Niger, ne disposant pas encore de budget programme qui lui permet d'étaler un investissement sur plusieurs années, le gouvernement s'est vu obligé de faire des engagements pour le restant du montant de crédit et d'ouvrir un compte spécial au trésor au nom du ministre de la Défense pour y loger le montant restant. ''Le FMI nous a interrogés puisque il y a eu un autre avion quelque part. Ceci est conforme à la loi organique 2012 sur la loi des finances et la Directive de l'Uemoa qui nous donnent jusqu'à 2017 pour mettre en place un budget pluri annuelle qui nous permet de disséquer un investissement sur plusieurs années'' a indiqué le ministre Gilles Baillet.
Mais le plus important estime-t-il, c'est que la procédure budgétaire et celle des marchés ont été respectées. En effet, le marché a été lancé et quatre dossiers de soumission ont été enregistrés selon le ministre. ''Le Niger a acheté cet avion sur fonds propres, il n'est pas allé emprunter de l'argent ; il n'a pas non plus demandé aux fournisseurs de préfinancer ce marché. Tout a été transparent et nous l'avons prouvé au FMI, avec qui nous sommes d'accord sur ce sujet'' a dit le ministre des Finances. Quand au choix de Boeing, le ministre Gilles Baillet, l'explique par le fait que l'Escadrille est habituée aux avions Boeing. Ce qui est un acquis. Enfin M. Gilles Baillet, de conclure que tels que dans la plupart des pays comme les Etats Unis d'Amérique, la France ou le Nigeria, l'avion présidentiel du Niger est géré par l'armée et donc le ministère de la Défense.

A propos des questions d'actualité politique
En concluant ce point de presse, le ministre Porte parole du gouvernement est revenu sur plusieurs questions d'actualité, notamment politiques. ''Il y'a eu beaucoup d'amalgames et de rumeurs sur certaines questions. Notre souhait est que même s'il y a rumeurs, que les citoyens puissent entendre les voies officielles et des informations vérifiées'' a-t-il dit. C'est ainsi M. Marou Amadou a annoncé que la plainte de l'opposition relativement à l'achat de l'avion présidentiel a été classée sans suite par les tribunaux. Evoquant la supposée levée de l'immunité du président Ousmane dont a fait cas le chef de file de l'opposition, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Porte parole du gouvernement a dit que cette stratégie ne vise qu'un seul objectif: ''celui de faire croire à l'opinion internationale que l'opposition est pourchassée''. ''Il n'en est rien. Ce sont les adversaires de Mahamane Ousmane qui ont porté plainte contre lui et le devoir de la justice c'est de ne pas faire du déni. L'affaire est instruite, le chef de file de l'opposition dit que l'immunité de Ousmane est levée, nous l'ignorons totalement. Nous ignorons que l'immunité du président Mahamane Ousmane a été levée'' a déclare, M. Marou Amadou
Pour le ministre Porte parole du gouvernement, c'est la même attitude quand on continue à clamer que l'affaire du trafic des bébés est une affaire politique. ''Ce qui est absolument faux. On avait le choix entre étouffer une affaire aussi ignoble, une affaire terrible et inacceptable pour notre pays, pour nos valeurs de civilisation et donc contraire aux lois et à l'ordre public. C'est la presse qui avait porté à notre connaissance cette affaire et on a ouvert une enquête qui s'est avérée. Plus on avançait plus on s'est rendu compte que cette affaire est extrêmement grave à la fois pour l'image de notre pays, pour des familles ; une affaire gênante pour le régime, gênante pour tout le monde. Mais on ne peut pas reculer parce que simplement il y a des hommes politiques dedans et qu'on nous accuserait d'en faire une affaire politique. Cette affaire n'est pas politique, mais il y 'a des hommes politiques dedans'' dit sans ambages le ministre de la Justice.
Et le ministre Porte parole du gouvernement de demander au chef de file de l'opposition de se consacrer à préparer son programme et les élections de 2016 au lieu ''d'inventer des sornettes pour intoxiquer l'opinion nationale et internationale''. ''L'opposition a le temps, le gouvernement actuel lui n'a pas le temps, puisqu'il est tenu d'exécuter un programme jusqu'en 2016. Le chef de file de l'opposition et ses camarades ont le temps de se rendre populaires, de proposer des alternatives aux populations. Mais, ce n'est pas bon de sa part, ce n'est pas bon pour son image d'homme modéré, de transformer des choses évidentes en des contres vérités grossières contre le gouvernement'' a conclu M. Marou Amadou.


Siradji Sanda et Hassane Daouda

 Commentaires