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Majorité au pouvoir L’alliance Tarayya - Lumana sur le fil du rasoir
Publié le samedi 6 juillet 2013   |  Le Courrier


Le
© Autre presse par DR
Le Président Issoufou et Hama Amadou Président de l’Assemblée Nationale du niger


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Alors que les Nigériens ont les oreilles à l’écoute sur la composition du prochain gouvernement annoncée en grandes pompes par le président par intérim du principal parti au pouvoir, Mohamed Bazoum lors d’une de ses récentes sorties, l’ambiance est de plus en plus électrique au sein de la majorité au pouvoir.

En marge des zizanies que suscite justement ce remaniement à l’interne même des formations politiques, voilà que rien ne va plus bien entre les deux grands alliés de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN). Dans les milieux politiques, on parle de cassure imminente entre le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya) du Président de la République, Issoufou Mahamadou et le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (MODEN/FA Lumana/Africa) du Président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou. Les signes de la déconfiture.

Tout le mois de juin a été riche en événements politiques. Et ceux-ci se sont succédé à la vitesse de la lumière. La dernière en date, c’est la rencontre de haut niveau qui aurait regroupé les principaux signataires de l’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN) à Youri, village du président du MODEN/FA Lumana/Africa, situé à une quarantaine de kilomètres de Niamey. Dans le salon de Hama Amadou, il y avait le chef de file de l’opposition, Seini Oumarou du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara) et son partenaire, Mahamane Ousmane de la Convention Démocratique et Sociale (CDS Rahama) qui préside aux destinés de l’ARN.

Le décor est planté pour des discussions politiques de haut niveau. Et l’on n’a pas besoin d’être dans le secret de la rencontre pour savoir de quoi il sera question. La situation déplorable de la gestion du pays serait au centre des discussions. Et la seule et l’unique solution pour arrêter la descente aux enfers passerait par la constitution d’une sacrée. S’agira-t-il pour cette fois, comme nous l’annoncions, dans une de nos précédentes livraisons, de la reconstitution de l’ARN originelle, ou bien d’un nouveau départ avec une nouvelle appellation ?

Selon certaines indiscrétions qui commencent à filtrer, tous les contours ont été abordés et les trois leaders sont parvenus à un accord sur principalement l’impérieuse nécessité de tourner le dos à la gestion chaotique du pays. Les chances d’aboutissement d’un renversement de la majorité auraient été mesurées. Le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP Jama’a) serait partant pour une cohabitation et pour le risque d’une dissolution de l’Assemblée Nationale, tout ce qui ferait aussi les bonnes affaires politiques de Seini Oumarou et de Mahamane Ousmane, deux des grands leaders absents de l’hémicycle pour cause d’annulation de listes.

Ce conclave entre les principaux leaders de « l’ARN originelle » intervient pratiquement une semaine après la rencontre entre Hama Amadou et Tandja Mamadou au cours de laquelle la réconciliation aurait été scellée entre l’ex Président de la République et son Premier Ministre, amis politiques de longue date séparés un jour de juin 2007. C’est ce qui explique aujourd’hui la hargne d’une certaine presse adepte du sensationnel démesuré contre les leaders de l’opposition et Hama Amadou. La rencontre intervient également après une série de contacts entre le Président de la République Issoufou Mahamadou et plusieurs leaders de l’opposition parmi lesquels Seini Oumarou, Mahamane Ousmane et Tandja Mamadou.

Depuis quelques temps, les deux principales formations de la Majorité au pouvoir multiplient les appels de pied en direction du MNSD Nassara en vue d’une nouvelle reconfiguration du paysage politique national. Et selon toute évidence, le Président du MODEN/FA Lumana/Africa a gagné les coeurs de l’opposition politique. Rappelons que l’idylle entre le PNDS Tarayya et le MODEN/FA Lumana/Africa n’aura duré que le temps de l’investiture à la magistrature suprême du Niger du candidat victorieux des élections de mars 2011.

Déjà, les premières nominations aux hautes fonctions de l’Etat ont provoqué des grincements de dents dans les rangs des alliés du PNDS Tarayya, notamment le MODEN de Hama Amadou et le RDP de Hamid Algabit qui ont reproché à leur partenaire de s’être taillé la part du lion. Puis le rubicond a été franchi avec deux événements successifs : la proposition sage de Hama Amadou en vue de la formation d’un gouvernement d’ nationale que les tarayyistes ont fait vite de qualifier d’usurpation et l’affaire dite des « minutes des discussions » qui ont vu l’étage sur la place publique des divergences au sein de l’exécutif.

Puis les événements se sont accélérés à la vitesse de la lumière. La question principale qu’on se pose aujourd’hui au sein de l’opinion est celle-ci : jusqu’à quand tiendra l’alliance entre le parti du Président de la République et celui du président de l’Assemblée Nationale ? Sur cette interrogation, chacun va de son commentaire. Pour de nombreux observateurs, la prochaine session ordinaire de l’Assemblée Nationale sera celle du ‘’yakayatchak’’ !!

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