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Le Sahel N° 8811 du 20/10/2014

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2ème nuit du concours de la parenté à plaisanterie au CCOG de Niamey : le public épaté
Publié le mercredi 22 octobre 2014   |  Le Sahel


M.
© Le Sahel par DR
M. Ousmane Abdou, ministre de la Culture prononçant le discours d’ouverture de la journée


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Les compétitions entrant dans le cadre des festivités du mois de l’expression de la parenté à plaisanterie se poursuivent activement au Centre Culturel Oumarou Ganda (CCOG) de Niamey. Dans la nuit du dimanche dernier, le public est venu massivement assister aux différentes prestations livrées par les artistes nationaux dans l’esprit de consolider la paix, l’unité, la communion et la cohésion sociales entre les groupes ethnolinguistiques du Niger. Les prestations se sont déroulées en présence de M. Ousmane Abdou, ministre en charge de la Culture, et de M. Salissou Ada, ministre de l’Emploi, de la Sécurité Sociale et du Travail, et de plusieurs invités.

La parenté à plaisanterie est une de nos valeurs culturelles qui est exprimée à travers les blagues, les provocations de tout genre et autres actes humoristiques entre groupes ethnolinguistiques, entre des personnes de divers métiers ou entre cousins.
Pour la soirée du dimanche, en lever de rideau, c’est la région de Zinder qui a présenté un sketch intitulé ’’Ramouwa Madi’’. Ce skech explique comment les personnes issues de différentes ethnies se taquinent, se critiquent sans se fâcher et dans la parfaite cohabitation. Ceci pour dire que les brouilles, les mésententes, les conflits sont propres à la vie en société, mais qu’ils peuvent être surmontés à travers des mécanismes culturels tels que la parenté à plaisanterie.

Après Zinder, la région de Niamey s’est produite en humour avec le titre de ’’Mu Mazané’’. Puis Tillabéri a présenté un sketch qui a pour titre ’’les frasques d’un berger peulh’’. Et c’est avec une vive émotion et beaucoup d’humour que les cousins se taquinent, tout en étant conscients des limites de la parenté à plaisanterie. A travers cette scène, il est donc évident que l’on retrouve dans chaque société des atouts traditionnels ou principes régulateurs qui favorisent le vivre-ensemble. Après les trois passages, le public a été épaté par une animation de Mallam Hima de Zinder et le groupe artistique du quartier Zongo de Niamey.
Ce fut ensuite le tour de la région de Maradi d’entrer en compétition en Humour, avec une œuvre intitulée ’’Guémé Bay hana Wassa’’, tandis que la région de Tahoua, a, elle, présenté une prestation en Humour qui a pour titre, ’’Way Chin Tabbachi Bazouma Ba ?’’. Cette œuvre présente toute l’importance du cousinage à plaisanterie dans une communauté composée de plusieurs groupes ethnolinguistiques. En effet, il faut souligner que le système de la parenté à plaisanterie est très expressif dans les sociétés nigériennes et africaines.

Le bassatarey ou tabastaka s’entend donc comme un pacte de non-agression qui unit et rapproche deux camps. Il oppose un groupe social à un autre dans un antagonisme ludique. Il envahit tous les liens parentaux, en ce sens qu’il oppose chaque clan à un autre. Par ailleurs, en sus du caractère ludique qui vise à instaurer une ambiance fraternelle, la parenté à plaisanterie joue aussi un rôle très important, parfois décisif, dans la résolution des conflits et dans la conjuration des malheurs. Les compétitions prennent fin cette nuit au CCOG de Niamey jusqu’à aujourd’hui 22 octobre 2014.

Seini Seydou Zakaria

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