Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Économie

Démenti de Gilles Ballet sur l’achat du Mont Greboun : Encore des mensonges ...
Publié le jeudi 23 octobre 2014   |  Le Monde d'Aujourd'hui


Mont
© Autre presse par DR
Mont Greboun du Niger


 Vos outils




« Le plus important, c’est que la procédure budgétaire et celle des marchés ont été respectées. En effet, le marché a été lancé et quatre (4) dossiers de soumissions ont été enregistrés (...) Le Niger a acheté cet avion sur fonds propres, il n’est pas allé emprunter de l’argent, il n’a pas non plus demandé aux fournisseurs de pré financer ce marché ... » Telles sont les déclarations du ministre des Finances Gilles Baillet régissant aux documents publiés par Le Monde d’Aujourd’hui et faisant état de ce que le Mont Greboun a été acheté en partie à crédit.
Et c’est justement cette réaction du gouvernement que nous attendions pour publier de nouveaux documents en notre possession. Le document que nous publions en fac-similé dans ce numéro (page 3) indique clairement que c’est la société WINSTAR qui est adjudicataire du marché d’achat de l’avion présidentiel polémique. Or, c’est avec cette même société que l’ancien directeur de cabinet du président de la République Hassoumi Massaoudou a signé la lettre d’intention que Le Monde d’Aujourd’hui a publiée dans son numéro 96 du mercredi 1er octobre 2014.

Dans une correspondance adressée au directeur de cabinet du président de la République Hassoumi Massaoudou le 1er août 2013, Madame Rabo Fatchima a écrit ceci : « par lettre en date du 29 juillet 2013 citée en référence et reçue le 31 juillet 2013, vous transmettiez à la Direction Générale du Contrôle des Marchés Publics (DGCMP), pour avis de conformité, les résultats des négociations entrant dans le cadre du marché négocié par entente directe avec mise en concurrence pour l’acquisition d’un aéronef destiné aux déplacements du Président de la République. Vous indiquiez dans votre lettre que ‘’trois (3) des soumissionnaires invités n’ont pas répondu (...). Sauf la Société Winstar CC a bien voulu soumissionner et la commission ad hoc a jugé bon de continuer les procédures (...)’’ ».
En conséquence, lorsque le ministre des Finances annonce que la procédure engagée avec la Lettre d’intention en question a été annulée, il ne dit pas la vérité aux Nigériens. Pour rappel, dans cette lettre d’intention, Hassoumi Massaoudou a engagé le Niger à acheter auprès de Winstar Capital Corporation (Winstar CC) un aéronef à quelques 20 887 500 000 FCFA. Pourtant, lors de son « démenti » face à la presse le vendredi 17 octobre 2014, le ministre Gilles Baillet a lui-même annoncé que l’avion a coûté 20,8 milliards. Quelle coïncidence ! Et ce n’est pas la seule. Comme l’atteste la lettre de la directrice générale de la DGCMP, le responsable de ce marché est l’ancien directeur de cabinet du président de la République. Ce qui laisse penser que l’accord contenu dans la Lettre d’intention singée le 16 juillet 2013 entre le Niger et Winstar a bel et bien été exécutée. Et dans ce cas, l’avion présidentiel objet de polémique a été acheté en partie à crédit comme stipulé clairement dans ladite Lettre en ces termes : « l’acheteur contribuera pour un montant de 22 millions de dollars de ses propres fonds, soit 11 milliards de FCFA, au coût total de la transaction. Le reste sera couvert par le financement qui sera arrangé par Afribridge. Il est prévu que ce financement consistera en un prêt de deux ans au taux d’intérêt de 6% par an, avec des garanties comprenant une garantie souveraine et une prise de sûreté sur l’avion ».

Aussi, ce marché sent la pourriture et la directrice générale de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP) a dû mettre des gangs pour le toucher. Tenez ! Dans sa correspondance ci haut citée, Madame Rabo Fatchima a rappelé au directeur de cabinet Massoudou Hassoumi ceci : « après analyse des éléments versés au dossier et surtout compte tenu de l’urgence invoquée et en vertu du principe d’imputabilité incombant exclusivement à la personne responsable du marché, j’ai l’honneur de vous informer que la DGCMP ne s’oppose pas à la poursuite de la procédure »

On remarque que la directrice générale a mis en exergue « l’urgence invoquée » tout en insistant sur l’imputabilité qui incombe « exclusivement » à Massaoudou Hassoumi, responsable du marché. Pourquoi un pan d’une administration publique doit-il prendre autant de précaution avec la présidence de la République, l’institution suprême de l’Etat et du pays tout entier ?

On remarque également que la lettre du directeur de cabinet du chef de l’Etat, visée par la directrice générale de la DGCMP, est datée du 29 juillet 2013. Date, à laquelle expire le délai imparti au Niger pour répondre favorablement ou non à l’offre contenue dans la Lettre d’intention signée avec Winstar 2 semaines plus tôt. Une autre coïncidence.

Ibrahim Amadou

 Commentaires