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Contribution de la Griffe à la fête de la parenté à plaisanterie : 1- Un peulh et un taximan
Publié le vendredi 24 octobre 2014   |  Autre presse


Niger:
© Autre presse par DR
Niger: les chauffeurs de taxi bloquent Niamey pour obtenir une baisse du prix de l`essence


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Un vieux peulh quitte sa brousse de Boboye pour Say, où il veut aller rendre visite à ses parents peulh. Arrivé à Niamey, il vient vers le Petit marché, kaïtcho, un très mauvais et amer souvenir ; c’était au moment où ce beau centre commercial grouillait du monde, donc avant l’incendie qui l’a terriblement ravagé. Visiblement très fatigué par le poids du gros sac qu’il transporte en bandoulière, notre vieux peulh se lance à la recherche d’un taxi qui va l’amener à la gare de Say, à la rive droite du fleuve Niger.

C’est à partir de cette gare qui se trouve à la sortie de la ville que notre voyageur peut prendre un véhicule de transport en commun (les Toyota Hiace qui font la liaison Niamey-Say-Niamey). N’allons pas très vite à Say. Revenons toujours au Petit marché où le vieux peulh est en train de chercher son taxi. Après plusieurs tentatives infructueuses, l’infortuné voyageur fini par trouver un gentil taximan qui accepte de le déposer à Say Tessam (la gare de Say). Avant de rentrer dans le taxi, le peulh demande au chauffeur le prix à payer, pour son transport et pour celui de ses bagages. Le jeune taximan dit au vieux peulh que c’est seulement le prix d’une course qu’il va payer. Ses bagages seront transportés sans aucun frais. Alors ravit de cette garabassa (aubaine), le peulh demande au taximan d’amener uniquement les bagages, lui, il va aller à pied pour rejoindre le taximan et les bagages à la gare de Say. Sur ce, le taximan alerte les bouchers et les maouri, vendeurs de fruits et légumes qui n’ont pas raté la belle occasion pour faire la fête au vieux peulh. Après ils ont loué un taxi qui l’a conduit, avec ses bagages bien sûr, à la gare de Say.
2- Un Elhadj maouri chez un commerçant
Un maouri est entré dans un super marché, à Niamey, pour faire des achats. Dans ce marché de haute gamme, tous les produits sont excessivement chers, surtout pour un paysan qui est habitué à faire ses emplettes dans les marchés hebdomadaires ruraux des villages voisins et/ou du Nigeria. Chaque article qu’il veut acheter vaut dix fois le prix habituel pour notre rural qui veut ramener de bonnes choses à ses enfants et ses quatre femmes, chacune trop exigeante. Après moult hésitations, Elhadj maouri rentre dans une grande et spacieuse boutique où de très belles étoffes de pagnes sont bien achalandées. Il demande le prix et se rend compte que c’est encore beaucoup plus cher que dans les autres boutiques qu’il avait visitées. Alors, stupéfait et choqué par cette boulimie des commerçants de la capitale, le maouri décide de payer les pagnes, malgré leur cherté qui est justifiée, non pas par la qualité, mais par le seul esprit trop cupide des commerçants de la ville. Il détache son pantalon et sort un gros porte-monnaie rempli de liasses de billets de banque. Il demande au vendeur de dire ses prix les plus élevés car, poursuit-il, la perte il en a déjà connu pour avoir vendu de centaines de bottes de mil et de dizaines d’animaux afin d’effectuer le pèlerinage à la Mecque, sur les lieux saints de l’Islam. Pétrifié par ces propos anachroniques, le vendeur fait appel aux peuh, kanuri et Aderawa qui inondent ledit marché et ses alentours. La fête a été, là aussi, plus belle que vous pouvez l’imaginer. Elhadj maouri est ressorti de la boutique avec une valise remplie de pagnes que ses cousins ont bien voulu payer pour lui. Ne riez pas trop pour Elhadj maï-assara. In chah Allah, la semaine prochaine, les Aderawa et les kanuri auront pour leur compte !

Jikan Baoura

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