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Le Sahel N° 8818 du 30/10/2014

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Déclaration conjointe des importateurs et utilisateurs des sachets plastiques au Niger sur la loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation, l’utilisation et le stockage des sachets plastiques
Publié le lundi 3 novembre 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le Niger interdit la production, l`importation, la commercialisation, l`utilisation et le stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité


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Les Associations des importateurs, des utilisateurs et des consommateurs des sachets plastiques ont rendu publique une déclaration, vendredi dernier dans la matinée au siège de l'ONG TAIBA à Niamey. Cette déclaration fait suite à l'adoption la semaine passée par l'Assemblée nationale, de la loi sur l'interdiction de production, d'importation, de commercialisation, d'utilisation et de stockage des sachets plastiques sur toute l'étendue du territoire nigérien. La déclaration a été coprésidée par Elhadji Moustapha Kadi président du RASCONI, représentant des consommateurs, Ehadji Soumana Omar président de l'ONG TAIBA, représentant des importateurs et M. Seydou Amadou, président du Syndicat des détaillants.

Dans la déclaration lue par M. Seydou Idé Loga, Secrétaire général de l'ONG TAIBA, les signataires ont, après examen des conséquences de l'adoption de cette loi, tous déclaré être favorables à l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques, car la matière plastique dégrade l'environnement. ''Elle constitue un grave problème environnemental et de santé publique contribuant à une dégradation des conditions de vie des populations tant urbaines que rurales'' souligne la déclaration. Ces associations précisent cependant que les sachets plastiques ne sont pas toxiques pour l'homme s'ils sont bien utilisés. C'est leur mauvaise utilisation qui crée des situations néfastes pour la santé des habitants et sur la qualité de l'environnement. Pour ces associations, cette interdiction ne peut pas être appliquée dans un pays analphabète qui partage 1500 km de frontière avec un de ses voisins, premier producteur de sachets plastiques en Afrique où le contrôle est quasiment inexistant.
Les signataires de la déclaration ont estimé qu'il y a nécessité de commencer progressivement par aider les collectivités territoriales à se doter d'un système de collecte et de traitement des déchets à l'exemple de ce qui se fait dans la région de Niamey. Ils ont déploré la précipitation avec laquelle cette loi a été prise par les autorités. D'après l'analyse des conséquences qui en découleront en appliquant cette loi, ces associations relèvent la fermeture de plusieurs sociétés, la suppression de plusieurs milliards de chiffres d'affaires, la création de plus de 50.000 chômeurs et la perte de plusieurs investissements.
Conscients que les déchets plastiques constituent un problème pour la santé et l'environnement d'une part, et d'autre part conscients du fait que les sachets plastiques sont entrés dans les habitudes des consommateurs Nigériens, et au regard des conséquences de l'application de cette loi sur les sociétés fabricantes, les signataires de la déclaration demandent au Président de la République et au Gouvernement de retarder la promulgation de la dite loi pour douze mois, le temps de préparer les Nigériens à y faire face, d'affecter chaque semaine 15 minutes aux acteurs pour sensibiliser les consommateurs sur les ondes de l'ORTN, d'aider financièrement les acteurs intervenants dans la valorisation des déchets plastiques, de mener une large sensibilisation du public, prioritairement dans les foyers, les marchés et les écoles pour un changement de comportement afin d'obtenir l'adhésion totale des concitoyens, d'ouvrir le dialogue sur cette question préoccupante aux fins de mettre en œuvre des mesures d'accompagnement consensuelles et de s'accorder sur la substitution des sachets plastiques souples à basse densité.


ALI Maman (stagiaire)

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