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Le Sahel N° 8818 du 30/10/2014

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Atelier de validation de l’étude sur l’analyse des facteurs des conflits au Niger : Le document en vue de la réussite des actions programmes, enrichi
Publié le mardi 4 novembre 2014   |  Le Sahel


Le
© Autre presse par DR
Le Colonel Mahamadou Abou Tarka, président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix


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La Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé ce matin au Palais des Congrès, un atelier de validation de l'étude sur l'analyse des facteurs des conflits au Niger. C'est le président de la HACP, le Colonel-Major, Mahamadou Abou Tarka qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cet atelier en présence du Coordonateur Résident du Système des Nations Unies, M. Fodé N'Diaye, des représentants de la HACP venus des huit régions de notre pays ainsi que de plusieurs invités.
L'objectif principal assigné à cette étude, objet de l'atelier de validation, est d'identifier et d'analyser les causes profondes des conflits ensuite de dégager les causes immédiates puis de voir les formes de manifestations des conflits telles qu'elles se déroulent au Niger ou la manière dont elles sont susceptibles de se dérouler, pour en dégager les principales dynamiques. Selon le président de la HACP, le Colonel-Major, Mahamadou Abou Tarka, cette étude permettra une meilleure prise en compte des facteurs de risques, une meilleure prise de décision et une planification des activités concourant à la consolidation de la paix surtout au regard du contexte de notre pays et de la sous région toute entière, en proie aux menaces de toutes sortes liées aux conséquences des crises et instabilités dans les pays limitrophes. A cela s'ajoutent d'autres facteurs endogènes et structurels qui menacent la paix et la stabilité sociales. Et c'est pour identifier tous ces aspects que la HACP avec ses partenaires, a commandité cette étude. Pour le colonel-major Mahamadou Abou Tarka, les réflexions issues de cette étude contribueront à des amendements et propositions constructives visant à prévenir non seulement les conflits mais aussi à une large compréhension des facteurs de conflits en vu de consolider davantage la paix au Niger.


Auparavant, le Coordonateur Résident du Système des Nations Unies, M. Fodé NDiaye a indiqué que cet atelier de validation du rapport de l'analyse des facteurs de conflits au Niger entre dans le cadre du projet "Jeunes Paix et Développement dans la région de Tahoua, appelé communément JPAD. Ce projet financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix est mis en œuvre par quatre agences, à savoir l'OIM, l'UNFPA, l'UNICEF et le PNUD et comporte trois composantes dont l'objectif global est de soutenir la consolidation de la paix en impliquant les jeunes dans des activités productives et sociales, et en canalisant leur énergie vers des activités communautaires et citoyennes. M. Fodé NDiaye relève que le contexte de développement du Niger est globalement fragile du fait des multiples défis endogènes dont la croissance démographique, la pauvreté auxquels le pays est appelé à faire face. Il y a aussi les fréquents chocs externes dus à la persistance de divers facteurs de conflits auxquels viennent s'ajouter des menaces sécuritaires consécutives aux crises sociopolitiques en Libye et au Mali, ainsi qu'à la montée en puissance de Boko Haram au Nigeria.
Le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Niger précise que certains de ces facteurs de conflits ont des causes profondes, enracinées dans l'histoire, et n'attendent que des occasions pour dégénérer en confrontations parfois violentes. ''Les conflits ouverts et violents peuvent être la résultante d'une association complexe de facteurs passés, présents et parfois futurs'' a dit M. Fodé NDiaye qui assure que le PNUD, le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies et le Système des Nations Unies dans son ensemble sont soucieux d'approfondir la connaissance des facteurs structurels et conjoncturels des conflits et d'appuyer le renforcement des capacités des acteurs et des institutions œuvrant dans la consolidation de la paix. Par ailleurs, il a souligné la nécessité pour les acteurs, à tous les niveaux, de s'approprier la connaissance des facteurs de conflits et de s'investir dans le développement de mécanismes qui permettent de garder une compréhension à jour de la dynamique de ces conflits. M. Fodé NDiaye souligne que ce sont ces perspectives qui justifient le fait que les régions et les communautés soient au cœur de cette étude tout en concluant que ce rapport dans sa version finale sera un outil essentiel pour aider les Nations Unies à prendre les meilleures décisions en termes de planification à court, moyen et long termes de leurs interventions, dans le cadre de l'axe prioritaire N°3 de l'UNDAF qui porte sur la Gouvernance, la Paix et la Sécurité.

Mamane Abdoulaye

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