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Vers l’adoption des nouvelles recommandations pour renforcer le dispositif et améliorer la situation sécuritaire au Mali
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Actu Niger


Le
© Autre presse par Présidence du Burkina Faso
Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum reçu en audience par le président du Faso, Blaise Compaoré
Dimanche 15 Septembre 2013, Ouagadougou


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Les ministres des Affaires étrangères et leurs collègues de la Défense des pays africains contributeurs de la MINUSMA se sont réunis, hier, à Niamey. Cette réunion, qui se tient après celle des experts des pays contributeurs de la MINUSMA tenue du 3 au 4 novembre dernier à Niamey, a enregistré la participation des hauts responsables de la MINUSMA, de l'Union Africaine, de l'Union Européenne et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

Après la cérémonie d'ouverture présidée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la coopération de l'intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur M. Mohamed Bazoum, les ministres présents à Niamey et les membres de leurs délégations ont dans un premier temps examiné et adopté le rapport présenté par la réunion des experts. Ils ont par la suite procédé à l'examen et l'adoption du projet de déclaration dite « Déclaration de Niamey » de la réunion des ministres des Affaires étrangères et leurs collègues de la défense des pays africains contributeurs de la MINUSMA. En ouvrant les travaux, le ministre d'Etat Mohamed Bazoum a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence à la mémoire des vaillants soldats tombés sur le champ d'honneur suite aux attaques des groupes terroristes au Mali.
Après avoir souhaité la bienvenue et un bon séjour aux hôtes nationaux avant de dire toute la gratitude du Niger aux éminentes personnalités ayant fait le déplacement de Niamey, Mohamed Bazoum a souligné l'urgence d'agir avec célérité face à la gravité de la situation marquée par la recrudescence des attaques contre les contingents de la MINUSMA. Rappelant que, depuis plus de deux ans, la communauté internationale est au chevet du Mali, agressé par des forces obscurantistes pour l'aider à surmonter les difficultés politiques et la crise sécuritaire, le ministre d'Etat aux Affaires étrangères s'est réjoui des avancées réelles enregistrées dans ce pays. Il s'agit notamment du retour de la normalité constitutionnelle, de l'organisation des élections qui ont ouvert la voie à la mise en place des institutions et des autorités légitimes.
M. Bazoum a mis ses progrès et avancées significatifs à l'actif des forces militaires issues des pays amis engagés sur le terrain qui ont fait preuve de courage et de dévouement dans l'environnement hostile et dangereux du nord du Mali. Le ministre d'Etat a souligné que la MISMA, les forces des opérations Serval et Barkhane et la MINUSMA ont permis de contenir les menaces terroristes, de stabiliser la situation dans le nord du pays. Il est revenu sur les pertes en vies humaines enregistrées ces derniers temps sur le théâtre d'opération des forces au Nord du Mali, une recrudescence des attaques faisant de la MINUSMA la mission des Nations Unies la plus meurtrière. Ce qui estime-t-il, doit interpeller à plus d'un titre. Précisant que ces attaques interviennent au moment où le dialogue inter-malien est entamé à Alger sous la médiation internationale, le ministre des Affaires étrangères a souligné qu'on «se serait légitimement attendu à ce que la violence baisse d'intensité dès lors que les parties prenantes au conflit se sont engagées dans le règlement politique de la crise ».


Malheureusement, constate-t-il, ce n'est apparemment pas le cas, certains acteurs veulent saper les efforts déployés. Pour Mohamed Bazoum, les pays engagés ont la responsabilité d'identifier et de combattre les acteurs et auteurs de ces violences avant de faire le point sur les différents accords qui ont permis de faire cesser les combats jusqu'aux évènements de Kidal qui ont, à leur tour, remis en cause la dynamique de construction de la paix. ''Aujourd'hui dans une situation inconfortable la MINUSMA ne dispose plus de moyens nécessaires pour faire face aux groupes terroristes jouissant d'une plus grande mobilité'' a dit le ministre d'Etat. Ces groupes sont revenus en force comme l'attestent les attaques sur la MINUSMA et les accrochages avec les forces Barkhane ainsi que l'interception des convois venus de la Libye.
''Tout cela prouve que les terroristes ont décidé de réinvestir leurs sanctuaires du fait que les forces régulières maliennes sont hors des positions qu'elles devaient tenir'' a-t-il affirmé tout en martelant que cette situation est dangereuse et inacceptable et qu'elle ne devait pas perdurer car, elle « compromettra l'issue du dialogue politique inter-malien et encouragera les groupes terroristes dans leur entreprise criminelle». Le ministre Bazoum a déploré que la MINUSMA n'ait pas l'effectif nécessaire et ne dispose pas de forces de réaction rapide, ni d'équipements qui lui auraient permis d'accomplir son mandat de protection des populations et de lutte contre les groupes terroristes. ''Elle est, a-t-il ajouté, devenue une force cantonnée dans ses camps eux-mêmes peu sécurisant face aux attaques terroristes du fait qu'ils soient mal protégés''.
Face à tous cela, il va falloir s'atteler à identifier les faiblesses du dispositif actuel de la mission pour lui donner « sa robustesse et le rendre apte à prendre en charge les nouveaux défis sécuritaires et accompagner le processus de retour à la paix au Mali ». Le ministre d'Etat a indiqué que les recommandations des experts issues de la réunion permettront aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense de prendre les décisions appropriées à soumettre au conseil de sécurité de l'ONU le 10 novembre. M. Bazoum a décliné le vœu du Niger, celui de voir la MINUSMA atteindre la plénitude de ses objectifs en tant qu'acteur majeur de la stabilisation de la situation politique au Mali. Evoquant le dialogue inter-malien, Le ministre d'Etat a appelé les parties prenantes à s'investir pour une signature rapide d'un accord de paix, seul gage pour une solution durable a t-il souligné.

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