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Gestion Guri : Le printemps des scandales Financiers
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Le Monde D'aujourdhui


Zakou
© Autre presse par DR
Zakou Djibo dit Zakaï


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Le président de la République Issoufou Mahamadou déclarait lors d’une présentation des voeux à la presse : « le programme de renaissance, en cours de mise en oeuvre par le Gouvernement, ne peut se réaliser sans assainissement de la gestion des finances publiques et sans moralisation de la vie publique.
La presse peut et doit y contribuer en dénonçant les maux que constituent les détournements des deniers publics, la corruption, les trafics d’influence et autres passe-droits. » Et pourtant …
En ce jour anniversaire de son centième numéro, Le Monde d’Aujourd’hui ne peut s’empêcher de rappeler à l’opinion les scandales qu’il a dénoncés et qui sont pourtant restés sans suite malgré la profession de foi ci-haut citée. Commençons par les plus petites affaires.
CAIMA
La caisse autonome d’intrants et matériels agricole (CAIMA) a été le théatre de la première danse du vautour du célèbre Zakou Djibo dit Zakaï sous le Guri Gabegie. Dans une de nos récentes parutions, nous avions publié une affaire de marché d’engrais d’une valeur de 2 milliards CFA attribué au Seigneur de l’affaire des fausses factures, Zakou Djibo dit Zakaï. Dans un premier temps annulé pour des raisons que nous ignorons, ce marché a été réactualisé par une lettre du 27 janvier 2014, adressée au ministre des Finances Gilles Baillet par Saidou Boubacar, le directeur général par intérim de la CAIMA et dont l’objet est : « Suite annulation de procédure ». Le même jour, c’est-à-dire, 27 janvier 2014, le fournisseur qui est Zakou Djibo et le directeur général par intérim de la CAIMA, le contrôleur financier et le ministre de l’Agriculture signent le document accordant le marché d’achat de 20 000 tonnes d’engrais à celui qui venait de devenir nouveau militant du PNDS-Tarayya, le parti au pouvoir.

L’ARTP
Le marché 20 milliards ponctionné sur le Fonds d’accès universel de l’Agence de régulation des télécommunications et de la poste (ARTP). Et voici ce que nous écrivions à propos de ses 20 milliards : « En février 2013, alors que l’Assemblée nationale vient à peine de voter, à la demande du gouvernement, un collectif budgétaire de 40 milliards pour faire face aux urgences induites par l’envoi de troupes au Mali, l’État, par le biais de ses autorités financières, signe une convention d’avance de trésorerie portant sur un montant de dix milliards de francs CFA. L’ARTP a-t-elle vocation à faire une telle opération ? La réalité, c’est qu’elle l’a fait, non seulement en février 2013 mais aussi en janvier 2014 où elle a renouvelé l’opération. Au total, ce sont 20 milliards de nos francs qui sont passés à la trappe puisque personne, à l’exception des auteurs de l’acte, ne sait quelle destination ces milliards ont pris exactement. »
Concernant toujours l’ARTP, il y a le fameux marché attribué au controversé Burkinabè Salif Diallo et qui a défrayé la chronique en son temps. Ici aussi, il est question de dizaine de milliards pour l’achat et l’installation d’équipement permettant de contrôler les chiffres d’affaire des opérateurs de téléphonie mobile. Ce marché qui était censé rapporté quelques 200 milliards au Trésor national n’a au finish eu de mérite que la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour un collectif budgétaire qui a revu les prévisions à la baisse.

LA SOPAMIN
Ah ! Une autre vache laitière celle-là. En août 2014, SOPAMIN, Société de patrimoine des mines du Niger a octroyé un marché de 400 millions pour l’érection d’un monument à la Place de la Concertation. Le problème est que les fonds de cette société d’Etat sont exclusivement constitués de richesses du sous-sol. Or, la Constitution de la République a clairement indiqué les secteurs dans lesquels les retombées des ressources naturelles et du sous-sol doivent être investies. Et nulle part, la loi fondamentale n’a parlé de monument, encore moins de Niamey N’gnala.
Et enfin, Mont Greboun, le Seigneur des scandales
Là, c’est le comble. Non seulement, c’est la présidence de la République qui gère directement un marché public mais en plus, c’est 21 milliards inscrits au budget pour l’achat de « matériels et équipements militaires » qui ont fini par offrir un avion présidentiel au président Issoufou Mahamadou. Pire, seul 11 milliards ont été visiblement payés et les 10 restant sont un prêt que le peuple doit rembourser sur 2 ans avec un taux d’intérêt de 6%.

Tel est notre cadeau d’anniversaire (le monde à l’envers ! Au lieu d’en recevoir nous donnons) pour notre centième numéro. Et ça, c’est juste ce que votre journal a publié dans ses colonnes. Mais si nous mettons dans la balance les scandales parus chez les autres confrères, sans doute que, nous aurions besoin d’un journal, non pas de 8 pages, mais d’un livre du volume d’un dictionnaire.


Ibrahim AMADOU

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