Billet : Rendez-vous à bon port #aNiamey

Économie

Billet : Rendez-vous à bon port

Publié le vendredi 7 novembre 2014 | Le Sahel

© AFP par BOUREIMA HAMA
Lancement officiel de la construction du chemin de fer reliant la capitale du Niger(Niamey) à la capitale du Bénin (Cotonou)
Le Niger veut s’offrir d’ici à deux ans un accès à la mer via un chemin de fer reliant Niamey au port béninois de Cotonou, où est acheminé par la route l’essentiel de son fret.

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Sifflera, sifflera pas ? Depuis quelques temps, nombreux sont les compatriotes qui s'acharnent à orienter le débat sur la construction du chemin de fer Niamey-Dosso-Parakou, sur l'angle du temporel. Tandis que les uns se limitent à l'interrogation en se demandant si, au regard du rythme actuel de l'avancement des travaux, le train pourra effectivement siffler le 18 décembre prochain à Dosso, d'autres s'empressent d'affirmer tout de go que le ''train ne sifflera pas à Dosso''. Chose curieuse, on en trouve qui l'annoncent avec une certaine extase. Comme si le fait de ne pas pouvoir respecter le délai (disons même ce souhait exprimé par le Chef de l'Etat), d'entendre siffler le train à Dosso à la date buttoir du 18 décembre 2014, est une grande source de satisfaction pour certains compatriotes.

Pour parler comme nos frères Ivoiriens, on est tenté de se demander : mais on est où là !... Quel est ce pays où d'aucuns peuvent trouver matière à jaser en se réjouissant d'un rendez-vous raté avec le progrès? Comment le retard accusé dans la réalisation d'une si grande œuvre qui porte en elle toute la marque de la fierté nationale peut être source de joie et de réconfort pour certains compatriotes? Cette attitude est d'autant plus incompréhensible que ce chemin de fer, que le Président Issoufou Mahamadou s'est engagé à réaliser pour le seul bonheur des Nigériens, est connu comme étant un des plus vieux rêves des Nigériens, hélas resté en souffrance depuis les temps coloniaux. C'est dire qu'en décidant d'intégrer notre pays dans la boucle ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan, les autorités sont plus motivées par le désir d'offrir aux populations nigériennes le bien-être de pouvoir enfin goûter aux avantages de ce moyen de transport qui a révolutionné l'économie: le train ! C'est en cela que le Président Issoufou Mahamadou disait, parlant de la cérémonie officielle de lancement des travaux de pose des rails de ce chemin de fer, que c'est ''un évènement historique majeur parce qu'elle symbolise le début de la réalisation d'un rêve, celui de voir notre pays, si fortement enclavé, relié à la mer par le chemin de fer dont l'aventure, démarrée au début du 20ème siècle dans notre sous région, a été interrompue, pour ce qui concerne le tronçon Dahomey-Niger, en 1936, il y a de cela 78 ans, à Parakou, dans l'actuel Bénin''.
En réalité, pour le gouvernement, avec le chemin de fer Niamey-Dosso-Parakou, le défi se pose beaucoup plus en termes de volonté politique de faire, et de faire bien, que de course contre la montre. La marche vers le progrès est une œuvre de longue haleine, il nous revient à tous de croire en la détermination de nos autorités de nous gratifier de ce moyen de transport approprié qui va nous permettre de faire le tour de l'Afrique de l'Ouest dans le confort et la sécurité, de surcroît à moindres frais.
Toujours est-il que cette volonté farouche du Président Issoufou Mahamadou en vue d'apporter un changement remarquable à toutes les choses restées en l'état depuis des décennies, est en train de se traduire en actes. A titre illustratif, voyez un peu ce qui se passe ces derniers temps à Dosso. Une formidable métamorphose de la ville! Mercredi dernier, tous les invités qui composaient la délégation présidentielle lors de la visite des infrastructures de Dosso Sogha étaient émerveillés de voir comment la ville de Dosso, qui était longtemps restée délabrée et morose, a refait ''peau neuve''. Ajouté à ce qui se passe à Niamey dans le cadre de ''Niamey Gnala'', voici un exemple d'œuvre grandiose, qui si elle s'étend aux autres villes du Niger, fera du Niger un pays assurément lancé sur la voie du progrès. Et, nous avons bonne foi que cette œuvre sera renforcée et étendue à toutes les grandes villes du Niger. Pourquoi ? Parce que le Chef d'Etat l'a promis et qu'il y croit !
Assane Soumana

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