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2ème anniversaire de la mort de Siddo Elhadj dans les geôles de la Transition de Salou Djibo : une Fahtia a été dite dans son village natal
Publié le jeudi 21 fevrier 2013   |  nigerdiaspora.info




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Incarcéré le 04 août 2010, dans le cadre de l'affaire de Main levée de la caution de Jordan Aviation par rapport au Hadj 2009, Siddo Elhadj, ancien Inspecteur d'Etat, ancien Directeur Général des Douanes et de la NITRA, ancien Directeur adjoint de la Banque Commerciale du Niger (BCN), ancien Trésorier Général du Niger et ancien député national, président de la commission des Finances de l'Assemblée Nationale de la 6ème République, avait succombé à une maladie, le mercredi 09 février 2011, à l'Hôpital national de Niamey où il avait été évacué de sa prison de Say.

Il aura passé 7 mois fermes en prison dont 6 au camp pénal de Kollo et le dernier à la prison civile de Say. Ce haut commis de l'administration publique aura payé de sa vie ce que Djibo Salou appelait assainissement mais qui n’était, en réalité, qu’une vaste opération politique consistant à faire le lit de l’avènement au pouvoir d’un homme politique. Siddo Elhadj avait partagé les humiliations et les affres de la prison, avec d’autres dignitaires du régime de Tandja Mamadou, parce qu’on voulait le neutraliser pour amoindrir les chances du MNSD-Nassara d’arriver au pouvoir. Nous n’avions cesse de dénoncer la duplicité de Djibo Salou et de sa clique d’affairistes. Leur combat était politique et ils l’avaient rondement mené ! Rien ne plaidait pour garder Siddo Elhadj en prison si ce n’étaient que ces basses considérations politiques. L'affaire de la Main levée du Hadj 2009, qui lui était reprochée, avait déjà connu un premier traitement judiciaire dans lequel il avait été entendu comme un simple témoin. La justice, en ce moment, n’avait requis que la mise sous mandat de dépôt de l'Inspecteur des finances membre du Comité d’organisation du Hadj 2009, qui avait sollicité la Main levée de la caution de Jordan Aviations et le représentant de cette même compagnie. La chose la plus évidente, confirmée par les aveux de l'Inspecteur des finances, était que la confiance de Siddo Elhadj, Trésorier Général au moment des faits, avait été abusée. La signature de la Main levée autorisant Jordan Aviation à avoir accès à la caution de près de deux milliards avait été obtenue sur la requête expresse de l’inspecteur des finances, en sa qualité de représentant du ministère de l'Economie et des Finances au sein du comité d'organisation du Hadj 2009.

C’est après le putsch de Djibo Salou, le 18 février 2010, et la naissance de cet instrument politique qu'est la Commission de Lutte Contre la Délinquance Economique Financière et Fiscale et pour la Promotion de la Bonne Gouvernance dans la Gestion des Biens Publics (CLDEFF), que le dossier avait été rouvert, non pas pour la manifestation de la vérité, mais dans le dessein unique d’envoyer Siddo Elhadj en prison et donc de le mettre hors d’état de nuire pour les échéances électorales qui s’annonçaient. Entre temps, le représentant de Jordan Aviations était libéré, sans qu’on sache comment, et l’avion de la compagnie saisie par les Autorités de la 6ème République quittait le tarmac de l’Aéroport Diori Hamani de Niamey, dans des conditions toutes aussi obscures.

Cependant, le « vieux » était confiant pour sa remise en liberté provisoire malgré toutes ces épreuves. Ses avocats et même le juge qu'il avait rencontré à plusieurs reprises, croyaient à cette possibilité car rien ne plaidait pour le garder en prison du moment où il se décidait à payer sa caution. Coup de théâtre ! On lui refusera la possibilité de payer sa caution qui lui aurait permis d'accéder à une liberté conditionnelle. Mais ce qui avait fini de l'abattre, en réalité, c'est quand les listes de candidatures aux Législatives du 31 janvier 2011 de son parti politique, le MNSD-nassara, avaient été invalidées dans sa région. Cette dernière situation, ajoutée à celle de l’arrestation des dignitaires du régime de Tandja Mamadou pour « subversion », avait fini de le convaincre que le MNSD-Nassara faisait face à un vaste complot politique qui ne trouvera son épilogue qu’avec l’avènement au pouvoir de l’élu du CSRD, la junte au pouvoir. Le vieil homme jovial, à l’esprit vif et toujours prompt à rendre service avait, dès lors, baissé les bras face à cette nouvelle adversité montée contre lui et ses compagnons politiques par son propre parent, Djibo Salou. Il était stressé et n’avait plus ses portables pour appeler ses enfants et son médecin. C’était dans ces conditions qu’il avait eu un malaise qui avait nécessité son évacuation à l’Hôpital national de Niamey. Il décédera à 4 heures du matin, le mercredi 09 février 2011, après 3 jours d'hospitalisation. Son évacuation sanitaire à l'Extérieur avait été volontairement retardée. C'était un homme d'une grande valeur sociale que des milliers de personnes avaient accompagné dans sa dernière demeure à Tallé, son village natal situé dans la commune de Gothèye, où il avait été enterré dans l'après-midi du jeudi 10 février 2011. Ils étaient nombreux, le samedi 09 février 2013 dernier, à lui faire une fahtia pour le repos de son âme et se recueillir sur sa tombe.

A. Aguelasse

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